Difficile aujourd’hui de conduire une voiture sans vitres électriques, airbags, régulateur de vitesse, direction assistée… Autant d’exemples de systèmes embarqués qui fonctionnent comme des mini-cerveaux situés au carrefour de l’électronique et de l’informatique, pour piloter de façon autonome un nombre croissant d’applications. Offrant des possibilités infinies d’innovation, ils sont principalement utilisés par l’aéronautique et l’automobile, deux secteurs soumis à de fortes contraintes économiques et environnementales, où la nouveauté et l’originalité sont des arguments de vente majeurs.
Pour rendre les véhicules plus performants, fiables et intelligents, l’ingénieur systèmes embarqués est devenu incontournable. Explications.
Des systèmes au cœur de l’innovation dans l’aéronautique et de l’automobile
Les systèmes embarqués sont des systèmes électroniques et informatiques autonomes intégrés à un appareil ou à un dispositif pour lequel ils exécutent une tâche précise. Ils doivent délivrer des résultats exacts dans des délais imposés, souvent en temps réel. Leur encombrement, consommation et mémoire sont optimisés pour réduire le coût global.
La plupart du temps, un système embarqué est composé de capteurs pour le recueil des informations (capteurs de température, de vibration, accéléromètre, GPS…), de système de traitement de l’information, de prise de décision et de pilotage des actionneurs (microcontrôleur, microprocesseurs, ASIC…) et d’actionneurs pour la transcription matérielle des décisions prises au niveau logiciel.
Produit de haute-technologie par excellence, un avion est truffé de systèmes embarqués pour faciliter son pilotage et améliorer la sécurité des passagers grâce aux commandes de vol, pilote automatique, système d’enregistrement des données de vol – la fameuse boîte noire, système de communication air/sol, etc. L’avion est devenu un véritable « ordinateur volant » et connecté.
De même dans le domaine automobile, on trouve aujourd’hui plus de 100 capteurs, 30 à 80 calculateurs selon le type de véhicule et parfois plus d’un million de lignes de codes dans un véhicule de dernière génération (soit autant que dans un avion il y a 15 ans !).
Près de 40 % des coûts globaux dans l’automobile sont liés à des équipements embarqués et ce chiffre est en constante augmentation. Augmentation de la sécurité, de la fiabilité et du confort, simplification des tâches, fluidité… sont autant de buts à atteindre dans la conception de ces systèmes qui présentent des perspectives de développement illimitées.
L’Ingénieur systèmes embarqués, un rôle très polyvalent
Au cœur de ces innovations, l’ingénieur systèmes embarqués met en œuvre avec son équipe, toutes les applications et autres systèmes électroniques pour garantir la qualité et la sécurité des usagers. Il s’occupe du processus complet qui permet de concevoir une carte électronique, mais aussi de toute la partie programmation. Il assemble les composants électroniques (microprocesseurs), réalise les schémas, les câblages, assure les tests et le suivi de production. Objectif : que les bons ordres soient envoyés à un objet pour qu’il exécute une tâche précise.
Les systèmes embarqués mobilisent donc de nombreuses compétences techniques : l’architecture électronique pour le choix des composants et du micro-processeur, en tenant compte de contraintes comme la pollution et la sensibilité électromagnétique, l’informatique pour décider de l’action en fonction des signaux des capteurs, et les réseaux, pour la communication entre la vingtaine de systèmes embarqués que compte un véhicule automobile aujourd’hui. Simultanément, les applications se diversifiant, le métier demande de plus en plus de polyvalence.
Pour réussir dans ce métier, les compétences requises sont également humaines : il faut pouvoir communiquer et travailler en équipe sur des projets qui s’étalent parfois sur plusieurs années. L’ingénieur systèmes embarqués doit également faire preuve d’organisation dans son travail, de gestion du temps. Il doit également être rigoureux car les projets qu’il mène nécessitent beaucoup de précision. Il n’y a pas de place pour l’approximation. Pour faire ce métier, il faut bien sûr aimer les nouvelles technologies et s’y intéresser pour être toujours à la pointe des innovations.
Un poste clé dans un marché en pleine expansion
Un ingénieur systèmes embarqués peut rapidement être amené à évoluer vers des postes de gestion de projets et de management d’équipes techniques, après quelques années d’expérience et plusieurs projets concrets réalisés. Il peut aussi devenir chercheur dans un domaine de compétence de son choix.
Un ingénieur systèmes embarqués junior peut gagner entre 35 000€ et 38 000€ brut. Le salaire moyen annuel des ingénieurs systèmes embarqués en France se situe autour de 50 000€ brut.
En pleine expansion, le marché des produits et des services liés aux systèmes embarqués offre des possibilités infinies d’innovation dans l’automobile et l’aéronautique pour rendre les véhicules plus autonomes, connectés et électriques, mais également dans de nombreux secteurs comme l’informatique, l’e-santé, les télécommunications, l’énergie, les objets connectés, etc.
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