Salma, promo 2022, a choisi de poursuivre ses études d’ingénieure généraliste dans le cadre du parcours Innovation au sein du De Vinci Innovation Center. Mettre la technologie au service de la santé, tout en béneficiant d’un apprentissage dynamique des approches nouvelles comme celles enseignées au MIT, c’est l’une des valeurs ajoutées que ce parcours lui apporte.
Le parcours Innovation au sein du centre d’expertise transdisciplinaire du Pôle Léonard de Vinci permet à chaque élève de 4ème et 5ème années de développer une méthodologie les aidant à explorer les limites et possibilités offertes par les différentes technologies émrgentes.
Témoignage : retour sur l’approche du learning by doing pour innover dans le monde numérique.
La majeure Santé Biotech, une évidence
Après une Terminale Scientifique, ne sachant pas vraiment ce que je voulais faire, j’ai intégré une prépa MPSI au lycée Pasteur à Neuilly car cela restait assez général. Malheureusement, je ne m’y suis pas vraiment retrouvée : tout était très théorique, beaucoup de pression et un rythme insoutenable. Tout était très « scolaire ».
J’ai donc demandé à rejoindre l’ESILV en année 2. Je voulais m’orienter vers un parcours un peu moins monotone, avec des opportunités de projets et d’autres moyens d’apprentissages plus parlants et plus concrets. De plus, j’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la santé, sans pour autant être directement au contact des malades. Du coup, la majeure santé biotech était pour moi une évidence.
L’ESILV est vraiment intéressante car c’est une école où on apprend par nous-même. Chaque année, nous avons des projets à mener en groupe. D’un côté, on y exploite nos connaissances de futurs ingénieurs, en codant par exemple, mais de l’autre, on est aussi confrontés à des problèmes plus concrets : la gestion du travail d’équipe, des deadlines, …
J’étais déjà attirée par ce côté-là en intégrant l’école, mais il est vrai qu’à la fin de chaque projet, on ressentait tout de même une certaine frustration car tout n’était jamais complètement achevé. Même si on pouvait plus ou moins choisir nos sujets, cela restait tout de même très encadré. Du coup, quand j’ai entendu parler du DVIC, j’y ai vu une grande opportunité de développer au maximum mes projets librement.
Le MIT du Pôle Léonard de Vinci
Le DVIC, c’est un peu le MIT du Pôle Léonard de Vinci. On y travaille dans une bonne ambiance, A4 et A5 mélangés avec les PhD et les étudiants qui travaillent sur les projets d’innovation, supervisés par Clément Duhart. Cela permet de faciliter l’échange : on se donne des conseils et des astuces mutuellement. Chacun a son domaine de prédilection certes, mais le fait d’être constamment ensemble nous permet d’être un peu des « touche à tout ». C’est une vraie formation à la vie en entreprise.
Le parcours Innovation, c’est un peu comme une alternance, sauf qu’on travaille pour développer les projets du pôle. Les lundi et mardi, jours où les alternants sont normalement en entreprise, on est au DVIC et on travaille sur nos projets.
Le parcours dure 2 ans, avec chaque année deux expéditions technologiques durant lesquelles on doit apprendre à se servir d’une technologie du Pôle, puis un projet de plus longue envergure, que l’on choisit. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a pleins de technologies à exploiter : cette année j’ai choisi la motion capture, mais j’aurai aussi bien pu choisir la robotique, les soft textiles, ou l’électronique !
Pour ce qui est de l’accompagnement, nous sommes guidés par Clément, qui est notre superviseur, ainsi que notre responsable de majeure qui encadre notre avancée. Pour le reste, on est beaucoup en autonomie : c’est toi le maître de ton bateau et tu dois gérer ton temps comme bon te semble !
La passion de l’innovation au service de la santé connectée
Cette année, je travaille donc sur la Motion Capture dans le cadre de la détection des mouvements humains. L’idée est ensuite de pouvoir l’appliquer au judo, pour pouvoir suivre les mouvements lors d’un combat ou lors de l’exécution des kata. J’ai donc appris à utiliser les capteurs, caméras et le logiciel Motive pour la détection des mouvements.
Comme c’était la première fois que le Pôle les utilisait dans le cadre de la santé, j’ai dû écrire les tutoriels et le passeport compétence afin de le mettre à la disposition de tout le monde.
En tant qu’élève en école d’ingénieur, pour faire de l’innovation, je dirais qu’il faut aller plus loin que la consigne qu’on nous donne. C’est super de savoir coder et de développer les projets qu’on nous demande, mais on devient innovant à partir du moment où l’idée qui nous a traversé la tête et qui paraissait farfelue au début commence à prendre forme. Même si tout n’est pas forcément réalisable, c’est en essayant de s’en rapprocher au maximum qu’on innove. Ainsi, on ne reproduira jamais bêtement ce qui a été fait avant. Au contraire, on y apportera plutôt ça petite touche personnelle.
Ce qui m’intéresse, c’est appliquer mes connaissances d’ingénieur en santé et biotechnologie dans le domaine du sport, comme je peux le faire ici avec le judo. Après mes études, j’aimerais bien pouvoir continuer dans ce domaine. Pourquoi pas développer des logiciels de sports, peut-être même les coachs sportifs du futur.
Je ne peux qu’encourager les gens à rejoindre le parcours Innovation car c’est vraiment une pédagogie unique qui permet à la fois d’acquérir des connaissances mais aussi de gagner en autonomie. Bien sûr, il ne faut pas avoir peur de travailler seul, et beaucoup, mais finalement ça en vaut la peine car on est fier de voir nos travaux aboutir. Je pense qu’il faut juste oser se lancer, se laisser guider par ses idées, faire des erreurs, rebondir et repartir de plus belle !
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