X

Un grappin articulé : un projet d’innovation technique conçu à l’ESILV

Gabriel, promo 2027, étudiant en 3e année à l’ESILV, s’est lancé dans un projet audacieux : la conception d’un grappin articulé en aluminium et laiton. Une idée née d’une discussion avec des amis, où il a imaginé concevoir un grappin pour pratiquer l’escalade.

Ce projet, d’abord simplement pensé comme une réplique de ceux vus dans les films, a rapidement pris une tournure plus sérieuse. Conçu dans les ateliers de l’ESILV, il a suivi un long processus de conception à travers des simulations et des prototypes.

Pour présenter son projet, Gabriel a passé beaucoup de temps à réaliser un montage qui présente la modélisation, les simulations mécaniques et la conception du grappin. On y retrouve des animations 3D qu’il a réalisées sur Blender, montrant comment le métal est usiné dans les machines CNC du Pôle.

Le grappin de l’ESILV : d’une idée spontanée aux réalités techniques

Lorsque l’idée a germé dans mon esprit, je me suis vite rendu compte que la conception d’un grappin articulé était loin d’être simple. Il m’a fallu acquérir des compétences en usinage, une discipline que je ne maîtrisais pas encore.

C’est au sein de l’association Léo Fly, qui se spécialise dans la fabrication de fusées et d’avions, que j’ai commencé à me former. Il s’agissait d’une étape essentielle, car travailler sur des machines complexes nécessite une grande autonomie, au risque de causer des erreurs coûteuses.

Ce projet de grappin est devenu une véritable source de motivation : il m’amusait énormément et m’a incité à passer plus de temps à l’atelier, à comprendre les machines.

Toutefois, cela n’a pas été simple à gérer avec une année académique déjà bien chargée.

 

De l’utilisation des machines manuelles à la commande numérique : l’apprentissage des élèves-ingénieurs

Progressivement, j’ai appris à utiliser les machines disponibles à l’ESILV, notamment le tour manuel et la fraiseuse. Mais, je me suis vite rendu compte que ces machines manuelles, bien que pratiques, ne suffisaient pas pour concevoir des pièces aussi complexes que celles de mon grappin.

À ce moment-là, le soutien de mes professeurs et de Jean-Marc Bidault, enseignant, Chargé de laboratoire, département mécanique, numérique et modélisation et responsable de l’atelier, de l’ESILV ; a été crucial. Il m’a encouragé à réaliser mon projet sur une machine à commande numérique (CN), et non manuelle.

La conception du grappin

Au début, j’étais un peu réticent, car cela signifiait un report du projet et beaucoup plus de travail. Mais, j’ai compris que la commande numérique proposait des possibilités infinies. J’ai donc retravaillé entièrement le design du grappin pour l’adapter à cette nouvelle machine.

Cela impliquait de programmer chaque opération, un processus long et compliqué. Avec l’aide de mes professeurs, j’ai appris à créer des programmes pour découper les pièces que je souhaitais.
Les journées à l’atelier étaient intenses. Je commençais l’opération sur la machine dès 8h, et il arrivait que cela prenne jusqu’à 15 ou 16h pour que la pièce soit terminée.

Il fallait être très minutieux, parce qu’une erreur pouvait casser les outils. Cela m’est arrivé plusieurs fois, mais mes tuteurs ont toujours été compréhensifs et m’ont soutenu dans ce processus d’apprentissage.

Aujourd’hui, je réfléchis à la suite. J’aimerais commercialiser ce grappin, bien que je sois conscient que cela implique de nombreux défis. Le processus de fabrication en série serait différent, mais l’idée de vendre quelques exemplaires reste envisageable.

La grappin

Le soutien de l’ESILV et des assos techniques

L’ESILV m’a accompagné du début à la fin de ce projet. Entre les ressources offertes par l’atelier, l’association Léo Fly, et le soutien de mes professeurs, j’ai pu réussir cette aventure.

C’est d’ailleurs l’un de mes professeurs qui m’a conseillé de rejoindre Léo Fly, une association qui, selon lui, cherchait des profils comme le mien. Grâce à lui, j’ai pu non seulement intégrer cette association, mais également obtenir un poste qui m’a permis de gagner en expérience dans l’atelier.

Ce projet m’a permis de repousser mes propres limites et d’explorer de nouvelles compétences. Par ailleurs, il incarne tout ce que j’ai appris à l’ESILV et me donne l’envie de continuer d’innover dans le domaine de la conception technique.

Pour en savoir plus sur la vie associative et la Majeure modélisation et mécanique numérique de l’ESILV

Categories: Vie étudiante
Related Post