IESF, Ingénieurs et Scientifiques de France, a publié le 14 septembre 2022 pour la 33e fois son enquête nationale sur les ingénieurs et scientifiques diplômés de France. L’enquête a été menée auprès d’anciens élèves des écoles d’ingénieurs françaises et des diplômés scientifiques.
A quoi ressemble l’ingénieur français de 2022 ? Pour répondre à cette question, IESF a récolté 47 000 réponses de février à mars 2022. Un très bon score d’après Marie-Annick Chanel, présidente de l’Observatoire de l’Ingénieur.
L’ingénierie de demain s’accorde au féminin
Secteur à la base dominé par les hommes, depuis une trentaine d’années, l’ingénierie n’a cessé de se féminiser. En 2022, 28% des ingénieurs interrogés sont des femmes. Selon Marc Ventre, président d’IESF, « en 2020, 17% des femmes diplômées du numérique travaillent dans ce secteur. En 2018, elles n’étaient que 12% ».Il existe cependant de nombreux freins pour choisir le métier d’ingénieure, notamment liés à une « image masculine » de la profession. Les réseaux de femmes et les formations dédiées à la gent féminine en interne se multiplient pour parer à ce phénomène.
L’ingénierie, un secteur qui recrute en 2022
Le niveau de chômage est en baisse constante chez les ingénieurs : 3,2% de taux de chômage seulement. En revanche, certains profils ingénieur se font de plus en plus rares et ces pénuries touchent des domaines stratégiques comme l’aéronautique, le nucléaire ou encore la cybersécurité. 20% des recruteurs interrogés évoquent des « difficultés à recruter sur tous les profils, un niveau inégalé ces huit dernières années ». Pour l’IESF, l’explication pourrait résider dans les « exigences salariales trop élevées des experts en intelligence artificielle ou en cybersécurité», ou une «absence sur le marché de certains profils d’experts techniques».
Pour répondre aux besoins croissants de compétences cyber, l’ESILV propose actuellement 2 majeures dans le cadre du cycle ingénieur – Cybersécurité & Cloud computing et Informatique, objets connectés et sécurité – mais aussi un Bachelor Ingénierie Numérique avec une option Cyber. L’ensemble de ces programmes est dispensé sur le Campus Cyber, dont l’ESILV est membre.
Les élèves-ingénieurs de l’ESILV ont donc toutes les chances de trouver un emploi !
Niveau rémunération, le salaire médian en France d’un ingénieur est de 60 000 euros bruts par an. Une hausse de 8 % par rapport au salaire médian des cadres.
Les ingénieurs français veulent s’exporter à l’étranger
Selon l’IESF, 47% des jeunes diplômés, de moins de 25 ans, envisagent sérieusement de travailler à l’étranger. Plus que la question du salaire, il y a aussi des attentes plus élevées en termes d’environnement de travail, d’évolution de carrière, de modes de vie et d’attractivité des entreprises. Le développement des mobilités professionnelles concerne un quart des ingénieurs interrogés, un effet de rattrapage post Covid-19. En 2022, c’est la région du Val de Loire qui a attiré le plus d’ingénieurs, avec 37% des recrutements. 32,3% des ingénieurs fraichement recrutés ont privilégié la région PACA et 28,8% se sont installés en Bourgogne Franche-Comté.
Des ingénieurs en quête de « sens »
Pour l’ingénieur de 2022, il est très important de travailler au sein d’une entreprise qui saura répondre à ses exigences : meilleur équilibre vie privée/ vie professionnelle, droit à la déconnexion, flexibilité de temps et de lieu de travail… 16% des ingénieurs pointent un manque d’éthique dans leur entreprise et parmi eux plus de la moitié affirment que ce manquement est un problème structurel. Ils sont 68% à se déclarer prêts pour adresser un signalement.
Retrouvez plus d’informations sur le site de l‘ESILV.
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