Plus de 1200 étudiants participants, 226 équipes inter-écoles, 25 formateurs. C’est une semaine sous le signe de la sobriété numérique qui vient de se dérouler au sein du Pôle Léonard de Vinci, mobilisé pour le développement durable.
Dans le cadre de la semaine transverse Soft Skills, les élèves-ingénieurs de l’ESILV ont été amenés à imaginer des solutions à leur échelle pour réduire l’empreine environnementale de leurs usages numériques. Organisés en 226 équipes transversales, les étudiants des trois écoles du Pôle Léonard de Vinci, l’ESILV, l’école d’ingénieurs généraliste, l’EMLV, l’école de management et l’IIM, l’école du digital, ont travaillé ensemble, du 12 au 16 octobre, sur le thème de la sobriété numérique.
Les prises de conscience des élèves-ingénieurs sur l’empreinte numérique
Une semaine de réflexion créative sur les conflits et les synergies potentielles entre numérique et environnement et un constat plus ou moins rassurant : non seulement il n’est pas si évident de prendre conscience de l’empreinte carbone du numérique, en lien direct avec l’envoi de mails, le stockage de données en ligne, ou encore à la consommation de séries en streaming, mais il est presque impossible d’annuler l’impact négatif qu’a la multiplication des équipements digitaux sur l’atmosphère et les écosystèmes.
Pour réduire leur empreinte carbone, les étudiants se sont tous engagés à une solution pour déployer la sobriété numérique. Par exemple, une application adaptée aux usages individuels de chaque utilisateur qui pourrait être proposée aux établissement d’enseignement supérieur pour sensibiliser les étudiants aux petits gestes individuels.
Partant du constat que la consommation du numérique a fortement augmenté depuis le début de la crise sanitaire, cette équipe transversale d’étudiants a proposé une application mobile permettant de réduire la consommation du numérique. Sur la base du volontariat, les utilisateurs acceptent d’intégrer leur emploi du temps dans cette application afin de se voir proposer des plages de non-utilisation des outils numériques durant les cours.
Un système de points bonus mis en place au niveau des établissements d’enseignement supérieur pourrait permettre de récompenser les étudiants les plus économes en ressources numériques. Timothée, promo 2024, nous explique l’intérêt de ces actions pour changer les comportements.
« En tant qu’élèves-ingénieurs, nous sommes à la source de cette hyper-numérisation. C’est nous qui consommons toujours plus d’appareils numériques et il faut voir comment on peut faire pour que les gens les utilisent à meilleur escient et d’une manière plus pertinente. Les applications de ce type peuvent aider pour réduire la pollution numérique dans les établissements. Par exemple, nous avons fait un sondage qui confirme que 80% des étudiants sont déconcentrés par leurs téléhones pendant les cours.
La conclusion a été de mettre en place une application qui supprime les notifications, qui « empêche » d’aller sur les réseaux sociaux pendant une période de cours ou de révision, pour aider les étudiants à se concentrer un peu plus sur leur cours et à utiliser moins le numérique. »
Cette ambition de dompter les internets s’inscrit dans la continuité d’un projet collaboratif d’envergure auquel l’ESILV participe, en tant qu’école membre de l »association Talents du numérique et signataire du manifeste Planet Tech’Care. Soutenir le numérique responsable grâce à l’action conjuguée d’une centaine d’établissements et entreprises partenaires, c’est l’objectif de cette initiative qui agit pour pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
Former des ingénieurs responsables passe aussi par questionner le numérique, évaluer chaque solution en situation et aider à impulser la stratégie de sobriété numérique, une serie d’exercices auxquels se sont livrés les élèves-ingénieurs.