Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) met en lumière une problématique cruciale : l’invisibilité des femmes et la persistance du sexisme dans le secteur du numérique. En tant que partenaire d’Elles Bougent, l’ESILV souhaite encourager un plus grand nombre de jeunes filles à devenir ingénieures dans les transports, l’énergie, la chimie, la robotique, la défense, le spatial, le numérique, le bâtiment et l’agroalimentaire.
Sous le titre évocateur « La Femme Invisible dans le numérique — le cercle vicieux du sexisme », ce rapport, élaboré par les commissions du HCE, pointe une réalité alarmante : la représentation et la participation des femmes sont encore minoritaires et souvent stéréotypées dans le monde du numérique.
Lire le Rapport – La Femme Invisible dans le numérique : le cercle vicieux du sexisme
La sous-représentation des femmes dans les médias numériques
Derrière l’omniprésence des technologies et leurs promesses de progrès, persiste une réalité alarmante : que ce soit dans les contenus diffusés ou les métiers exercés, les femmes sont sous-représentées ; invisibilisées, caricaturées ou agressées dans le premier cas, insuffisamment formées ou recrutées dans l’autre.
Quelques constats du rapport :
- 29 % des emplois du numérique sont occupés par des femmes en France.
- 68 % des contenus sur Instagram véhiculent des stéréotypes de genre.
- Seulement 8 % des vidéos YouTube les plus vues sont créées par des femmes.
Ces chiffres ne sont qu’une partie du tableau alarmant de la sous-représentation des femmes dans les médias numériques et les filières professionnelles du secteur, marquées par une culture sexiste profondément enracinée.
Face à ces inégalités, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes demande des actions concrètes pour réduire la fracture numérique de genre et promouvoir un environnement inclusif. La responsabilité des plateformes dans la perpétuation des inégalités et de la violence en ligne est également remise en question.
En écho à ces efforts, Elles Bougent dont l’ambition est de renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques, travaille activement avec ses partenaires, dont l’ESILV, pour promouvoir les filières et les métiers du numérique auprès des femmes, en luttant contre les stéréotypes et en mettant en avant des modèles féminins inspirants dans ce secteur.
La combinaison de ces initiatives est cruciale pour ouvrir la voie à une réelle équité dans le numérique et pour assurer que les talents féminins soient reconnus et valorisés.
Les initiatives de l’ESILV et d’Elles Bougent
En tant que partenaire d’Elles Bougent, l’ESILV souhaite encourager un plus grand nombre de jeunes filles à devenir ingénieures dans les transports, l’énergie, la chimie, la robotique, la défense, le spatial, le numérique, le bâtiment et l’agroalimentaire.
Par le biais de ce partenariat, l’ESILV s’engage à faire découvrir aux étudiantes les secteurs, les métiers et comment s’y former.
Témoigne de ces engagements, sont les évènements que l’ESILV a organisés avec Elles Bougent, où les jeunes filles sont invitées aux installations de l’ESILV pour découvrir la diversité des métiers possibles que l’école propose.
Un évènement qui a proposé aux filles de vivre le quotidien d’une étudiante à l’ESILV, échanger avec des étudiantes et diplômées ESILV passionnées et passionnantes, casser le stéréotype selon lequel le métier d’ingénieur est réservé aux garçons, et prendre conscience que les filles ont une réelle place dans les métiers de l’ingénierie.
Au féminin à l’ESILV
De plus, sur le site web de l’ESILV existe une section dédiée aux Femmes ingénieures afin de mettre en avant les femmes qui étudient des domaines souvent considérés comme masculins, de leur donner de la visibilité et de mieux les connaître.
Recruter davantage de femmes ingénieures
C’est en 2005 que commence l’histoire d’Elles Bougent, lorsque deux groupes industriels expriment leur besoin de recruter davantage de femmes ingénieures à Marie-Sophie PAWLAK, alors directrice des relations extérieures d’une école d’ingénieurs, et elle-même ingénieure de formation.
Pour attirer plus de jeunes filles vers ces métiers qu’elles méconnaissent fréquemment, l’idée qui s’impose est de leur faire rencontrer des femmes ingénieures. La mission de l’association est trouvée, Elles Bougent naît officiellement en 2006.
Très vite, de nombreux groupes industriels et entreprises en manque de talents scientifiques féminins rejoignent l’aventure. D’abord dans le secteur des transports (Airbus, PSA, Dassault Aviation, SNCF…), puis dans les secteurs de l’énergie, du numérique, du bâtiment, etc.
Les écoles d’ingénieurs se mobilisent également, et plusieurs ministères accordent leur parrainage à l’association (celui de l’Industrie dès 2006, avant ceux de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du Travail, et enfin du Droit des femmes).
Les premiers grands évènements Elles Bougent marquent les esprits dès le départ, avec exemple l’invitation de 100 jeunes filles au Mondial de l’Automobile et au Salon du Bourget, ainsi que le Rallye de l’Ecomobilité.
Devenir ingénieure grâce aux témoignages des autres ingénieures
Sous la forme de forums, visites de sites et de salons spécialisés, challenges, rallyes, conférences, interventions dans les collèges et lycées, Elles Bougent place la rencontre entre ses marraines et les jeunes filles d’aujourd’hui au cœur de tous ses évènements. Elle regroupe pour cela près de 5080 marraines partout en France. L’objectif ?
Faire découvrir aux collégiennes, lycéennes et étudiantes les passionnants métiers d’ingénieur.e.s et de technicien.ne.s, prouver que ces métiers (dits plutôt « masculins ») sont accessibles aux filles, permettre aux adolescentes de s’identifier et de se projeter à travers les témoignages d’ingénieures, techniciennes et étudiantes.
Depuis, ce sont plus de 400 actions en tout genre qui sont menées chaque année partout en France, grâce notamment aux délégations Elles Bougent, lancées depuis 2012 dans plusieurs régions et depuis 2016 en Espagne.
Pour en savoir plus sur les formations de l’ESILV
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