Dans un article paru sur lemonde.fr le 3 novembre 2015, les FabLab (Laboratoire de Fabrication) sont mis à l’honneur tant ils constituent une véritable innovation pédagogique pour les étudiants que eux-ci soient ingénieurs, designers ou managers. Extraits.
Le De Vinci FabLab-w permet aux étudiants des 3 écoles de Pôle Léonard de Vinci d’utiliser un grand nombre de machines et de logiciels destinés à la réalisation de prototypes en 3D.
Les « FabLab » séduisent les écoles d’ingénieurs
De l’idée à l’objet, il n’y a qu’un pas, qu’il faut franchir le plus rapidement possible. Telle est la philosophie des « Fab Labs », de l’anglais « fabrication laboratory », (« laboratoire de fabrication »). Nés à la fin des années 1990 aux Etats-Unis au sein du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), ces ateliers dotés d’outils de fabrication numérique essaiment dans les écoles d’ingénieurs françaises.
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Objets connectés
Si [le FabLab de] l’Isen respecte à la lettre la charte du MIT, ce qui lui a valu de décrocher l’accréditation du MIT comme une cinquantaine d’autres Fab Labs en France, d’autres écoles d’ingénieurs ont créé des ateliers similaires, sans en avoir le label – les critères d’obtention sont contraignants notamment en ce qui concerne l’ouverture au public. C’est le cas de Polytechnique, de Centrale-Supelec, ou encore du pôle universitaire Léonard de Vinci, qui réunit à La Défense une école d’ingénieurs (ESILV), une école de management (EMLV), et l’Institut de l’Internet et du multimédia (IIM).
Imaginer et fabriquer des prototypes
Au De Vinci Fab Lab, les élèves des trois établissements cohabitent dans une ambiance de ruche. « Nous avons à disposition des outils qui nous permettent de créer des objets sophistiqués, un étudiant en fin de première année a même imprimé un drone ! », s’enthousiasme Angeline Besland, en 4e année à l’ESILV. Comme à l’Isen Toulon, des start-up proposent aux étudiants d’imaginer et de fabriquer des prototypes.
Au-delà des réalisations, c’est l’innovation pédagogique permise par les Fab Labs qui séduit. « Cette pédagogie par projet permet à l’étudiant d’aller très vite jusqu’à la réalisation, de faire des ajustements immédiats, de se confronter au marché via les collaborations avec les start-up », analyse Guillaume Pérocheau, tandis que Pascal Brouaye, directeur de l’ESILV, relève l’engouement des étudiants pour ces ateliers :
« Les élèves des trois écoles trouvent des solutions et progressent ensemble. »
Et, au final, s’investissent davantage que dans les cours classiques.
Par Françoise Marmouyet, article paru sur www.lemonde.fr le 3.11.2015