L’ESILV, le DeVinci Research Center (DVRC) et la société AptiSkills, leaders du conseil dans l’industrie, ont établi un partenariat de deux ans pour la recherche et le développement de solutions visant à améliorer l’environnement et l’administration des médicaments.
Achraf Kallel, enseignant-chercheur en mécanique, et Marie-Carole Kouassi, Ingénieur R&D en Chimie et Physico-chimie des Polymères à l’ESILV, dirigent un projet de recherche visant à développer des patchs transdermiques par fabrication additive. Ce projet vise à offrir aux patients une alternative de traitement personnalisé en minimisant les effets secondaires.
Depuis octobre 2022, ce projet de recherche est soutenu par l’ANR (Agence nationale de la recherche) via le dispositif France Relance, qui vise à accélérer les transformations écologiques, industrielles et sociales du pays. Ce soutien permet également de soutenir l’emploi des jeunes chercheurs, qui sont au cœur de ce projet de recherche axé sur l’environnement.
L’ESILV propose un Parcours Recherche afin de développer l’esprit de recherche auprès des élèves et les confronter à des défis scientifiques. Le parcours Recherche prépare les étudiants à la recherche académique et au doctorat autant qu’à des carrières dans les départements Recherche & Développement des grandes entreprises et dans les startups de pointe.
Les technologies numériques au service de la santé
Ce projet consiste à préparer des patchs transdermiques par fabrication additive (I3D) pour des applications biomédicales, destinés à des clients dans les domaines de la pharmaceutique et de l’industrie. Un des objectifs est de créer des patchs transdermiques permettant la libération de médicaments à partir de matériaux biodégradables et biocompatibles, issus d’un procédé de fabrication innovant utilisant les technologies numériques.
La finalité est d’élaborer un prototype de patch, de réaliser une étude expérimentale et numérique du produit qui pourrait déboucher sur un brevet suite à ce projet. Actuellement, les équipes étudient le projet et sont impatientes de découvrir les résultats.
La fabrication additive sera rendue possible grâce aux chercheurs
La fabrication additive suscite de plus en plus l’attention de la communauté scientifique dans de nombreux domaines, notamment le médical. Cette nouvelle technique permet de fabriquer différents types de systèmes d’administration de médicaments, y compris les systèmes transdermiques.
Les patchs (ou dispositifs transdermiques) servent à administrer une dose de médicament (substance active) de manière contrôlée et durant une période déterminée en traversant la peau. Ils présentent plusieurs avantages par rapport aux voies conventionnelles d’administration de médicaments, comme la voie orale ou l’injection par aiguille hypodermique.
Les patchs permettent de contourner des problèmes tels que le métabolisme hépatique de premier passage, la digestion enzymatique, l’irritation gastro-intestinale ou encore la phobie des aiguilles.
De plus, ils sont considérés comme des dispositifs non invasifs, indolores, qui augmentent l’observance du patient et ne nécessitent pas l’intervention de professionnels de santé pour être administrés.
Afin de développer un patch transdermique, il sera important de prendre en compte plusieurs paramètres tels que les caractéristiques de la peau, les propriétés du médicament et des matériaux constituant le patch, tout en respectant les exigences de qualité et de sécurité applicables aux patchs.
Plus qu’un projet ambitieux, c’est un défi qui ne pourra être relevé avec succès sans l’implication d’équipes d’experts.