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« Plus on connaît, plus on aime ». Faire aimer les STEM, du primaire au supérieur

Voilà plusieurs années que le niveau en mathématiques des Français est en chute libre, chiffres PISA à l’appui. Alors que les nouvelles technologies obligent les pédagogies à adapter leurs méthodes d’enseignement pour répondre aux besoins de l’avenir, bon nombre d’étudiants disent avoir du mal à se former dans les disciplines du STEM : science, technologie, ingénierie et mathématiques.

« Plus on connaît, plus on aime », disait Léonard de Vinci. Ce génie qui a su si bien conjuguer peinture, ingénierie, architecture et philosophie, est un précurseur de la démarche STEM. Il nous fait comprendre que si l’humanité a besoin de connaissances qui soient en harmonie avec le développement moral et intellectuel des individus, elles a aussi besoin d’expériences et de compétences qui leur permettent de transformer la société avec des innovations et des solutions durables. C’est dans cet esprit que s’inscrit l’intervention de Pascal Brouaye, Président du Pôle Léonard de Vinci, sur Xerfi Canal. Réenchanter l’apprentissage des STEM pour les élèves français, c’est leur faire aimer ces disciplines dès le plus jeune âge.

Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques : réenchanter les STEM

Les STEM, c’est un acronyme anglo-saxon qui signifie « sciences, technologies, engineering et les mathématiques, le langage commun à toutes les sciences. Le fait d’en avoir fait un acronyme, de les rassembler autour du mot « STEM », c’est pour montrer toutes les interactions que ces disciplines ont entre elles. Effectivement, il me semble qu’en France on a un problème de ne pas considérer ces STEM comme un enjeu sociétal suffisamment important et qu’elles se retrouvent « portion congrue », en particulier dans l’enseignement général jusqu’au baccalauréat et que finalement on a des jeunes qui peuvent manquer d’appétit sur ces questions alors même qu’il s’agit d’enjeux très importants pour la société d’aujourd’hui et de demain.

Je me suis plongé dans le liste des ministres de l’Éducation nationale au moment du remaniement récent et j’ai cherché à quand date finalement la dernière nomination d’un ministre de l’éducation nationale scientifique. Et bien, il faut remonter à l’année 2000 : Claude Allègre, géologue réputé, et depuis aucun autre ministre, toutes couleurs politiques confondues, n’avait une formation scientifique.

Quel est le grand inconvénient de ce désintérêt pour les STEM ? L’équilibre de la civilisation devrait se faire entre humanité et sciences, au sens large du terme, comme l’humaniste Léonard de Vinci nous a montré à travers son héritage, mais aussi parce que les enjeux sociétaux du monde qui vient et dont on s’intéresse dans le livre blanc « Tech, le monde d’après. Un défi pour l’enseignement supérieur » – la souveraineté numérique, l’industrialisation, la transition écologique, énergétique – se fondent sur l’apport des STEM, qui sont des fondamentaux.

Les STEM vont contribuer  à apporter des réponses à ces enjeux, mais n’apporteront pas toutes les réponses et par conséquent, il faudra, lorsque les sciences ne pourront pas répondre, faire évoluer les comportements, proposer des lois nouvelles qui vont permettre de gérer ces transitions et pour que les citoyens les appliquent, les comprennent, il faut qu’il y ait ce socle de compétences dans lequel ils soient à l’aise.

Mon idée pour réenchanter l’apprentissage des STEM, c’est de commencer très tôt. « Plus on connaît, plus on aime » – c’est Léonard de Vinci qui disait cela – il faut faire connaître et aimer au plus jeune, très tôt, l’ingénierie, les technologies, à travers les activités ludiques, en groupe etc., toutes les nouvelles pédagogies doivent pouvoir s’y appliquer de façon à donner ce goût, à permettre à de plus en plus de jeunes filles, notamment, d’aller vers ces métiers passionnants et aller jusqu’au supérieur.

Par exemple, au Pôle Léonard de Vinci, au sein du Programme Grande École de  l’EMLV, on intègre des STEM autour de l’informatique, autour des enjeux énergétiques, etc., pour que le futur manager soit à l’aise sur ces questions-là. Donc, il faut leur faire aller dans ces apprentissages du primaire au supérieur.

This post was last modified on 27 juillet 2022 11:20 am

Categories: Cursus
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