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Visite guidée du Devinci Innovation Center, où s’invente le futur des technologies

Au DVIC, on développe, on hacke tout un tas de technologies pour penser le monde de demain : partons à la découverte de différents univers afin d’essayer de voir à quoi peut ressembler le futur.

Bienvenue au DVIC, le Devinci Innovation Center qui est une structure transverse aux trois établissements, l’école d’ingénieurs ESILV, l’EMLV, école de commerce et l’IIM, école du digital !

12 minutes d’immersion au Devinci Innovation Center, une visite guidée par son responsable, Clement Duhart.

Le miroir magique

Débutons la visite avec ce qu’on appelle le miroir magique, magique parce qu’il utilise de l’intelligence artificielle pour créer un miroir de réalité augmentée.

« Miroir magique », en réalité augmentée

Miroir magique … qu’est-ce que cela veut dire ? Une caméra intégrée est capable de reconnaître un corps et de projeter sur ses différentes parties des informations. Là par exemple, ce qui est projeté actuellement c’est un squelette.

On peut très bien imaginer par exemple que ce miroir soit votre coach sportif : vous faites une activité sportive devant le miroir, et celui-ci est capable de détecter et de vous conseiller de mettre plus le genou à droite ou à gauche.

Un autre exemple d’application du miroir de réalité augmentée peut être l’aide à la prise de médicaments pour les personnes âgées, pour détecter si la personne a bien pris les bons médicaments, en bonne quantité et au bon moment.

Ce qui est développé au DVIC, au sein notamment de l’ESILV avec des étudiants ingénieurs, c’est ce type de technologies, qui pourront peut-être se transformer en produits finis à travers des startups, donner des sujets de recherche et d’études.

Playful learning

Une autre plateforme intéressante : cet ensemble fait partie de ce qu’on appelle le playful learning, »apprendre en s’amusant ». Il s’agit ici d’un billard comprenant une fois de plus une caméra avec de l’intelligence artificielle qui est capable d’analyser en temps réel ce qui se passe, le système étant capable d’identifier les boules et de calculer les trajectoires.

La physique expliquée via le billard intelligent

Une flèche est projetée qui représente l’accélération, qu’on appelle un vecteur en mathématiques, et le but du jeu est d’apprendre les mathématiques par le jeu, apprendre les cosinus, les repères cartésiens, les équations, les lois de newton, toute la physique qui est impliquée au sein d’un billard et qui parfois peut être très difficile à appréhender pour des étudiants.

L’objectif est ici d’apprendre à jouer au billard en même que d’avoir des informations de mathématiques et de physique de sorte à s’améliorer à la fois au billard et en mathématiques.

Food Tech Lab

Autre univers, celui de Guillaume Douceron, qui a créé le Food Tech Lab, un sujet très nouveau.

Au Food Tech Lab, on innove autour de la nourriture et des textures

La question est ici de révolutionner le monde de la cuisine avec les technologies modernes, comme l’impression 3D : comment par exemple imprimer des gâteaux, comment créer de nouvelles textures, de nouveaux matériaux comestibles, et repenser la cuisine de demain ?

On peut ainsi s’amuser à transformer de l’huile d’olive en une mousse, qui reste de l’huile d’olive : ce qui est intéressant c’est que les personnes qui goûtent cette mousse et à qui on ne dit pas que c’est de l’huile d’olive, sont incapables de se rendre compte que c’est de l’huile d’olive.

C’est vraiment étonnant de se rendre compte à quel point notre cerveau est conditionné par ce qu’il connaît !

Matières souples et actives

Nouvel univers, nouveau monde, on rentre dans ce qu’on appelle le labo de matières souples et actives, ici on va s’intéresser à créer de nouveaux matériaux, de nouvelles matières.

Les matirèes souples et actives, un nouveau terrain de jeu sensoriel

Pourquoi ? Parce que jusqu’à présent on avait d’un côté l’électronique, de l’autre côté l’informatique et encore à part les revêtements. De fait, souvent lorsqu’on fabrique des systèmes, l’intersection entre ces différents domaines rend les systèmes fragiles : au DVIC, on s’attache à s’inspirer du vivant.

Le vivant ne fonctionne pas ainsi : la peau est posée sur le derme qui elle même est posée sur un squelette, les nerfs sont insérés au sein de la peau et c’est ce qu’on tente de faire ici : créer des matériaux où tout est intégré.

Nous avons ici l’exemple de la reconstruction d’une peau, que l’on va rendre « intelligente » : on va pouvoir la toucher et elle va pouvoir détecter différentes choses.

Il y a énormément d’applications à cette innovation : par exemple pour les personnes qui perdent un membre, qui ont besoin de prothèses, souvent trop rigides, trop robotiques, et de fait peu utilisées.

Au DVIC nous allons nous intéresser à non seulement rendre une prothèse plus humaine, mais surtout de la rendre intelligente de sorte à éventuellement un jour reconstruire la sensation de toucher d’un membre perdu.

