La fusée expérimentale SkyCeption fait un dernier bond avant de prendre sa retraite dans la vitrine de LéoFly, l’association aéronautique et spatiale du Pôle Léonard de Vinci. Après avoir remporté le prix de l’expérience au C’Space 2019, la fusex née dans les locaux de l’ESILV s’est qualifiée dans la finale des Prix Espace & Industrie.
Le samedi 7 décembre 2019, lors de la finale organisée au Palais de la Découverte, le système pneumatique de la fusée expérimentale SkyCeption passait avec succès la phase des qualifications. Sept équipes ont été retenues pour présenter leurs projets devant un jury d’industriels des secteurs aéronautique et spatial. Ces fusées expérimentales, mini-fusées et ballons avaient également participé aux campagnes de lancement C’Space de 2019 et 2020.
50 ans d’existence
Depuis 1969, tous les deux ans, les Prix Espace & Industrie récompensent des projets menés par des jeunes au sein des clubs aérospatiaux. A travers cet événement, les deux co-organisateurs historiques de la compétition, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) et Planètes Sciences souhaitent mettre en valeur la qualité des travaux menés par les jeunes au sein des clubs aérospatiaux. Les projets sélectionnés pour participer au concours font l’objet d’une présentation devant un jury d’industriels qui posent ensuite des questions sur la mise en œuvre des projets, les résultats obtenus et les techniques utilisées.
Nous sommes en direct du @palaisdecouvert pour les Prix Espace et Industrie où nos partenaires de l'aérospatial, @GifasOfficiel @CNES #mdba et #sodern vont récompenser les meilleurs projets étudiants 2018-19 de #fusée et #minifusée 🚀 pic.twitter.com/wTXo59bXOT
— Planète Sciences (@PlaneteSciences) December 7, 2019
Lors de l’édition de cette année, le mot de fin a été donné par la Marraine de Cœur de Planète Sciences, qui a remis les prix.
« Nous avons eu le grand honneur de rencontrer Claudie Haigneré, scientifique et spationaute française, qui a réalisé 3 missions spatiales à bord du vaisseau Soyouz et des débuts de l’ISS ! Une rencontre impressionnante et très enrichissante ! »
Skyception, une vétérane récompensée par le CNES
La 56e édition de C’Space, organisée par le CNES et Planète Sciences du 13 au 20 juillet 2019 à Tarbes, c’était une semaine intense :
17 Fusées expérimentales, 43 minifusées, 5 CanSats, 2 ballons stratosphériques et même 30 fusées à eau ont été mis en œuvre par les participants du C’Space 2019.
LéoFly avait conçu et fabriqué trois lanceurs : Skyception, Skynight et Atomic Blonde. Lors du lancement qui s’est déroulé sur le camp du Ger à Tarbes le 16 juillet 2019, Skyception a réalisé un vol « nominal » et a remporté le prix de la meilleure expérience embarquée.
La fusée expérimentale Skyception avait pour objectif de tester un système de contrôle de roulis par jet pulsé.
L’expérience quant à elle est contenue dans un rack en bois (usiné à l’aide d’une découpeuse laser). Le système comprend une bouteille d’air comprimé, un circuit pneumatique et des électrovannes qui autorisent l’éjection dans un sens ou dans l’autre. Les orifices de sortie sont tangents au fuselage et sont situé sur la bague de liaison (entre les deux corps de la fusée).
https://www.facebook.com/LeoFlyPULV/videos/2347919698863803/
Quelques chiffres pour résumer les performances de Skyception :
- Masse au décollage : 7,2 kg
- Accélération Max : 11,7G
- Vitesse Max : Mach 0,7 (229 m/s soit 824 km/h)
- Apogée : 2200 m (atteinte en 17 secondes)
Cette qualification en finale des Prix Espace et Industrie marque d’ailleurs la fin de l’aventure Skyception, une fusex née en 2018, lors d’un projet de 4e année d’innovation industrielle.
LéoFly est une association étudiante regroupant les passionnés d’aéronautique et d’aérospatial du Pôle Léonard de Vinci. En quatre ans d’existence, l’association a attiré plus de 90 membres et a développé 6 gros projets académiques, dont 3 en collaboration directe avec le CNES.
Intéressé par le domaine de l’aéronautique et de l’aérospatial ? Plus d’informations sur l’option de spécialisation aéronautique et sur les associations techniques de l’ESILV, école d’ingénieurs généraliste au cœur des technologies du numérique.