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Le parcours de Sandra, promo 2022, élève-ingénieure en cybersécurité, en alternance à la Société Générale

Sandra Mboumehang Dassie, élève-ingénieure en apprentissage à l’ESILV, a intégré la majeure Informatique, objets connectés et sécurité en admission parallèle en 3ème année pour se spécialiser en cybersécurité. Actuellement en alternance à la Société Générale, Sandra accompagne le groupe bancaire dans la protection des données sensibles et des comptes des clients.

Malgré les statistiques qui présentent le secteur de la cyber comme un milieu fermé, avec seulement plus de 10% de femmes, cette future experte de la sécurité des systèmes d’information voit les mentalités évoluer.

Pour répondre aux enjeux majeurs de cyber-résilience et gestion de risques, la majeure Informatique, objets connectés et sécurité forme des ingénieurs en informatique à même d’appréhender la conception et le développement d’objets ou de services connectés, de systèmes sécurisés et de les intégrer dans les écosystèmes de l’entreprise.

En tant que future spécialiste des solutions contre la fraude et la malveillance, Sandra évolue dans un univers qui commence à faire la part belle aux filles en école d’ingénieurs. Rencontre.

La majeure IBO, un choix privilégié pour se spécialiser dans la cybersécurité

Après un baccalauréat scientifique obtenu au Cameroun, mon pays d’origine, j’ai fait deux années de classes préparatoires scientifiques. Après cela, je suis venue en France pour y poursuivre mes études dans une école d’ingénieurs en Normandie. Mais, en cours d’année, j’ai postulé à l’ESILV où la formation semblait meilleure dans le domaine dans lequel je souhaitais continuer. Après avoir déposé un dossier de candidature et passé les épreuves de sélection, j’ai intégré l’ESILV en première année de cycle ingénieur dans la majeure Informatique, Big Data et Objets connectés (IBO) qui débouchera sur une spécialisation en Cybersécurité en ce qui me concerne.

J’ai toujours été passionnée par tout ce qui touchait à l’Informatique.  Avec le temps, j’ai développé un intérêt particulier pour la sécurité informatique notamment le Hacking, d’où le choix de ma formation.

J’étais à la recherche d’une entreprise afin de poursuivre mes études en alternance pour tous les avantages que ça présente (formation professionnalisante, prise en charge des frais de scolarité par l’entreprise, rémunération, etc.).

Je me rendais donc régulièrement sur le site carrière de la Société Générale et des plateformes telles que LinkedIn, Meteojob car j’y trouvais des offres qui me correspondaient. Après de nombreuses postulations, j’ai été contactée par mon manager actuel que mon CV avait intéressé.

Gestion de la sécurité des données bancaires : de la théorie à la pratique

Je vis assez bien cette expérience en entreprise. J’effectue des tâches que je n’aurais peut-être jamais effectuées durant une formation en cycle initial, ce qui représente un gain important au niveau des compétences. Alterner entre école et entreprise nécessite un temps d’adaptation au début, mais passé ce temps, les choses deviennent plus évidentes.

Mon cursus à l’ESILV a pour avantage de me faire avancer progressivement. Ainsi, il n’y a pas de déphasage entre ce que je fais en entreprise et ce que je fais à l’école. Pour le moment, je ne suis qu’en première année tout est encore très général mais plus le programme sera orienté sur la sécurité, plus mes missions en entreprise seront intéressantes.

C’est vraiment un réel avantage pour moi d’être dans une entreprise et de côtoyer des personnes qui exercent déjà le métier que je souhaite exercer plus tard. J’ai ainsi la possibilité d’échanger avec eux, d’apprendre et de découvrir sur le terrain. Cela me permet de ne pas juste idéaliser un métier, mais également d’en vivre les inconvénients.

En tant qu’alternante en première année, j’effectue des tâches essentiellement sur une version d’homologation (version de test) d’un progiciel, avant qu’elles ne soient exportées par mon tuteur sur la version de production (celle utilisée au quotidien), après validation. Cependant, ça reste assez impressionnant de réaliser qu’une erreur de ma part pourrait engendrer des coûts importants, même sur la version de test.

J’ai réalisé que la cybersécurité dans un groupe bancaire est très sensible, car non seulement les données personnelles des utilisateurs doivent être protégées, mais aussi leur argent. Les menaces d’intrusion et les risques de fraude sont courants et ne doivent pas être pris à la légère.

La suite de mon parcours professionnel n’est pas encore totalement établie. Je suivrai probablement une formation complémentaire après mon diplôme d’ingénieur. Cependant, je suis consciente que ces 3 années d’expérience constitueront un plus pour mon CV.

Je pense que le domaine de la cybersécurité commence peu à peu à intéresser les femmes. Des associations telle que le Cercle des Femmes de la Cybersécurité y sont pour quelque chose. Cependant, l’effectif des femmes reste assez faible comparé à celui des hommes. Ceci s’explique peut-être par le manque de modèles féminins dans ce domaine et les stéréotypes. Les experts en cybersécurité sont souvent vus comme des geeks, ce qui n’est absolument pas le cas. Mais ce système de pensées n’est pas très encourageant pour les femmes.

Personnellement, il n’y a qu’en entreprise que j’ai réalisé qu’il y a des femmes qui exercent réellement dans ce domaine. Il n’y a certes pas autant de femmes que d’hommes, mais c’est encourageant de voir que ça évolue.

Confiance en soi, moral fort et préparation

Tout d’abord, je dirais qu’il faut soigner son CV. Il ne faut pas hésiter à faire appel à des personnes ayant assez d’expérience professionnelle afin de corriger notre CV car, en général, c’est la première chose que le recruteur voit. Ensuite, il faut être persévérant. C’est assez rare de trouver une alternance après une seule postulation.

Il faut donc garder le moral malgré les nombreux refus auxquels on fera face. Aussi, il faut se préparer pour les entretiens (regarder des tutoriels sur Internet pour savoir comment se présenter et présenter ses compétences, connaître les erreurs à éviter, s’exercer avec son entourage) même si on n’a pas encore obtenu d’entretien. C’est très important, car le fait d’être bien préparé apporte une confiance que l’improvisation ne saurait apporter.

Enfin, je dirai qu’il faut rester soi-même en entretien et ne pas se laisser submerger par le stress. Je trouve que le stress empêche de réfléchir et fait oublier ce qu’on connait quand on se laisse submerger.

C’est naturel de stresser mais c’est indispensable de savoir le maitriser.  Les recruteurs sont des êtres humains ; si tu es déstabilisé face à eux, ils le sauront. Cependant, il faut rester humble et ne pas « déborder » de confiance en soi, au risque de commettre des maladresses irrattrapables.

C’est très important de savoir comment répondre (d’où la préparation), mais c’est aussi important de savoir dire qu’on ne sait pas. Mentir à un entretien engendre souvent des répercussions lorsqu’on est recruté.

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