Thomas Ngo, en double-diplôme Ingénieur-Manager à l’ESILV et l’EMLV, a passé son semestre international en Corée du Sud, à l’université Seoul Tech. Plus qu’une expérience enrichissante, cet échange académique lui a valu le troisième prix du concours ESN De Vinci Video Contest. Sa vidéo sur Séoul, ses saveurs et ses souvenirs, a su se démarquer parmi les témoignages filmés par les étudiants ESILV.
A l’ESILV, les étudiants ont la possibilité de vivre des expériences internationales dès la 3e année. Parmi les nombreuses destinations académiques d’échange, l’Université nationale de technologie de Séoul, SeoulTech, est classée 2e université publique de Corée du Sud, en 2018 et parmi les top 3% universités du monde, en 2017.
C’est dans le cadre de cet établissement qui vise à la fois l’éducation créative, celle dans les sciences humanistes et l’enseignement pratique, que Thomas a choisi d’effectuer son semestre d’expatriation.
Dans sa vidéo, il fait le point sur les attractions de Séoul, entre autres, la cuisine, les temples bouddhistes, les beaux paysages, les traditions, les marchés de rue… Son clip a décroché la 3e place du grand jeu concours vidéo organisé par l’association étudiante ESN De Vinci et le service des Relations Internationales du Pôle Léonard de Vinci.
L’ESILV, le début d’un saut vers l’inconnu
Je m’appelle Thomas NGO, j’ai 20 ans et je poursuis le double diplôme ingénieur-manager ESILV/EMLV. N’étant pas sûr du métier que je souhaiterais exercer plus tard, j’ai voulu mettre toutes les chances de réussite de mon côté en postulant à ce double diplôme. Suivre ce cursus m’apporte énormément, j’apprends à être très polyvalent et à être efficace dans tout ce que j’entreprends, mais il apporte quelques obligations comme celle de devoir effectuer son semestre à l’étranger en 3e année de cursus.
Ayant toujours été passionné par l’Asie, au point d’ambitionner de travailler là-bas dans le futur, le choix du continent sur lequel je voulais me trouver était vite fait. Cependant mon choix pour la Corée du Sud a vraiment été le fruit du hasard car je ne connaissais rien au pays avant d’y mettre les pieds. Ce choix est le résultat d’un challenge que je me suis lancé, à savoir découvrir un pays qui m’était inconnu et dont je ne connaissais ni langue ni les coutumes. Un vrai saut vers l’inconnu…
J’ai déposé ma candidature pour Seoultech, Seoul National University of Science and Technology, et j’ai eu la chance d’être accepté dès le premier tour. L’université dispose d’un campus regroupant énormément d’étudiants de nombreuses majeurs dans Seoul. Le campus est donc énorme, nombreux sont ceux qui se déplacent avec leur vélo pour aller d’un bâtiment à un autre et il existe même une ligne de bus du quartier de Nowon-Gu qui passe aux deux arrêts de bus présents dans l’enceinte du bâtiment.
Durant mon semestre à Seoultech, j’ai dû choisir moi-même les matières que je souhaitais suivre, cependant les cours les plus intéressants était réservés aux étudiants coréens suite aux dispositions des professeurs, mais je m’en suis quand même bien sorti avec des cours liés à l’informatique.
Les cours étaient en anglais, même si les professeurs parlaient en coréen avec leurs élèves coréens, mais le niveau d’anglais et la prononciation étaient plus bas que ceux espérés. Cependant, on s’en sortait avec les polycopiés qui étaient donnés en anglais. Les cours étaient très riches en notions et la dose de travail en dehors des cours requis pour bien assimiler les notions étaient denses.
J’ai dû apprendre à m’adapter au mode de travail coréen qui est très différent du mien, car j’ai été amené à travailler en groupe avec uniquement que des Coréens. Par exemple, une des bibliothèques du campus ne fermait jamais, c’était pour que les étudiants puissent travailler toute la nuit. Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des réunions d’équipes à 22h ou 23h du soir et de rester jusqu’à 3 voire 4h du matin. Quelques jours avant les examens ou la veille des rendus de devoir il était possible de ne pas avoir de place en bibliothèque du tout. Concernant les examens que j’ai pu avoir, ils étaient très différents de ceux que j’ai pu rencontrer à l’ESILV, car quasiment tous les contrôles nécessitaient d’apprendre des notions par cœur, du moins ça a été mon ressenti.
Un pays où il fait bon vivre
L’accueil était très chaleureux de la part des étudiants qui nous ont accueillis ; on avait la chance de pouvoir communiquer avec eux en anglais car, dès qu’on sortait du campus, il était très difficile de communiquer avec les habitants. La plupart des magasins et restaurant étant tenus par des personnes n’ayant pas étudié l’anglais, il m’a fallu apprendre quelques notions de coréen et de mimer avec des gestes mes intentions afin de me faire comprendre.
De plus, il n’était pas toujours évident de trouver des inscriptions en alphabet latin, je tombais très souvent uniquement sur du Hangul, l’alphabet coréen, donc encore une fois, il m’a fallu m’adapter et apprendre l’alphabet. Même si, dans leur façon de parler et dans leurs gestes, les Coréens pouvaient paraitre très secs et menaçants, il n’en était rien. En effet, tous étaient très gentils et cherchaient toujours à m’aider en cas de problème, j’ai noué énormément de liens forts avec de nombreux étudiants avec lesquels je garde encore contact.
Comme j’ai eu l’opportunité de façonner mon emploi du temps, j’ai fait en sorte d’avoir tous mes cours regroupés dans la semaine afin d’avoir un grand week end et de pouvoir découvrir ce pays et ses alentours. J’ai pu explorer Seoul de fond en comble, il m’arrivait de marcher 20 km par jour, j’ai gouté à tous les mets traditionnels que je trouvais, je me suis même découvert une passion pour la randonnée en montagne.
Comme Seoul ne suffisait pas, j’en ai profité pour aller à Busan et à Jeonju qui sont les deux villes les plus connues de Corée du Sud après la capitale, pour découvrir le bord de mer coréen et les maisons traditionnels coréennes. Mais j’avais cette soif d’explorer qui n’en finissait pas, donc je suis parti explorer les villes de Tokyo au Japon et de Taipei à Taiwan. C’était une tout autre culture, une autre ambiance et des modes de vies qui étaient à la fois très différents mais très semblables.
Bien que le billet d’avion pour me rendre en Corée du Sud ait couté cher, j’ai bien rentabilisé avec le coût de la vie très bas. Le logement étudiant, la nourriture et les coûts de transports étaient tous très raisonnables. Je me suis renseigné et ça me revenait plus cher de cuisiner plutôt que d’aller au restaurant tous les jours, je n’ai donc pas touché à une seule casserole durant tout mon séjour.
Ce semestre en Asie a renforcé mon envie de travailler à l’étranger pour continuer à en apprendre plus sur cette culture d’Asie qui me fascine. Faire un stage là-bas me permettrait de me décider définitivement mes ambitions pour l’avenir. Et je recommanderais à tous les étudiants qui cherchent encore leur destination à ne pas hésiter à partir loin de chez eux car sortir de sa zone de confort permet de grandir en se découvrant réellement et d’apprendre à faire face seul à certaines situations.
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