Pourquoi attendre la fin de ses études d’ingénieur pour monter son entreprise ? Victor Bastin, en cinquième année à l’ESILV, a fondé VB Passion, société spécialisée dans l’organisation de rallyes de voitures anciennes. Au sein du Parcours Entreprendre, il prépare son avenir professionnel.
Attiré par l’automobile depuis toujours, l’élève-ingénieur en majeure Mécanique Numérique et Modélisation mène de front ses études et le développement de sa structure.
Il revient sur l’environnement favorable qu’a constitué l’ESILV pour son projet entrepreneurial, notamment à travers le Parcours Entreprendre du Pôle de Vinci.
VB Passion, agence de rallyes automobiles
J’ai commencé à faire du rallye de voitures anciennes quand j’avais dix ans, avec mon père. J’ai intégré l’ESILV en première année de prépa intégrée suite à un bac STI2D, car je voulais travailler dans le monde de l’automobile. Ceci dit, je ne savais pas exactement à quoi je me destinais professionnellement. J’ai intégré la majeure Mécanique Numérique et Modélisation en quatrième année.
Il y a un an et demi, j’ai eu l’idée d’entreprendre dans le domaine de la voiture ancienne. Au début j’ai pensé être apporteur d’affaires dans le commerce de voiture ancienne, mais j’y ai renoncé : c’est un marché déjà très développé.
Cet été, j’ai fait mon stage de deuxième année de cycle ingénieur chez My Mini Revolution, spécialiste de la vente, réparation, restauration et peinture de Mini. Avec l’équipe, nous avons développé un prototype de Mini avec des spécificités techniques.
Durant le stage, j’ai été en charge de missions liés au commerce et à l’événementiel. Nous avons organisé un premier rallye Paris-Le Touquet, et c’est là que je me suis aperçu qu’il y avait un vrai créneau dans ce domaine !
Avec VB Passion, je me lance dans l’organisation de rallyes de voitures anciennes. Le principe : lors d’un weekend, on allie la balade touristique et le côté un peu sportif, avec des voitures d’époque. On réalise un parcours, avec un challenge de régularité. C’est un weekend loisirs pour les gens qui ont de belles autos, on vise une clientèle assez aisée.
Mon premier gros événement aura lieu fin juin 2019 : c’est le Rallye des Anglaises, entre Le Touquet et Honfleur. Nous attendons 45 voitures et 100 personnes.
Le Parcours Entreprendre, un coup d’accélérateur
Après avoir lancé mon entreprise, j’ai intégré le Parcours Entreprendre à la rentrée dernière, en dernière année de cycle ingénieur.
Les élèves-ingénieurs ESILV et les étudiants de l’EMLV qui suivent ce parcours ont un emploi du temps aménagé pour pouvoir consacrer plus de temps à leur activité entrepreneuriale. Tous les mardis nous sommes formés par des professeurs du Pôle de Vinci au marketing, à la communication, aux techniques de pitch…
Nous recevons de l’aide sur tout ce qui est administratif , comptabilité, ce qui n’existe pas nécessairement dans le cursus classique mais qui est indispensable quand on crée une structure.
Nous apprenons beaucoup de choses et nous sommes poussés par une dynamique. Je me retrouve avec une quinzaine d’étudiants qui n’en sont pas forcément aux mêmes étapes que moi, mais qui ont les mêmes questions, les mêmes difficultés. Nous sommes tous dans la même démarche, le même esprit et c’est très agréable.
Sans l’entraide au sein de l’ESILV et de l’EMLV, je n’y arriverais pas aussi vite. Un exemple : je voulais sortir le site web de VB Passion, et en en discutant avec les autres membres du parcours, j’ai découvert une solution plus rapide que ce que j’envisageais initialement.
Je vais avoir l’occasion de faire mon stage de fin d’études dans ma société, pour y consacrer du temps. Il y a un an et demi, jamais je n’aurais imaginé que ça se passerait comme ça ! Même si j’ai monté ma structure avant de rejoindre le Parcours Entreprendre, l’aide que j’y reçois me permet d’envisager de sortir de l’école et d’attaquer le marché directement.
Pied au plancher grâce à l’ESILV
D’après moi, ce n’est pas un hasard si je suis arrivé à l’ESILV, je n’aurais jamais fait ce que je suis en train de faire aujourd’hui sans mon parcours à l’école. C’est via l’ESILV que j’ai trouvé mes premiers stages et que j’ai fait des rencontres décisives.
Mon stage découverte, en prépa intégrée, je l’ai fait dans un très bel atelier de restauration de voitures anciennes, car je voulais apprendre la mécanique. J’ai découvert énormément de choses et cela m’a permis de mettre un premier pied dans ce monde.
J’ai refait un stage facultatif plus tard dans le cursus, pendant lequel j’ai eu l’occasion de restaurer ma première voiture de A à Z, une ancienne Mini Cooper S, que j’ai d’ailleurs revendue la semaine dernière.
C’est à cette époque que j’ai commencé à me faire de premiers contacts, notamment chez My Mini Revolution, où je travaille actuellement pendant mon temps libre. Le fait d’avoir restauré ma première auto m’a ouvert énormément de portes et c’est aussi grâce à My Mini Revolution que je suis en train de développer VB Passion.
La vie associative est aussi un des facteurs qui ont fait que je me suis trouvé bien à l’ESILV. Je suis membre de E-Karting, l’association de sports mécaniques du Pôle. Je l’ai présidée pendant deux ans et demi. J’y suis depuis la première année, c’est mon association de cœur. On retrouve les gens du Pôle qui sont dans le même esprit.
En route vers l’entrepreneuriat
Je vais profiter de mon stage de fin d’études pour voir comment VB Passion avance. Je me donne d’un an à un an et demi pour voir ce que l’entreprise dégage en termes de possibilités, de bénéfices, d’événements. Si je suis satisfais des résultats, je le ferai à 100%.
Je n’ai jamais autant travaillé que maintenant, sur les cours à l’ESILV, sur le projet, je travaille aussi le samedi.
A l’ESILV, nous avons acquis une façon de réfléchir particulière. Il faut que les choses avancent, si j’ai une question, je prends mon téléphone, j’appelle deux ou trois personnes pour trouver une réponse tout de suite.
Mon diplôme d’ingénieur est très important pour ce que je vais faire, même si je me destine à travailler dans le domaine de l’événementiel.
Pour monter VB Passion, je me suis bien entouré. Je me suis lancé seul dans le projet mais j’ai déjà des partenaires, car même si je ne voulais pas avoir d’associé, je ne voulais pas être seul dans l’aventure.
Quelques conseils aux futurs élèves-ingénieurs entrepreneurs
Quand on est passionné et convaincu, il ne faut pas hésiter à se lancer ! L’avantage de créer son entreprise en tant qu’étudiant c’est qu’on gagne du temps, on « prépare l’après pendant ». On y va tête baissée mais en tant qu’étudiant, sans maison, crédit, famille on peut se le permettre.
Plus d’informations sur le Parcours Entreprendre ainsi que la majeure Mécanique Numérique et Modélisation de l’ESILV, école d’ingénieurs généraliste au coeur des technologies du numérique.