À Nantes et Montpellier, une table ronde organisée par le Pôle Léonard de Vinci a exploré les opportunités et les défis de l’intelligence artificielle générative. Avec une approche transverse unique, les trois écoles du Pôle (EMLV, ESILV, IIM), désormais implantées dans ces deux villes, ont partagé leur vision sur cette technologie révolutionnaire.
L’intelligence artificielle générative redéfinit de nombreux secteurs, et l’enseignement supérieur ne fait pas exception. Le 30 novembre 2024, ChatGPT, développé par OpenAI, a célébré son deuxième anniversaire. Depuis, ce chatbot a bouleversé la technologie et commencé une transformation profonde des usages, notamment dans l’éducation.
Ces tables rondes ont permis de mettre en lumière les multiples implications de l’IA générative, à travers les interventions de responsables académiques et experts du domaine.
IA, une question clé : générative ou dégénérative ?
L’événement a débuté avec une réflexion de Nicolas Glady, directeur général du Pôle Léonard de Vinci, qui a questionné la nature de l’IA générative.
Appuyé par une étude menée auprès de 10 000 étudiants, il a révélé des usages massifs de cette technologie : 99 % des participants ont déclaré utiliser l’IA, dont 30 % quotidiennement. Cependant, 51 % ont exprimé une dépendance pour certaines tâches, pointant des risques cognitifs et éthiques.
Approches académiques : former à l’usage de l’IA
Pour l’ESILV : méthodologie pour une IA responsable
Pour Pascal Pinot, directeur de l’ESILV, une méthodologie rigoureuse est essentielle. Transparence et documentation des modèles, mais également interprétabilité, sont des points fondamentaux pour garantir un développement éthique.
Pour l’EMLV : compétences stratégiques et soft skills
Duc Khuong Nguyen, directeur de l’EMLV, a insisté sur la demande croissante des entreprises pour des diplômés alliant compétences techniques et transverses. Python, algorithmes et pensée critique figurent parmi les attentes prioritaires. L’apprentissage encadré de l’IA est perçu comme indispensable pour en tirer une valeur ajoutée réelle.
Pour l’IIM : limites et opportunités dans la créativité
Lidija Nikolic, directrice de l’IIM, a abordé les usages créatifs de l’IA, tels que MidJourney. Bien que ces outils permettent une productivité accrue, leur intégration nécessite une pédagogie axée sur la co-création pour éviter plagiat et standardisation.
Les enjeux sociétaux de l’IA : entre choc générationnel et défis organisationnels
Florence Jacob, maître de conférences à l’IAE Nantes, a souligné l’écart entre les jeunes générations, adeptes des abonnements IA, et les professionnels plus expérimentés. Les entreprises doivent faire face à des problèmes de confidentialité et au risque d’hallucinations générées par ces outils. Une formation généralisée devient cruciale pour un usage maîtrisé et critique.
Synthèse : une révolution à double tranchant
L’IA générative représente une avancée technologique majeure, mais son impact dépend directement des usages.
Comme l’a conclu Nicolas Glady, l’équilibre entre augmentation de productivité et préservation de l’esprit critique sera déterminant. Les écoles du Pôle Léonard de Vinci, implantées à Nantes et Montpellier, s’inscrivent dans une démarche éducative transverse.
Leur ambition est de former des professionnels capables de conjuguer sciences, humanisme et créativité dans un monde transformé par l’IA.
Pour en savoir plus sur le projet pédagogique de l’ESILV