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Intégrer une école d’ingénieurs après le bac ou après un bac+2 ?

Les études en écoles d’ingénieur vous attirent mais vous ne savez pas encore quelle voie choisir pour devenir ingénieur-e, à l’heure de l’ouverture de Parcoursup… Pas de panique, beaucoup de lycéens rencontrent les mêmes hésitations que vous. Tout de suite après le bac ou après un bac+2 ? Quelques éléments pour s’informer.

Les choix se multiplient aujourd’hui : intégrer directement une école d’ingénieur après le bac ou la rejoindre après un bac +2, via une classe préparatoire scientifique, un IUT ou une licence scientifique dans une université.

Après le bac : 5 ans en école d’ingénieur et de nombreux projets

Près de 25% des élèves ingénieurs ont intégré une école tout de suite après le bac. Cette voie est d’ailleurs en forte progression ces dernières années ! La sélection s’opère à partir de l’analyse du dossier scolaire de 1ère et Tle, complétée pour certains concours par des épreuves écrites basées sur le programme de terminale S et parfois des entretiens, afin de poursuivre ses études durant 5 ans dans la même école, sans délai ni choix différé.

Certaines écoles proposent de suivre ces 2 ans de « prépa intégré » dans des lycées partenaires « associés », avec un programme académique similaire à celui d’une prépa « classique », d’autres l’assurent directement au sein de l’école, en apportant une pédagogie différenciée et les compétences transversales nécessaires pour devenir ingénieur-e.

Contrairement aux idées reçues, le rythme y est aussi intense qu’en prépa, avec un volume d’heure de cours assez important, accompagné de travail régulier, individuel et collectif. Mais la pression diffère grâce au contrôle continu et la poursuite de la scolarité pendant 5 ans au sein de la même école afin d’obtenir son diplôme (et « titre ») d’ingénieur. Fini le lycée !

Les « soft skills » au coeur de la pédagogie

Le travail collectif et en mode projet est privilégié. Dans certaines écoles, il est valorisé grâce à une pédagogie « active » pour transmettre des connaissances scientifiques et techniques mais également des « soft skills » comme le travail en équipe, la communication, le management. La pratique occupe une place centrale : les notions théoriques sont expliquées en cours magistraux (CM), leurs applications détaillées en travaux dirigés (TD), puis expérimentées en travaux pratiques (TP), projets et stages.

La vie associative permet enfin de rencontrer les autres élèves, de réaliser des activités et projets ensemble, tout en permettant de s’épanouir. Cette voie est désormais pleinement reconnue par les employeurs.

Les écoles disposant de « prépa intégrée » s’affichent dans les tranches supérieures des classements.

Elles forment des étudiants appréciés dans le monde professionnel pour leurs connaissances, leur motivation et leur autonomie. La moitié des 201 écoles habilitées par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs) sont accessibles directement après le bac.

Après une prépa au lycée pendant 2 ou 3 ans

Les CPGE – Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles – permettent de se préparer en 2 ans, voire en 3 ans si on « khube » (redouble) la 2ème année, aux concours d’entrée d’un large choix d’écoles d’ingénieurs, des plus prestigieuses comme Polytechnique, Centrale Supelec ou Mines ParisTech aux moins connues, en fonction des résultats obtenus aux concours.

Plusieurs filières scientifiques existent – MPSI /MP (Mathématiques, Physique et Sciences de l’ingénieur), PCSI/PC (Physique, Chimie et Sciences de l’ingénieur) ou PSI (Physique et Sciences de l’ingénieur), PTSI/PT (Physique, Technologie et Sciences de l’ingénieur), BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la terre), à choisir selon ses matières préférées et les concours auxquels elles préparent.

L’enseignement est essentiellement théorique, avec des matières scientifiques, des langues et du français. La « prépa» vise à développer l’excellence individuelle pour favoriser la réussite aux concours. Le rythme y est donc particulièrement intense pour « muscler » ses connaissances scientifiques et ses méthodes de travail, forger sa résistance au stress et tenter d’obtenir le meilleur rang possible dans les classements aux concours, au prix parfois de sa vie personnelle, sociale ou sportive, mise de côté pendant ces deux ou trois années. En 2017-2018, 36,8% des élèves en 1ère année de cycle ingénieur sont passés par la case « prépa ».

Après un DUT ou une licence

Il est également possible d’intégrer une école d’ingénieur après un DUT (Diplôme universitaire de Technologie) ou une licence scientifique à l’université. Le DUT se prépare dans un IUT (Institut Universitaire de Technologie), avec un volume horaire d’enseignement assez conséquent, comme en prépa ou en 1ère année d’école d’ingénieur postbac, dans un environnement d’études spécialisées et professionnalisantes, assez encadré, qui fait la part belle à la technologie, aux projets tutorés et aux stages. Il permet de s’insérer professionnellement en tant que technicien-ne supérieur-e ou de poursuivre des études en université ou en école.

La licence scientifique repose sur une formation théorique générale (en physique, mathématiques, chimie, sciences pour l’ingénieur…), avec un cadre universitaire assez libre, un volume horaire moins important qu’en IUT et du travail personnel à réaliser pour approfondir les cours. A réserver aux profils plus matures et autonomes, qui savent s’organiser pour étudier et réussir à passer en 2ème année sans la pression des enseignants !

La voie universitaire est souvent adoptée par les bacheliers qui ont besoin d’avancer par étape et de sécuriser leurs parcours par un premier diplôme, avant de se décider à poursuivre leurs études dans une école d’ingénieurs, en privilégiant souvent la voie de l’apprentissage.

Mais attention, il sera impératif ensuite d’avoir un excellent dossier pour rejoindre une école d’ingénieur et le nombre de places proposées peut varier considérablement d’une école à l’autre. 18,1% des élèves ingénieurs sont titulaires d’un DUT (ou plus rarement d’un BTS, parfois après une prépa ATS – adaptation technicien supérieur), et environ 7,3% sont diplômés d’une licence ou d’un master à l’Université.

Un choix qui dépend avant tout de l’étudiant

Pour décider de la voie à privilégier pour devenir ingénieur-e, il est essentiel de surtout réfléchir à la voie qui convient le mieux, en faisant le point sur ses motivations, ambitions, ressources, confiance et résistance au stress, projet professionnel… On peut avoir 12 de moyenne générale en terminale S et décider, si on sent qu’on en a encore « sous le pied », de poursuivre en classe prépa pour renforcer sa capacité de travail et son excellence individuelle.

On peut aussi avoir des résultats brillants, avec 16 ou 18 de moyenne, et choisir d’intégrer directement une école postbac parce qu’elle correspond à son projet professionnel ou qu’elle laisse le temps de le mûrir tout en offrant une large palette de spécialisations possibles en fin de cursus, ou que l’état d’esprit et l’accompagnement pédagogique proposés paraissent plus épanouissants et enrichissants par rapport à sa personnalité !

Le principal est de trouver le bon chemin pour vous afin de rejoindre la route passionnante des études d’ingénieurs.

Comment entrer à l’ESILV directement après le bac ? Après une CPGE (concours e3a) ? Ou un Bac+2

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Categories: Cursus
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