A l’heure du réchauffement climatique et l’épuisement programmé de nos ressources naturelles, le défi posé par la transition énergétique est plus que jamais d’actualité. Pour trouver des solutions et les mettre en œuvre, les ingénieurs sont essentiels : les marges de progression dans l’innovation sont nombreuses et concourent à l’émergence de nouveaux emplois « verts ».
La transition énergétique concerne l’ensemble des mesures à adopter pour une activité humaine responsable et consciente de la préservation du futur pour un modèle plus durable et plus soucieux des enjeux environnementaux. Les hommes et les entreprises doivent agir pour limiter leurs impacts, en particulier dans l’ensemble des secteurs responsables du dérèglement climatique : les transports, la production d’énergie, l’agriculture et l’alimentation, l’habitat, etc.
L’énergie et l’automobile en première ligne
Aujourd’hui, pour réduire notre impact sur le changement climatique et ses effets délétères, à la fois sur les hommes – les réfugiés climatiques fuyant leurs pays inondés ou rendus désertiques –, sur l’économie et sur l’environnement, le but est d’accélérer la transition énergétique vers les nouvelles énergies, des énergies moins polluantes.
Le plan climat-énergie prévoit, à l’échelle européenne, une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. L’énergie et l’industrie automobile figurent en première ligne des secteurs « énergivores » appelés à se transformer.
Le développement des énergies renouvelables – éolien, biomasse, solaire photovoltaïque et thermique, géothermique, hydraulique – créent de nombreux emplois d’ingénieurs chez Engie, EDF et Veolia par exemple pour porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation énergétique finale en 2030 (contre 18% aujourd’hui).
La filière automobile recrute également des ingénieurs en Recherche & Développement pour produire des véhicules électriques et réduire les émissions des autres voitures.
Tous les secteurs sont concernés
Mais bien d’autres secteurs industriels sont concernés par la transition énergétique : le bâtiment qui consomme 44% de l’énergie totale utilisée en France, l’aéronautique, l’agroalimentaire, l’eau et le traitement des déchets, industriels ou domestiques… Et même le numérique : les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) font partie des plus gros consommateurs mondiaux d’électricité et de terres rares, nécessaires à la fabrication de leurs produits. Les technologies de l’information polluent autant que les avions !
Des profils d’ingénieurs techniques ou généralistes
Les ingénieurs en énergie font partie des profils recherchés. Ce sont des chefs de projets chargés de définir les nouveaux moyens de production énergétique, de concevoir les normes des nouveaux bâtiments HQE, de prévoir les moyens d’acheminer l’énergie, etc. Proches de la construction lorsqu’il s’agit de définir les seuils énergétiques des bâtiments, ces ingénieurs peuvent également avoir une approche orientée développement durable, selon leur sensibilité.
Au-delà de ses effets sur le développement de tel ou tel métier, la transition énergétique implique une transformation des compétences, voire l’acquisition de nouvelles compétences chez les ingénieurs, notamment :
- La connaissance du cadre réglementaire et des différentes normes environnementales ;
- Les logiques de l’écoconception, du recyclage et plus globalement de l’analyse du cycle de vie d’un produit ;
- La connaissance fine de disciplines fortement liées à la problématique de l’énergie (électronique de puissance par exemple) ;
- La maîtrise des technologies numériques, notamment pour la conception mais aussi dans le fonctionnement même des véhicules, des bâtiments ou des réseaux énergétiques (systèmes embarqués dans l’automobile, capteurs et compteurs intelligents dans le bâtiment, smart grids dans l’énergie qui ajustent les flux d’électricité entre fournisseurs et consommateurs…).
Une vision interdisciplinaire nécessaire
Pour accompagner efficacement la transition énergique, l’interdisciplinarité est de plus en plus nécessaire pour favoriser une vision d’ensemble, avec des profils d’ingénieurs généralistes maîtrisant la physique, la chimie et le traitement des données (data mining et data learning). Et permettre de développer des échanges transversaux entre métiers et un décloisonnement disciplinaire.
Si vous êtes attiré par les questions de la gestion durable de l’environnement et la préservation des ressources naturelles, vous aurez l’embarras du choix en devenant ingénieur.e parmi les nombreuses opportunités liées à la transition écologique, tant dans les grands groupes (énergéticiens ou non) que dans les petites structures, bureaux d’études et start-up. Parce que notre planète et notre avenir le valent bien !
En savoir plus sur la majeure Nouvelles Energies à l’ESILV