Devenir ingénieur industriel 4.0, après avoir intégré le cycle ingénieur à l’ESILV, c’est possible, avec la bonne dose de motivation et les compétences clés requises par les secteurs industriels. Samir Yahiaoui, responsable de la majeure Modélisation et mécanique numérique et docteur en mécanique des fluides, nous en parle.
Nommée aussi « industrie intelligente » ou « smart industry », l’industrie 4.0 est au cœur des réflexions autour de l’industrie du futur et des métiers qui n’ont pas encore été inventés. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres qui reposent sur la digitalisation des processus et des techniques, l’ESILV a pris conscience de la nécessité de former des ingénieurs qui conçoivent et mettent en œuvre des systèmes modernes intégrant nativement les outils et technologies de la révolution digitale. Samir Yahiaoui, responsable du département Modélisation et mécanique numérique nous explique pourquoi il tient à développer la spécialisation « industrie 4.0 » au sein du cycle ingénieur à l’ESILV.
« Les savoir-faire qui sont donnés à l’issue de cette formation sont indispensables dans tous les secteurs industriels: l’automobile, l’aéronautique, la pharmaceutique, où tous les processus d’industrialisation seront demandés. Il ne faut pas oublier le secteur de la production, de la transformation, de la gestion de l’énergie, un secteur en forte demande d’ingénieurs compétents et motivés. » (Samir Yahiaoui, responsable de la majeure Modélisation et mécanique numérique)
Articulés autour de l’automatique, du contrôle des processus industriels, de l’IoT, jumeaux numériques, de la réalité virtuelle et augmentée, les enseignements clés de la majeure Industrie 4.0 permettent aux futurs ingénieurs de se positionner au sein des grands groupes industriels.
« La numérisation de masse de tous ces secteurs engendre énormément de métiers qu’il faudra courir dans les 2-3 années à venir. Je pense en particulier à des métiers d’ingénieur cobotique, d’ingénieur PLM, d’ingénieurs ou consultant en solutions digitales, ingénieur solutions architecte et en forte demande dans les entreprises qui développent des logiciels destinés à ces industries. » (Samir Yahiaoui, responsable de la majeure Modélisation et mécanique numérique)
Pour répondre aux besoins générés par l’industrie du futur, les futurs ingénieurs de l’ESILV travaillent sur les compétences techniques au même titre que sur celles « soft » : esprit d’équipe, communication, intérêt pour les nouvelles technologies, créativité et capacité d’innover …
Docteur en Mécanique des fluides et passionné de l’innovation industrielle
Titulaire d’un Doctorat en Mécanique des fluides à l’Université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université –Paris 6) en 2008, Samir YAHIAOUI a effectué ses travaux de recherche au Laboratoire de Physique et Mécanique des Milieux Hétérogènes (PMMH-ESPCI), en analysant notamment la modélisation analytique du transport de petites particules par un écoulement de fluide visqueux.
Parmi ses publications, on retrouve :
- Dehydration and drying poly(vinyl)chloride (PVC) porous grains: 2. Thermogravimetric analysis and numerical simulations
- Dehydration and drying poly(vinyl)chloride (PVC) porous grains: 1. Centrifugation and drying in controlled humid atmospheres
- Optimisation of the vane geometry
- Drying of pvc slurries by thermogravimetry
- Lift on a sphere moving near a wall in parabolic flow
- The approach of a sphere to a wall at finite Reynolds number.
- Dilute suspensions near walls
- Analytical solutions for a spherical particle near a wall in axisymmetrical polynomial creeping flows Reynolds
Enseignant depuis 2000, Samir YAHIAOUI est aujourd’hui devoué à l’idée de « synergie entre industriels et enseignement supérieur« , grâce aux spécialisations comme l’option Industrie 4.0 et aux projets d’innovation industrielle du cycle ingénieur.
Aujourd’hui à la tête du Département Mécanique Numérique et Modélisation de l’ESILV, sa mission consiste à piloter les orientations du département et veiller à la qualité scientifique des cursus, des contenus et des évolutions des méthodes pédagogiques. Chargé de l’élaboration des stratégies scientifiques, il veille également au bon fonctionnement des laboratoires et s’attelle à établir des partenariats universitaires, institutionnels et industriels français et internationaux.