Laurène Delsupexhe, ingénieure astronaute, promo 2019, était invitée sur BFM Business pour échanger sur le décollage de Thomas Pesquet avec SpaceX vers l’ISS. C’était également l’occasion, pour la diplômée ESILV, d’aborder la place des femmes dans l’Espace, la formation des astronautes et ses projets dans l’aéronautique.
Le 22 avril dernier, Laurène Delsupexhe, diplômée de la filière aéronautique de l’ESILV, majeure Modélisation et mécanique numérique, a participé à l’émission « SpaceX, la révolution de l’espace » sur BFM Business. Ce live stream présenté par Thomas Leroy, journaliste et Jean-Baptiste Huet, reporter chez BFM Business, fait partie de tous premiers contenus proposés par la chaîne économique sur Twitch, plateforme de streaming en direct.
Aux côtés de Michel Tognini, astronaute français de l’Agence spatiale européeenne (ESA), Laurène était invitée par les deux journalistes pour répondre à des questions concernant le décollage de la navette spatiale SpaceX.
Diplômée de l’ESILV en 2019, Laurène, ancienne stagiaire à l’ESA, est actuellement consultante pour Ariane Group et prépare une mission de simulation martienne 100% feminine.
En octobre 2021 l’équipage WoMars partira deux semaines dans dans le désert de l’Utah aux Etats-Unis.
L’intervention de Laurène sur BFM Business : « SpaceX, la révolution de l’espace ? «
Avancez à la 37e minute pour voir l’intervention de Laurène.
Les femmes dans l’espace : quelles évolutions et perspectives ?
L’espace, un milieu macho ? Interrogée sur la question, Laurène a répondu du tac au tac : « C’est à double tranchant, dans le sens qu’il y a 10% de femmes astronautes, parce qu’il y a aussi très peu de candidatures de femmes. De dire que c’est un milieu de macho, je n’irais évidemment pas jusque là. Alors, il y a eu, à l’époque d’Apollo, quelques petites « gaffes » : je pense notamment à une astronaute russe qui était accueillie dans l’espace avec un torchon, pour lui dire d’aller à la cuisine… Il y a de petites jolies anecdotes de sexisme, mais aujourd’hui, je pense que cet aspect – comme Claudie Haigneré ou Samantha Cristoforetti pourraient le confirmer – est de moins en moins présent.
Le regard de Laurène sur SpaceX et le rôle d’Elon Musk dans la révolution de l’espace
« J’adore cette mentalité, qui est un peu plus américaine, qu’européenne, qui est d’oser, y aller au culot. Falcon 1, c’était, quand même 4 échecs au début ; à 1 échec de plus, Elon Musk aurait été en faillite, ça aurait été la fin de l’aventure pour SpaceX; il fallait y aller et la NASA n’était pas derrière lui initialement. Cette start-up qui sort un peu de nulle part a réussi à s’imposer de façon impressionnante et qui a vraiment révolutionné et donné un coup de vie au secteur du spatial, américain et mondial. »
WoMars, une mission analogue pour recréer l’environnement martien
« Cette station de Mars Desert Research Station, située dans le désert d’Utah, fonctionne comme un analogue martien, au sens où la structure géologique autour de la station, est similaire à celle que l’on peut retrouver sur Mars. La station a été pensée et construite comme une colonie martienne, dans le sens où il y a quelques « hubs », par très agréables à vivre, quelques laboratoires, quelques ateliers de mécanique, pour l’ingénieure de l’équipage (Ndlr : Laurène). Dès qu’on sortira, on enfilera nos combinaisons spatiales avec un casque, afin de simuler les EVA (extra-vehicular activity) qui auraient lieu sur Mars ou la Lune. »
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