Responsable du Département Mécanique Numérique et Modélisation à l’ESILV, Samir Yahiaoui lève le voile sur les métiers de l’industrie et de leur mauvaise réputation pour le Journal des Grandes Ecoles et Universités.
« Il faut casser cette image négative du monde de l’industrie : le temps où tout n’était que travail mal payé et répétitif, chaine de montage et bruit assourdissant est révolu. Aujourd’hui, l’industrie 4.0 utilise les derniers outils technologiques comme la réalité augmentée et les machines intelligentes. »
L’industrie du futur, propulser la France au top de l’industrie mondiale
Selon Samir Yahiaoui : « l’Industrie 4.0 ou l’Industrie du futur désigne l’entrée de l’industrie dans sa quatrième révolution, qui marie l’automatisation, l’internet des objets et l’IA. Il s’agit d’une industrie interconnectée dans laquelle usines, fournisseurs, clients, personnels, machines et produits interagissent. Ce n’est aucunement une opération marketing des équipementiers industriels, mais une réelle envie d’évoluer de tous les acteurs industriels français. »
Sous le label FrenchFab, qui a pour but d’accélérer la transformation de l’industrie en France, l’industrie du futur souhaite fédérer les industriels pour être au premier rang de la compétition mondiale, sachant que la France fait déjà office de leader dans le domaine du digital. Le but serait donc pour ces nouvelles industries de recommencer à développer des produits aujourd’hui délocalisés, comme le textile, les voitures, etc. et ainsi relancer l’emploi.
La France bénéficie de compétences technologiques toujours plus poussées, que ce soit dans la fabrication additive, la robotique, la cobotique ou des objets connectés, ce qui permet de faciliter les systèmes de production. Ainsi, il est plus simple de répondre aux besoins spécifiques des clients et de booster l’attractivité et la compétitivité française. Cette évolution vers une nouvelle industrialisation a fait apparaître des emplois : fab-manager, data scientist ou analyst, programmeur industriel, ingénieur cobot, ingénieur cloud computing, etc. ainsi que des bouleversement dans l’organisation du travail. Le « travailler ensemble » est actuellement l’état d’esprit des startups.
L’ESILV adapte sa pédagogie aux besoins des industries 4.0
« Pour changer la vision de l’industrie qu’ont les médias, le grand public et surtout les jeunes, nous devons enrichir les compétences digitales et techniques de nos étudiants en dispensant des formations collant au mieux avec la demande et les besoins des industriels à venir. Pour ce faire, il nous faut développer l’attractivité de nos formations classiques, de l’alternance et de l’apprentissage. Il nous faut créer des talents, attirer des talents maîtrisant les techniques de pointe d’aujourd’hui et de demain. Il nous faut mettre en place des dispositifs de conduite aux changements à destination du top-management de nos entreprises afin de l’accompagner dans leur réflexion stratégique et opérationnelle. Tout cela se fera par la modernisation de notre business model formation. »
Dans l’esprit de « pas d’industrie 4.0 sans synergie entre industriels et enseignement supérieur », l’option Industrie 4.0 et les projets d’innovation industrielle du cycle ingénieur de la majeure mécanique numérique et modélisation (MNM) de l’ESILV forment des ingénieurs indispensables à la transformation digitale des industries françaises et internationales qui ont soif d’innovations technologiques. »
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