Vêtements connectés

La question ici est de fabriquer des vêtements connectés, réellement connectés.

Les étudiants du DVIC et les vêtements connectés

Poursuivons dans cet environnement avec Madalina et Paul, qui fabriquent des vêtements connectés : il s’agit non pas de faire un vêtement dans lequel on va rajouter l’électronique mais de faire en sorte que le vêtement devienne électronique.

Des fils sont brodés dessus, qui sont des capteurs électroniques, capables de détecter si le vêtement est plié, si le vêtement est saisi, si le bras se déplace,  le tout visualisable au rtavers de LEDs.

Différentes applications sont possibles, dans le sport par exemple, pour faire ce qu’on appelle du « performance capture » : on donne à un sportif ce vêtement et on va pouvoir mesurer les différentes forces qui sont exercées sur ses muscles ou sur son squelette, la position de son corps pour éventuellement analyser et améliorer la performance, faire de la recommandation pour des sportifs de haut niveau mais aussi développer des outils pédagogiques.

Tout simplement en étant capable d’enregistrer les mouvements d’un sportif, on va pouvoir concevoir des outils plus pédagogique pour apprendre à tout un chacun l’activité sportive. Nous travaillons notamment avec la fédération de judo et karaté.

Le 4D Space

Rentrons dans le nouvel univers qu’on appelle le 4D Space.

Le 4D Space, réalité virtuelle.

Le 4D Space, est un environnement pour travailler la réalité virtuelle et la réalité augmentée : sur cette machine, une personne s’équipe d’un casque de réalité virtuelle, et est capable de naviguer dans un environnement à distance.

Ici on va s’intéresser à un concept un peu particulier qu’on appelle la téléprésence. Comment votre conscience sait où aller si vos cinq sens sont perturbés, si votre vue est en réalité virtuelle, si ce que vous écoutez n’est pas la réalité, si ce que vous sentez avec le Food Tech Lab ou même ce que vous ressentez sur votre peau avec la chaleur ?

Votre conscience, si elle n’a plus moyen de savoir où elle est et si on lui redonne une synthèse d’un autre environnement, elle s’est téléportée.

C’est ce qui se passe ici sur ce projet Tidmarsh, n site réel situé à Boston aux États Unis, et qui est un ancien site de production de canneberge industriel restauré en parc écologique. Sur cette machine du 4D Space, on peut naviguer sur Tidmarsh comme si on y était physiquement, et découvrir cet environnement en restauration écologique.

Il y a beaucoup d’applications autour de la téléprésence. Aujourd’hui tout le monde rêve de se téléporter: après tout, avons-nous besoin de déplacer notre corps si notre conscience peut juste y être emmenée ?

Le Hive, Fablab

Le fablab c’est un espace de fabrication où on peut fabriquer en impression 3d, on peut fabriquer des composants électroniques, travailler du bois, du métal pour fabriquer des objets du quotidien, qu’ils soient mécaniques ou électroniques.

Au Hive, on fabrique.

Cet espace offre différents outils : de l’impression 3D, avec laquelle on peut fabriquer différents objets tels que de simples figurines ou des objets beaucoup plus utiles qui peuvent être des liaisons mécaniques pour des projets plus ambitieux.

Il existe également différents types d’impression 3d, ça c’est ce qu’on appelle du PLA, c’est un type de plastique qui ne coûte pas cher, qui s’imprime très vite, mais on a également des outils un peu plus sophistiqués qui permettent de faire des impressions 3d beaucoup plus robustes, pour faire des moules ou des pièces de rechange.

Ici on peut fabriquer à peu près tout et n’importe quoi, on peut découper différents matériaux, scier, fabriquer des cartes électroniques …

Motion Capture

Dernier univers de cette visite, celui qu’on appelle la motion capture.

Salma, promotion 2022 de l’ESILV, en motion capture

La motion capture est une technologie qui permet de détecter la position d’une personne dans l’espace et l’ensemble de ces mouvements.

Ici nous avons par exemple Salma qui est étudiante à l’école d’ingénieurs en 4e année en majeure Santé Biotech et qui essaye d’étudier la biodynamique du corps, comment est-ce que la biomécanique fonctionne.

Elle est équipée d’un ensemble de petits capteurs qui nous permettent dans un environnement virtuel de reconstruire un personnage qui se déplace. Il est possible de suivre les différents déplacements de ses mains de façon très précise et cela permet par exemple d’étudier la façon dont un cycliste pédale, quelle est la façon la plus efficace de pédaler, mais peut servir aussi d’un point de vue thérapeutique, pour être capable de comprendre quel est le défaut dans la marche d’une personne ayant subi un AVC, et ainsi lui apporter les meilleurs conseils.

C’est fini pour ce tour guide du DVIC ! Ses univers continuent à se développer au quotidien et servent surtout notre but principal : l’envie d’apprendre.

 

This post was last modified on 29 mars 2021 9:57 am

Categories: Cursus
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