Gaël Chareyron, responsable de la majeure Informatique, Big Data et Objets Connectés, a participé à la rédaction d’un ouvrage collectif « En quête du dimanche ».
Cet ouvrage, publié aux éditions Infolio, décrit et analyse les activités urbaines qui se déroulent le dimanche, il rend compte des évolutions juridiques en cours, des représentations collectives attachées à la rythmique hebdomadaire ponctuée par ce jour pas encore comme les autres…
Dans la plupart des pays occidentaux, le dimanche est institué jour de repos hebdomadaire, c’est aussi le « Jour du Seigneur » pour les Chrétiens. Dans le reste du monde, d’autres jours sont réservés aux cultes et seules certaines administrations et institutions pratiquent le repos dominical. Le dimanche s’affirme comme un singulier pluriel !
Avec la question du dimanche se pose celle de l’accord entre les rythmes sociaux et individuels. Comment concilier désir personnel et horaires collectifs ? Aussi ne s’agit-il pas seulement du repos, mais des rituels d’une société. En cela la quête du dimanche revêt la dimension d’une écologie temporelle…
Gaël Chareyron, aux côtés de Saskia Cousin, maître de conférence à l’Université Paris Descartes, spécialiste du tourisme en France et en Afrique, et Sébastien Jacquot, maître de conférences à Paris I à l’Institut de Recherche et d’Études Supérieures du Tourisme, s’intéresse plus particulièrement aux pratiques touristiques sur Paris et sa région le dimanche.
Ils utilisent pour cela les traces numériques touristiques, le « Big data« , via l’étude des réseaux sociaux tels que Flickr ou Tripadvisor, afin d’identifier la façon dont le dimanche est pratiqué et raconté. Analyse des métadonnées, de géolocalisation, analyse des commentaires en français et autres langues, permettent de mettre au jour les pratiques des touristes, qu’ils soient français ou étrangers, parisiens ou franciliens.
Les chercheurs s’intéressent également aux données hôtelières, qui concernent aussi bien la nuit du samedi au dimanche que celle du dimanche au lundi. Ces données permettent d’analyser le tourisme dominical à proprement parler, par opposition au tourisme « du weekend ».
Le dimanche peut apparaître ainsi comme le jour par excellence où les Parisiens « font du tourisme ». Les pratiques touristiques dominicales peuvent être appréhendées en analysant les données sur les réseaux sociaux touristiques. Enfin, les chercheurs s’intéressent à la régulation des pratiques du dimanche par le tourisme.