Ils étaient plus de 1000 étudiants de 4e année des 3 écoles, l’ESILV, l’EMLV et l’IIM, à vouloir concevoir des solutions innovantes pour limiter les risques de l’hyper-connexion numérique et de l’hyper-transparence des données. Pendant une semaine, du 17 au 21 février, 170 équipes transversales inter-écoles ont travaillé en mode « hackathon » pour combattre les effets de l’hyperconnectivité et de la surconsommation numérique, tout en développant leurs soft skills.
Sous le thème « Hyperconnexion numérique et hyper-transparence des données », la Direction soft skills et transversalité du Pôle Léonard de Vinci lançait un défi aux étudiants de 4e année : concevoir des nouvelles activités ou réglementations innovantes pouvant conduire à une meilleure maîtrise des usages numériques et à un meilleur contrôle des données personnelles.
Plus de 1000 étudiants, organisés en 170 équipes-projet transversales inter-écoles se sont attelés à la tâche, lors d’un hackathon intensif d’une semaine.
Hackathon "Comment limiter les risques de l'#hyperconnexion et #hypertransparence des données?" Les étudiants de 4ème année @poledevinci planchent et imaginent les solutions et réglementations pour mieux nous protéger et saisir les opportunités qu'offrent le numérique #données pic.twitter.com/yfx8x27LB6
— Cécile Delépine 🥝 (@Ceecylee) February 20, 2020
Des solutions concrètes pour dépasser les risques de l’hyperconnectivité
Les équipes ont abordé principalement 8 domaines de risque comme point de départ pour la réalisation des livrables de projet : les secteurs de l’éducation et de la formation, relations, vie privée, santé, vie sociale, économie, sécurité, politique, citoyenneté…
Une fois que la nature des problèmes et des solutions a été identifiée, chaque équipe devait imaginer une application, une extension web, un jeu ou d’autres services numériques pour changer la donne à un niveau ou un autre.
Une application gamifiée pour la déconnexion numérique
Par exemple, l’application Dopa se propose de répondre au problème de « shoots » de dopamine que notre cerveau secrète alors que l’on consulte les réseaux sociaux. Julien Tayatunga (ESILV, MNM), Louis Rémy (ESILV, IBO), Mélanie Stance (EMLV, Digital Marketing Strategy), Guilhem Saint-Macary (ESILV, NE), Julien Matter (ESILV, IF) et Laetitia Legrix (IIM, Animation 3D) ont créé un prototype d’application mobile.
« Dopa, c’est un coach de déconnexion qui va permettre à l’utilisateur de se fixer des objectifs, à partir d’un système de points, utilisant les techniques de la gamification, qu’ils pourront transformer en réductions chez des partenaires. Donc, on a développé une interface, où on a un Dopa’Jauge, avec un petit lapin, qui avance au fur et à mesure que les objectifs sont complétés et qui débloque des points ». (Julien Jayatunga, ESILV 2021)
Une extension web qui permet de réaffuter l’esprit critique des internautes
« C’est une grosse base de données, avec des milliers d’articles et une IA à l’interne, qui va noter leur pertinence, leur opinion, et à la fin, elle vous proposera une liste d’articles qui vont être différents de ce que vous avez décidé de lire initialement pour combler le champs d’arguments que vous aviez à la base, de manière à réaffuter l’esprit critique des utilisateurs au fur et à mesure. » (Antoine Guenancia, IIM)
Un outil multifonction pour sécuriser les données personnelles des employés
L’application de fitness Strava avait fait un buzz en 2018, quand un étudiant australien s’est aperçu que la « heatmap » partagée aux athlètes du réseau révélait des bases militaires censées rester secrètes. C’est à partir de ce constat que Capucine Rohart (ESILV, IBO), Samuel Uzan (ESILV, IF), Alvin Chambost (IIM), Thibault Hermitte (ESILV, MNM), Masillia Abid (IIM), Caroline Aliche (ESILV, IF) ont déployé un outil multifonction.
Composé d’une application, une extension de navigateur et des modules de formation adressés aux entreprises listées comme opérateurs d’importance vitale (OIP) et les opérateurs de services essentiels (OSE), qui possèdent des données particulièrement sensibles, cet outil se propose de sensibiliser les entreprises aux enjeux des données partagées par leurs employés.
« On propose également un atelier qui consiste à former des groupes qui iront chercher sur internet des renseignements sur les membres des autres équipes. Ce type d’exercice leur permettra de se rendre compte que les données de chacun sont accessibles à tous » explique Capucine Rohart, étudiante à l’ESILV.