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La robustesse de la blockchain Bitcoin démontrée mathématiquement par Cyril Grunspan, enseignant-chercheur à l’ESILV

Dans un papier de recherche intitulé « ON PROFITABILITY OF NAKAMOTO DOUBLE SPEND« , Cyril Grunspan, responsable de la majeure Ingénierie Financière de l’ESILV, Ecole d’Ingénieur Paris- La Défense, présente de nouvelles preuves mathématiques qui viennent confirmer la robustesse du réseau Bitcoin.

Cette hypothèse pourrait bouleverser le marché de la crypto-monnaie devenue la plus populaire sur la Toile et ses pratiques protocolaires qui tablent sur le besoin de six confirmations pour confirmer une transaction comme gravée dans le marbre de la blockchain Bitcoin.

En effet, selon les modèles mathématiques mis en jeu pour tester la résilience du Bitcoin, deux confirmations seulement sont suffisantes pour considérer une transaction Bitcoin sûre et irréversible.

Des recherches qui contredisent le fameux modèle Nakomoto

Selon l’étude publiée le 12 décembre 2019 sur le site de l’Université Cornell (Etats-Unis), les transactions Bitcoin ne nécessitent pas 6 confirmations pour être sécurisées. Les auteurs de l’article, Cyril Grunspan et  Ricardo Pérez-Marco (CNRS, IMJ-PRG) avaient montré, en 2017, que le calcul de probabilité de réussite d’une double-dépense mené par Satoshi Nakamoto était imparfait.

« Ce qu’on savait avant ce nouveau travail : La stratégie de double dépense décrite dans le papier de Nakamoto avait été uniquement analysée sur le plan de la probabilité de succès. Nakamoto calculait de façon approchée cette probabilité. Dans un article antérieur on a corrigé l’erreur de son approximation et on a donné une formule exacte pour cette probabilité. Ceci a donné lieu à un article « Double spend races » publié au International Journal of Theoretical and Applied Finance (IJTAF), 21, 8, 2018 et a donné lieu à un article d’Aaron Van Wirdum dans Bitcoin Magazine.

Le nouvel apport : Du point de vue de la rentabilité, la stratégie de double dépense est ruineuse. Chaque fois qu’on ne réussit pas on continue à miner indéfiniment sans rattraper la blockchain officielle et on se ruine littéralement. On a donc identifié un temps d’arrêt pour rendre sensée cette stratégie de Nakamoto et on a calculé sa rentabilité (il y a la probabilité de gagner qui rentre en jeu, mais aussi combien on gagne). Avec nos formules on voit que la rentabilité diminue, comme espéré, avec le nombre de confirmations requis. La rentabilité croit avec le montant de la double dépense. Nos formules nous permettent calculer le montant de double dépense minimal pour que la stratégie soit plus rentable que le minage honnête. Par exemple, on trouve que pour une puissance de hash de 1% du hashrate total, et une seule confirmation requise (z=1), il faut une double dépense d’au moins 5 millions de $ pour que ça soit rentable. Donc, du point de vue pratique, une seule confirmation est suffisante pour toutes les transactions Bitcoin raisonnables. C’est un résultat qui est contraire à ceux que les gens croient (inclus les exchanges qui demandent 6 confirmations !). » – Ricardo Pérez-Marco. »

En pratique, nous montrons que pour des conditions raisonnables, cette valeur est beaucoup plus importantes que celles que l’on croyait. Suivant les diverses traces qu’il a pu laissées ici ou là (malheureusement trop éparses), il est clair que Satoshi croyait en la convergence des intérêts privés et publics. Notre précédent article “Double spend races” corrigeait son calcul de probabilité. Il nous semble que notre dernier article le complète et prouve ce qu’il avait manifestement en tête : la robustesse du protocole Bitcoin. » – Cyril Grunspan.

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