Castings et cours de systèmes et réseaux, première partie à l’Olympia et projets ingénieurs… Pour Théo Isambourg, élève-ingénieur à l’ESILV et artiste, la question du choix entre études et musique ne s’est jamais posée.
Interview d’un passionné qui mène tout de front.
Une école d’ingénieurs différente
J’ai intégré l’ESILV en première année de prépa intégrée. Je suis originaire du Nord-Pas-de-Calais mais j’ai passé mes années lycée à l’Ile Maurice. Quand je suis arrivé l’ESILV, j’étais surtout attiré par la majeure Nouvelles Énergies, puis je me suis découvert une passion pour l’informatique. L’année prochaine je suivrai donc la majeure Informatique, Big Data et Objets Connectés. Je me vois bien être ingénieur informatique, mais dans une entreprise du secteur du développement durable.
J’avais visité le campus avant d’intégrer l’ESILV, j’avais bien sûr flashé sur le studio de musique, mais surtout sur l’ouverture d’esprit de l’école, c’est ce qui a fait la différence. C’est quelque chose que j’ai ressenti lors de cette visite et que je vis aujourd’hui.
Je suis reconnaissant envers mon école et particulièrement Mme Warmberg, responsable de la scolarité. Grâce au “ Projet Engagement Étudiant ” j’arrive à trouver mon équilibre entre les études d’ingénieur et la musique. Cela me permet de me consacrer à mon activité de musicien avec une plus grande souplesse des horaires, par exemple lorsque j’ai des évènements musicaux.
Sous contrat avec un label de Sony Music
Je forme un duo avec Philippine, qui a, comme moi, participé à The Voice. Nous avons signé chez Smart, un label de Sony, il y a environ un an. Nous reprenons des titres des années 70 en français. Le premier single est sorti il y a quelques jours et le clip sortira bientôt.
S’en suivra un album dont la date de sortie est encore à déterminer. Nous avons fait la première partie de Patrick Fiori à l’Olympia, Lille et Marseille et il y aura d’autres dates.
Je chante aussi en solo : je suis musicien du métro depuis deux ans et demi, j’y chante mes compositions et mes reprises en m’accompagnant de la guitare. C’est un bon entrainement, car je vois quelles chansons font réagir. J’essaie d’y aller deux fois par mois environ, à Bastille, Châtelet ou Palais Royal.
J’ai participé à la Palme des Talents Étudiants, un concours inter-écoles, en représentant l’ESILV. C’est un casting en deux étapes suivi d’une scène au Palais des Glaces. J’ai été nommé coup de cœur. Le prix était une participation au WCOPA, un concours artistique aux États-Unis, mais malheureusement je ne pourrai pas m’y rendre.
Au Pôle, je fais partie d’un groupe qui s’appelle Soûls. Nous répétons sur le campus, nous avons la chance d’avoir une super salle, avec de très bons équipements. Nous avons fini deuxièmes d’un concours inter-écoles d’ingénieurs, Battle of the Bands. Je fais aussi de la musique avec Jean-Baptiste Mouzet, président de l’association Musique Mix mais aussi professeur de mathématiques à l’ESILV. Nous enregistrons des compositions originales.
Artiste ou ingénieur ? Ne jamais avoir à choisir !
J’ai besoin d’avoir un pied dans la musique et l’autre dans les sciences. Cela me permet d’une part de nourrir mes compositions, et d’autre part et de m’ouvrir l’esprit quand j’ai la casquette d’ingénieur. Dans les castings ou à la maison de disques, être élève-ingénieur à l’ESILV me permet d’instaurer une certaine confiance, cela m’a même ouvert des portes.
A l’ESILV, le fait d’être chanteur me donne une certaine aisance. Une fois qu’on a chanté à l’Olympia devant 2000 personnes, on se sent plus à l’aise lors d’une soutenance !
J’aime particulièrement cette citation que j’ai d’ailleurs inscrite au dos de ma guitare : « La musique est une mathématique sonore et la mathématique une musique silencieuse ».
Le soutien de mon école et de mon entourage m’a permis de continuer dans les deux voies, sans avoir à choisir. J’ai besoin des études et de la musique, cet équilibre est devenu une habitude. En ce sens, Estelle Mossely est un de mes modèles, car elle a réussi à mener de front sa carrière de boxeuse et ses études à l’ESILV.
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