Les élèves-ingénieurs de la promo 2018 se sont rendus sur le salon Autonomy, un évènement dédié à la mobilité urbaine et aux technologies sous-jacentes. Ce rendez-vous présente les dernières innovations en matière de véhicules autonomes et électriques, de mobilité active et partagée ainsi que d’analyse des données.
Frédéric Fauberteau, responsable de la Majeure Nouvelles Énergies, fait le point sur les perspectives d’avenir des thématiques liées à la mobilité urbaine.
En cette période de toutes les transitions, la question de la mobilité est une des grandes problématiques des agglomérations urbaines. L’épuisement programmé des ressources fossiles et le réchauffement climatique nous impose de trouver des solutions alternatives aux moteurs à explosion. Les véhicules autonomes sont en passe de devenir une réalité industrielle grâce à l’IA et aux Machine Learning. La société prend conscience des déréglements climatiques qui sont en train de se produire et que des solutions sont nécessaires pour les endiguer, ou tout du moins les contrôler. C’est pourquoi le monde de l’automobile et le secteur de la mobilité dans sa globalité est en pleine révolution. Que ce soit dans les systèmes de motorisation, dans la façon de penser les déplacements ou tout simplement dans le rapport de l’usager au véhicule, l’innovation est omniprésente.
La voiture autonome
Qui sera responsable en cas d’accident ? Qui le véhicule choisira de sacrifier si celui-ci est inévitable ? Même si elle soulève encore quelques interrogations, il est indéniable que la voiture autonome sera intégrée au trafic urbain de demain. C’est pourquoi les grands constructeurs doivent démontrer leur capacité à développer des solutions fiables et à les mettre en œuvre dans un environnement urbain. Ainsi, le technopole de Rouen a vu naître un partenariat entre Renault et différents acteurs des transports locaux pour déployer quatre Zoe autonomes dans l’agglomération rouennaise. L’objectif est de valider le prototype pour qu’au printemps 2018, des particuliers puissent appeler un véhicule directement depuis leur smartphone. Et si Rouen nous semble être un autre monde, la capitale n’est pas en reste puisque différents opérateurs sollicitent les pouvoirs publics pour entamer l’expérimentation de taxis autonomes dans Paris dès 2018.
Livraison autonome par drône
Mais il n’y a pas que le transport de personne qui sera impacté par la mobilité autonome. Le transports de marchandise, et les services de livraison en particulier, auraient tout à gagner à sauter le pas de l’autonomie. En effet, qui n’a jamais été exaspéré de recevoir une notification de passage le jeudi entre 8h00 et 17h00 alors qu’il doit être au travail ? La livraison est le talon d’Achille de la vente sur Internet et les grands acteurs de ce secteur l’ont bien compris. C’est pourquoi les constructeurs automobiles s’intéressent également au véhicule utilitaire autonome. Par exemple, Ford conçoit un système futuriste composé d’un fourgon sans chauffeur couplé à un drône ultra-moderne. L’objectif est de se rendre au plus proche du lieu de livraison par la route et d’acheminer les colis au destinaire avec le drône qui prendrait le relais. Même si ce concept n’en est qu’au stade de développement, d’autres initiatives sont déjà dans les cartons. En effet, DHL s’est associé à ZF et Nvidia pour tester dès l’année prochaine le déploiement d’une solution de livraison autonome.
Mobilité partagée
Doit-on continuer à se déplacer d’un point A à un point B en laissant notre voiture électrique faire tout le travail ? La réponse est clairement non et nous impose de revoir notre usage de la voiture particulière. C’est ce qui fait que les solutions d’autopartage collaboratifs et les plate-formes de co-voiturage ont de plus en plus la côte. Mais une étape vient d’être franchie puisqu’au premier janvier 2018, toutes les entreprises de plus de 100 salariés devront avoir mis en place leur plan de mobilité. C’est pourquoi un groupe comme La Poste s’est associée à la start-up WayzUp afin d’encourager son personnel à privilégier le co-voiturage.
Le retour du vélo
Enfin, la notion même de mobilité urbaine doit être repensée. Face aux rues embouteillées et aux réseaux de transport en commun surchargés des grandes villes, les moyens de déplacement alternatifs doivent être privilégiés. Le Vélib’ a démontré qu’à Paris, on préférait arpenter les rues que les couloirs de métro. Des entreprises comme Deliveroo ont poussé le concept en adaptant le vélo à la livraison de repas, mais il reste encore des étapes à franchir pour se défaire des moyens de locomotion conventionnels. C’est notamment l’objectif que s’est fixé la start-up K-Ryole dont le projet est de commercialiser des remorques autopropulsées pour le transport de charge à vélo dès le mois d’avril 2018. Véhicules autonomes, moteurs électriques, mobilité collaborative et moyens de transport alternatifs sont les grandes transformations qui amèneront demain le paysage de nos grandes villes à se métamorphoser.
Les problématiques multiples liées aux transports, aux nouvelles énergies ou à l’optimisation des ressources énergétiques traditionnelles se traduisent par une forte demande du marché en ingénieurs ayant des compétences spécifiques dans ce domaine.La Majeure Nouvelles Énergies forme des ingénieurs en capacité de gérer la transition énergétique, opportunité de croissance et de développement. Plusieurs options de cinquième année touchent aux notions de mobilité urbaine et aux nouvelles énergies de manière générale : Automobile et Transport Terrestre, Mobilité Durable et Intelligente, Smart Buildings and Cities, Objets Connectés.
Intéressé-e par ces thématiques ? Rencontrez le corps professoral et les élèves ingénieurs lors des prochaines portes ouvertes de l’ESILV.