De plus en plus de jeunes rêvent d’entrepreneuriat, presque 1 sur 3 aujourd’hui ! Pour créer sa start-up, il n’est pas indispensable de faire une école de management. C’est tout à fait possible de lancer une start-up en étant diplômé.e d’une école d’ingénieurs et même au cours de ses études. Explications.
Sensibiliser les élèves à la création d’entreprise et développer chez eux une culture de l’innovation est une préoccupation grandissante des écoles d’ingénieurs.
S’initier à la dynamique de création d’entreprise
Les projets sont un terreau fertile pour faire grandir des idées de start-up et expérimenter sans prendre trop de risques, selon la méthode agile privilégiée par les « jeunes pousses » : Test-and-Learn. Durant les projets, les élèves apprennent à travailler en équipe, à présenter leurs solution, à « pitcher »… Si vous avez la fibre entrepreneuriale, saisissez toutes les occasions pour tester vos aptitudes et développer vos compétences, à travers les associations étudiantes, junior-entreprises, concours d’entreprises, hackatons…
Dans certaines écoles, des parcours de sensibilisation démarrent dès la 1ère année de cycle ingénieur, d’autres proposent des cours et des filières spécifiques, qui remplacent parfois le stage de fin d’études. Au programme : intelligence économique, management, marketing de l’innovation, gestion économique et création de business plan, techniques de développement et de prototypage, etc.
Mûrir et lancer son projet
Quand on est étudiant, on n’a souvent pas d’argent mais on dispose d’une ressource précieuse : le temps ! Certains élèves préfèrent donc ne pas attendre d’être diplômés pour démarrer leur propre activité. Des écoles d’ingénieurs proposent aux porteurs de projet de suivre un parcours spécifique ou
aménagé, autour de leur projet de création d’entreprise comme par exemple au Pôle Léonard de Vinci. Un parcours commun aux étudiants de l’ESILV et de l’EMLV accompagne les élèves de 5ème année qui portent un projet, seul ou à plusieurs. Ils découvrent la méthodologie de la création d’entreprise ainsi que tout un écosystème, tout en menant de front leur propre projet entrepreneurial. L’année est ponctuée de conférences et de rencontres avec des start-upers.
Dans certaines écoles, l’accompagnement des projets de création peut aussi se faire dans le cadre du réseau Pépite (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) et le statut d’étudiant-entrepreneur (SNEE) qui permet d’aménager ses horaires d’études et de développer son projet en lieu et place du stage en entreprise, tout en accédant à des espaces de coworking, etc.
En fonction de l’ambition du projet, il peut ensuite être déployé au sein d’un incubateur propre à l’école ou à l’extérieur. Ces structures accompagnent les jeunes diplômés et les anciens élèves dans la création d’entreprise : conseil juridique, recherche de financements, mise à disposition de bureaux et laboratoires de recherche.
Une expérience qui fait la différence !
Tous ces parcours et formations à l’entrepreneuriat sont très utiles pour créer sa start-up mais également pour être recruté dans une entreprise si vous préférez acquérir de l’expérience professionnelle et mûrir encore votre projet avant de vous lancer. Les compétences et les soft-skills développées à travers l’expérience entrepreneuriale sont en effet très appréciées par les entreprises à la recherche de profils d’ingénieurs « intrapreneurs » : curiosité, créativité, goût pour l’innovation, sens de la communication, leadership, audace, adaptabilité, autonomie, rigueur et sens des responsabilités, etc. Autant d’aptitudes et de compétences qui permettent d’agir différemment, de sortir de la routine, d’oser créer et de penser « out of the box ».
Selon la dernière enquête insertion de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), 2,3% d’ingénieurs diplômés ont créé leur entreprise en 2018. En France, 24% des créateurs d’entreprises ont moins de 30 ans, 8% moins de 25, et 8% des start-up sont dirigées par des femmes. Des chiffres encore modestes
qui vont sûrement augmenter fortement dans les prochaines années compte-tenu de la dynamique de formation à l’innovation et l’entrepreneuriat au sein des écoles d’ingénieurs, alliée aux enjeux d’un monde en pleine transformation et à l’envie croissante des jeunes de donner du sens à leur engagement professionnel et de disrupter parfois l’ordre établi !
Plus d’informations sur la majeure Entreprendre à l’ESILV