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Low-tech et sobriété numérique : vers le « smart » responsable

L’accélération numérique de notre société se manifeste à tous les échelons du vivant : qu’ils s’agisse de nos modes de communiquer, de consommer ou de travailler, le digital nous impose une transformation sur tous les plans. Face au changement climatique, une prise de conscience et un agir responsable sont inévitables. Parmi les alternatives du numérique « fast and furious », la sobriété numérique et le low-tech méritent d’être évoquées.

Le numérique et ses impacts sur l’environnement et la société font l’objet d’un dossier co-signé par Pierre Courbin et Laure Bertrand et publié dans « Grandes Écoles & Université Magazine ». Remettre le numérique au service d’un projet de société commun, c’est d’abord réinterroger nos besoins tout en regardant en face l’urgence climatique.

Les impact positifs et négatifs du numérique

Le numérique a apporté et apporte de grandes évolutions à nos modes de vie, c’est incontestable. Ces évolutions sont particulièrement sensibles en ces temps de pandémie, que ce soit pour conserver un contact avec nos proches, avec nos démocraties, avec l’actualité ou avec nos entreprises.

Les services rendus par le numérique sont également importants dans le domaine de la consommation énergétique, comme l’explique Gilles Babinet, « digital champion » de la France auprès de la Commission Européenne. Il rappelle que les externalités positives du numérique sont nombreuses : optimisation de la logistique, des transports, des moyens de chauffage, domestiques; etc. Néanmoins, dans le même temps, nos sénateurs ont adopté en début d’année une proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France. Ils souhaitent, en particulier, « lutter  contre l’obsolescence marketing des smartphones ».

De même, le Think Thank TheShiftProject a réalisé un un nouveau rapport pour promouvoir la « sobriété numérique« , mettant en évidence à la fois l’impact environnemental du secteur, les enjeux d’hyperconnexion et l’urgence de « la maitrise de nos interactions numériques à l’échelle collective ».

Ainsi, que ce soit pour le progrès humain ou pour la maîtrise de notre impact sur l’environnement, le numérique est un allié, mais un allié à surveiller de près.

Le « Smart » promis par les technologies numériques, serait-il « Stupid » ?

Ne nous trompons pas, les technologies numériques ne promettent rien. Une technologie n’est pas particulièrement consommatrice ou intrinsèquement efficace. Elle offre des possibles : à nous de réfléchir aux besoins auxquels elle peut répondre. Et dans l’urgence écologique et sociale dans laquelle nous nous trouvons comme le rappelle TheShiftProject, « le besoin auquel elles répondent doit être réintérrogé par rapport à l’importance d’autres besoins non satisfaits. »

Pour tirer tout le potentiel bénéfique du numérique, il convient donc de réinterroger le sens, l’objectif et le besoin, plutôt que de chercher à justifier après coup les avantages et les incovenients.

L’exemple du déploiement de la 5G est pour cela symptomatique. Comne l’énumère l’ARCEP, les premiers usages de cette technologie ne répondent pas à des besoins essentiels de l’ensemble des citoyens. L’incompréhension sur l’intérêt de la 5G a donc pu créer de la défiance et une volonté de prudence.

Pour répondre à cela, il serait intellectuellement malhonnête de classer les inquiets comme des simples opposants à la technologie. Il faut au contraire expliquer la vision, il faut montrer l’avenir espéré, l’imaginaire construit et attendu du fait de cette technologie. Il faut ensuite décider ensemble, et accepter qu’en Démocratie, cet imaginaire, cet avenir, ne puisse ne pas être désirable pour tous.

Un puissant vecteur de progrès

Tous comme le contexte écologique, ces questionnements autour de l’usage du numérique ne sont pas des contraintes, mais des merveilleuses opportunités. Opportunité de réinterroger le sens de notre « vivre ensemble », réinterroger le ses de « besoins » et réinterroger les solutions que nous y apportons, qu’elles soient numériques ou pas.

Nous avons la formidable occasion de réaffirmer si notre priorité doit se porter sur l’innovation, au sens technologique, ou sur le progrès, au sens humain. Les deux ne sont évidemment pas antinomiques, bien au contraire : reste à choisir qui doit être au service de l’autre.

Le numérique responsable : préparer les futures générations

Depuis 2020, le Pôle Léonard de Vinci a organisé sur ce sujet 4 grands hackathons d’une semaine :

Chacun de ces bootcamps interdisciplinaires réunit les 1200 étudiants d’une même promotion des 3 écoles du Pôle : l’ESILV, l’EMLV et l’IIM.

 

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Categories: Cursus
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