Avant de choisir son école d’ingénieurs, il est indispensable de vérifier si elle fait bien partie des 201 écoles habilitées par la CTI à délivrer le titre d’ingénieur. C’est le principal critère de qualité à prendre compte pour s’assurer de devenir ingénieur-e.
D’autres labels d’accréditation existent, comme le label EUR-ACE pour la reconnaissance internationale, le label EESPIG pour les écoles privées ou l’appartenance à certains réseaux comme la CGE. Décryptage.
Le titre d’ingénieur diplômé, protégé par la loi et la CTI, pour une assurance qualité
La C.T.I. (Commission des Titres d’Ingénieurs) est l’organisme en charge de la préparation de l’habilitation des établissements à délivrer le titre d’ingénieur. Elle comprend 32 membres : professionnels des entreprises, représentants du monde de l’enseignement supérieur, personnalités scientifiques et d’associations d’ingénieurs. Elle assure l’évaluation des formations d’ingénieurs délivrées par les établissements français, publics ou privés, sous statut étudiant ou en apprentissage.
Après un audit qui examine la qualité de l’enseignement de l’école, son corps professoral, ses liens avec les entreprises, etc., la CTI peut refuser, délivrer ou renouveler son habilitation pour une période allant de 1 à 5 ans.
La CTI souligne les points faibles et forts de l’école et émet des recommandations consultables en ligne pour chaque école ou formation auditée. La liste des formations ayant reçu l’habilitation à délivrer un titre d’ingénieur diplômé est publiée chaque année au Journal Officiel avec les intitulés officiels des diplômes d’établissements et les durées d’habilitation.
Le titre d’ingénieur diplômé est délivré par un établissement d’enseignement supérieur public ou privé et il est protégé par la loi (articles L642-2 et suivants du Code de l’Éducation).
De manière générale, le titre d’ingénieur atteste des connaissances académiques, reconnaît des capacités professionnelles et valide la formation d’ingénieur en France. Il constitue la garantie que la formation sera de qualité et reconnue par les professionnels. Il confère le grade de Master et permet donc de poursuivre des études, en formation doctorale par exemple ou à l’étranger. Il est aussi inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) au niveau 1, le plus élevé.
Reconnaissance internationale avec EUR-ACE®
La CTI délivre également le label EUR-ACE®. Elle l’attribue automatiquement aux formations auxquelles elle délivre le titre d’ingénieur, sous réserve que le titre ait été accordé pour 5 ans (une durée inférieure ne permet donc pas l’obtention du label EUR-ACE®). Les cursus d’ingénieurs labellisés EUR-ACE appartiennent donc aux écoles qui satisfont au plus haut niveau d’exigence.
Les étudiants d’une formation labellisée EUR-ACE® sont assurés de posséder, une fois diplômés, un ensemble de compétences et de connaissances conformes aux standards académiques et professionnels européens.
Ce label peut faciliter la mobilité étudiante.
Un élève ingénieur français qui désire effectuer un semestre ou un an à l’étranger pourra viser un programme EUR-ACE® hors de l’Hexagone. À l’inverse, il pourra se prévaloir de suivre un cursus labellisé pour appuyer sa candidature dans une université étrangère. Ce label est également un atout à valoriser auprès des recruteurs.
EESPIG pour les écoles privées
Le label EESPIG (Etablissement d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général) permet de distinguer les établissements à but non lucratif des autres. Seuls les établissements créés par des associations, fondations reconnues d’utilité publique, ou syndicats professionnels (au sens de l’article L2131-1 du code du travail) peuvent obtenir la qualification d’établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG).
Cette qualification, créée par la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche du 22 juillet 2013, vise à rassembler les établissements privés d’enseignement supérieur, à but non lucratif, signataires d’un contrat avec l’État.
Elle certifie la qualité de leur enseignement et de la formation, leur caractère non lucratif et leur gestion désintéressée, leur engagement à participer aux six missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. Au 20 décembre 2018, 34 écoles d’ingénieurs ont obtenu ce label.
La CGE, un « club » sélectif
D’autres indicateurs de reconnaissance peuvent être également examinés, comme l’appartenance à la CGE (Conférence des Grandes Ecoles). Créée en 1973, la CGE (association loi 1901) comprend 265 membres dont 227 Grandes Ecoles (ingénieur, management, architecture, design, institut d’études politiques…) toutes reconnues par l’État, délivrant un diplôme de grade master. L’ESILV en fait partie.
Certaines d’entre elles délivrent en propre le doctorat et des diplômes nationaux de master. L’admission à la CGE se fait sur des critères exigeants portant sur la structure, les modalités de recrutement, l’approche pédagogique, l’ouverture internationale, le lien avec l’entreprise, l’accompagnement des étudiants et la nature des diplômes. 144 écoles d’ingénieurs publiques et privées françaises font partie de ce « club ».
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