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Nicolas, promo 2000, PLM CTO & Head of Digital Continuity chez Capgemini

Issu de la première promotion d’ingénieurs ESILV, Nicolas Croué, promo 2000, s’est taillé une vraie carrière dans le digital et le product lifecycle management.  Aujourd’hui, vice-président, PLM CTO et à la fois head of digital continuity au sein de Capgemini, il nous partage son parcours entre Paris et Toulouse.

En faisant partie de la première promotion de l’ESILV, nous étions convaincus d’être un peu les créateurs du Pôle, de participer modestement à son orientation. La proximité avec les le corps professoral, avec la direction, la qualité des échanges permettait cette dialectique constructive.

Choisir l’ESILV pour son « côté » numérique, transversal et orienté entreprise

Le côté novateur m’a tout de suite attiré, les moyens numériques et par-dessus tout, le lien avec l’entreprise, le nombre de stages et l’aspect pratique et concret de l’enseignement. Nous étions en rupture avec les autres écoles. Ce que j’ai adoré aussi c’est l’apport des cours de « management » de la business school les enseignements croisés avec l’EMLV. C’est encore unique aujourd’hui je crois.

Ce que je retiens du Pôle ce sont ses trois valeurs : l’ouverture, son enseignement orienté entreprise et sa culture du numérique. Nous recrutons beaucoup d’ingénieurs, et j’apprécie la distinction digitale de l’ESILV.

Le PLM (Product Life cycle Management) est une notion que j’avais déjà apprise au Pôle. Aujourd’hui elle est associée à la continuité digitale : faire converger toutes les informations utiles d’un même projet numérique. Le PLM est un des outils collaboratifs rendus nécessaires par les projets digitaux et s’étend aujourd’hui à tous les secteurs d’activité. Il permet d’assurer la traçabilité de la complexité.

Manager de l’industrie numérique : un défi en PME comme en grand groupe

Ma fonction est à la fois simple et compliquée. Un rôle de management avec ses 3 dimensions :  vision, management et business. Il s’agit d’embarquer mes équipes, plusieurs centaines de collaborateurs et d’insuffler une orientation développement pertinente. Piloter les activités sur les 5 continents en assurant la bonne allocation de moyens et de compétences à chacun des projets. Et enfin, il s’agit de travailler au quotidien avec un réseau de partenaires.

Le vrai challenge pour moi ? L’aspect global et l’amplitude horaire qui en découle : démarrer avec l’Inde le matin et finir avec les Etats Unis le soir. Le nombre de projets est impressionnant, les sujets et les enjeux de multiculturalité passionnants, mais la contrepartie, c’est le non-stop.

Mon évolution de carrière, entre PME et Capgemini,  s’est déroulée assez naturellement, en fait. J’avais peur d’être noyé, mais j’ai découvert une culture de l’entrepreneuriat et des moyens fantastiques.  Lorsque j’arrive, j’ai 39 ans, je démarre comme patron d’une équipe à Toulouse, je deviens responsable PLM d’un pays, puis je suis proposé à la position de VP.

Capgemini investit énormément sur les collaborateurs et le développement de la personne, avec un accompagnement exigeant qui enrichit considérablement.  Le groupe fonctionne au mérite. Le rythme est intense, mais personnellement j’ai toujours beaucoup travaillé. Je tiens par ma motivation : je n’ai pas l’impression de travailler la moitié de ma journée grâce à la richesse des projets et des équipes.

A ma sortie d’études, auprès des grands groupes, l’ESILV n’avait pas la notoriété qu’on lui connaît aujourd’hui. La PME m’a alors permis de faire quantité de choses et de progresser rapidement. Aujourd’hui, les PME dans ce secteur du PLM n’existent presque plus. Changer d’échelle était une nécessité pour accéder à d’autres capacités, à d’autres tailles de clients.

De la modélisation systèmes au PLM, une évolution naturelle

Je démarre en tant qu’Ingénieur Calcul chez Samtech, un éditeur de logiciels. Ensuite l’ancien directeur de l’ESILV me demande de lancer l’agence de Toulouse de Imagine, une société de modélisation systèmes dont il tient la direction. Je démarre seul l’activité, ça marche bien et au bout de 5 ans, nous sommes rachetés par LMS.  Je décide alors de changer. C’est mon « coming out » vers le PLM. Je rejoins Keonys qui revend les solutions de Dassault Systèmes. J’y reste 10 ans jusqu’à croiser la route de Capgemini.

Le fil rouge de mon parcours est la création. Dès que j’ai un espace de liberté, je crée, je connecte des activités qui ne le sont pas naturellement, et pousse l’innovation, cherche plus de nouveautés intrinsèques fondamentales.

Un conseil pour les futurs ingénieurs ESILV

Ce qu’ils apprennent aujourd’hui et qui les distinguera, c’est la culture générale de l’ingénieur, la faculté de savoir travailler en collaboration avec d’autres et surtout la gestion de leurs émotions. C’est ça le plus important. Je leur dirai aussi de s’appliquer dans l’apprentissage des langues, d’être bilingue, voire trilingue. L’échelle est plus que jamais mondiale et l’anglais le minimum vital.

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