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Un élève ingénieur à la Croisée des Talents 2015, le concours de management et d’éloquence

Kim Dauthel, élève-ingénieur à l’ESILV de la promo 2019, a participé cette année à la Croisée des Talents, la première compétition de management et d’éloquence, dont il était le plus jeune participant. Récit.

La Croisée des Talents® cherche à réunir des profils diversifiés avec l’excellence comme exigence. Le concept est simple : 400 étudiants issus des plus grandes universités et grandes écoles de France mais aussi de l’étranger viendront s’affronter pendant deux jours sur des épreuves de négociation, de communication digitale ou encore d’éloquence dans le but de devenir le Jeune Talent de l’année 2015.

Tout commence pour moi avec un départ le 6 mars 2015 à 6 h du matin : difficile pour moi ainsi que tous ceux présents, en costumes et tailleurs. Je m’aperçois très vite que je ne suis pas le seul à n’être pas très réveillé… Mon premier sentiment : il me semble être le plus jeune, ce qui s’est révélé être exact par la suite. Les 2h30 de car passent à grande vitesse, malgré le stress et l’appréhension croissants au fur et à mesure que les kilomètres défilent …

Le premier tour

L’accueil est exceptionnel, dans de parfaites conditions de travail et de concours. Le premier jour débute avec les deux épreuves de négociation. Dans une immense salle de la mairie du Touquet, 4 rangées de 15 tables de 4 personnes, complétées de chaises d’abord vides puis très rapidement pleines.

Je m’assois au hasard et fais connaissance avec mes voisins : ils ont en moyenne 23 ans, il y a 2 avocats dont 1 ayant déjà passé le barreau et un élève en dernière année à Centrale Paris.

Il faut avouer qu’à ce moment là, du haut de mes 18 ans, la sensation de ne pas être tout à fait à ma place me traverse l’esprit mais la sonnerie de début d’épreuve ne me rappelle vite à la réalité de la compétition.

Mon premier adversaire, en 2e année à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées s’avère être un adversaire redoutable : après 1h30 d’âpres discussions, j’atteins plus de 70% de mes objectifs contre 50% pour lui. Première victoire.

Mon second adversaire est en 3e année d’école de commerce l’EDHEC : il se contente d’être au mieux de ses objectifs, sans chercher l’affrontement. Il atteint au final moins de 30% de ces derniers : je suis donc qualifié pour le second tour.

La Croisée des Talents, au Touquet

Le second tour

Après une brève pause de 30 min, le même type d’épreuve m’attend, mais cette fois ci, contre un adversaire unique : deux calculettes sorties, 5 ou 6 feuilles de brouillons encore vierges réparties sur sa partie de table et 3 stylos rangés à sa chemise, prêts à l’emploi, en guise de bienvenue.

Sa gestuelle corporelle indique qu’il semble très sûr de lui et quand son regard se porte sur moi, son sourire me conforte dans mon impression. Je décide donc de débuter cette négociation en lui broyant amicalement une phalange lors de la traditionnelle poignée de main. L’occupation de l’espace étant une donnée essentielle, je pose intentionnellement mon dossier au centre.

S’ensuivent 2h de négociations acharnées : nous finissions par conclure un accord qui, s’il semble avantageux pour les deux parties, se révèle l’être un peu plus pour moi, à hauteur de 15% selon le jury. Je peux donc profiter de la soirée en attendant les épreuves du lendemain. Plus de la moitié des 400 participants viennent d’être éliminés …

Le conseil

Après une nuit bien méritée au Grand Hôtel du Touquet 5*, je me réveille à l’aube et prends mon petit déjeuner,heureux et fier de faire partie des derniers restant. La tension et la rivalité sont maintenant affichées et revendiquées. Si j’ai réussi à sympathiser avec un certain nombre de participants, la franche camaraderie n’est cependant pas vraiment de mise … Un grand tableau trône dans l’entrée, une foule de concurrents se bousculent pour connaitre la suite du programme.

L’épreuve du conseil : en équipe de 8, comme un conseil d’administration, il s’agit d’arbitrer au mieux sur les plans financiers, marketing et sociaux de l’entreprise. Le choix de l’entreprise est imposé, c’est St Gobain. Les facteurs de l’entreprise sont variables au cours du temps et une nouvelle donnée, comme l’intervention d’une entreprise concurrente, est imposée toutes les 15 min. Cette épreuve dure environ 3h30.

Enfin l’intervenant chargé de nous noter choisi qu sein du groupe celui qui présentera le projet complet de l’entreprise durant un délai imparti. Le choix du représentant du groupe ne se fait pas sur les capacités oratoires du candidat, mais sur un critère d’aptitude à se faire embaucher par l’entreprise chargé de la notation de cette épreuve… Au final, la plupart des candidats choisis ne sont pas forcément les meilleurs à l’oral, et notre groupe est éliminé. Regrets … car sur la présentation à l’oral d’un travail de groupe, l’éloquence est primordiale. Vice de forme !

Eloquence et management, l’épreuve du conseil

La finale : la joute

L’assemblée est composée de tous les participants ainsi que de nombreux conseils d’administrations de sponsors tels qu’Allianz, Orange, Saint-Gobain, Kering …

Je suis donc assis au milieu des rangées du théâtre au sein duquel va se jouer le final de ce week-end. Je dois noter ici que la majorité des étudiants en provenance d’écoles de droit sont outrés du faible niveau de répartie des finalistes, et je partage toujours cet avis : les qualifications les ont sélectionné sur un ensemble de critères certes importants pour la vie active, mais peut-être moins pertinents pour une joute d’éloquence…

Quoi qu’il en soit, le vainqueur de cette épreuve repart avec une voiture !

Pour conclure, nous levèrent nos coupes de champagne à la mairie du Touquet en l’honneur des bénévoles et sponsors de ce concours, une expérience très enrichissante ! Dans le car du retour, notre petit groupe de participants a prolongé le plaisir des joutes verbales pendant la totalité du trajet …

Eloquence et management, l’épreuve finale

This post was last modified on 29 avril 2015 5:03 pm

Categories: Cursus
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