Hugo Peltier, étudiant en 3e année à l’ESILV, partage son expérience en alternance chez Technip Energies. Immergé dans un projet de grande envergure au Qatar, il occupe le poste d’ingénieur système et participe activement à la construction de deux méga-trains de GNL visant à convertir du gaz naturel en liquide pour faciliter son transport à l’international. Un défi technique et humain qui le confronte à la réalité du monde professionnel.
Hugo a choisi l’alternance pour s’intégrer dans le monde du travail. Depuis plusieurs mois, il évolue au sein de Technip Energies, où il découvre les rouages d’un projet international ambitieux.
Les débuts d’une carrière : l’alternance chez Technip Energies
Je m’appelle Hugo Peltier, j’ai 20 ans et depuis ma troisième année à l’ESILV, j’ai la chance d’être en alternance chez Technip Energies.
Technip Energies est une société d’ingénierie et de technologie de premier plan pour la transition énergétique, avec des positions de leader dans le gaz naturel liquéfié (GNL), l’hydrogène et l’éthylène, ainsi que des positions de marché croissantes dans l’hydrogène bleu et vert, la chimie durable et le CO.2 gestion. L’entreprise bénéficie d’un modèle de réalisation de projet robuste soutenu par une vaste gamme de technologies, de produits et de services.
Pour résumer ce qu’ils font, imaginons que Total Énergies, par exemple, souhaite construire une centrale énergétique dans une région précise. Technip Energies est responsable de la conception et de la construction de cette centrale. C’est un domaine technique fascinant !
Le rôle de Hugo en tant qu’Ingénieur Système
Mon rôle chez Technip Energies est centré sur un projet majeur, le projet NFS (North Field South) en partenariat avec Consolidated Contractors Company (CCC). Ce contrat couvrira la livraison de 2 méga-trains, d’une capacité de 8 millions de tonnes par an (Mtpa) de gaz naturel liquéfié (GNL) chacun.
Il comprendra une grande installation de capture et de séquestration du carbone CO2 de 1,5 million par an, ce qui permettra de réduire de plus de 25 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux installations de GNL similaires.
Je fais partie de l’équipe ICS/ICST (Instrument Centralized Systems & Telecom), où je travaille sur l’automatisation des systèmes industriels. Concrètement, cela signifie que je dois veiller à la gestion, la conception et la sécurisation de ces systèmes utilisés pour superviser et automatiser des processus critiques comme par exemple la gestion d’une fuite de gaz. Je dois également m’assurer que les systèmes respectent les normes de sécurité, les réglementations environnementales et les exigences spécifiques de l’industrie.
Une alternance de deux jours en entreprise et trois jours à l’école sous un contrat de trois ans
Je suis en contrat pour trois ans, avec une alternance de deux jours en entreprise et trois jours à l’école. À partir de l’année prochaine, la balance changera avec de plus longues périodes en entreprise.
Le projet dans lequel je suis affecté est d’une ampleur impressionnante, notamment en termes de financement. En effet, il s’agit d’un investissement d’une valeur “d’environ 10 milliards de dollars” selon le ministère de l’Économie, des finances et de l’industrie.
Participer à un projet d’une telle envergure est intimidant au départ, surtout dans un domaine aussi important et essentiel que l’énergie, qui implique la collaboration avec de nombreux acteurs internationaux. Cependant, on s’y habitue, et l’expérience acquise est inestimable.
La vie en entreprise : entre diversité et l’expérience professionnelle
Ce qui me fascine par ailleurs dans l’entreprise, c’est la diversité culturelle de mon équipe. Nous sommes une grande équipe avec des collaborateurs venant aussi bien d’Amérique du Sud que d’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Cette multiculturalité enrichit énormément nos interactions, notre manière de penser et l’application de nos connaissances que ce soit techniques ou simplement du travail en équipe.
Il est vraiment intéressant de voir comment les perspectives et les formations diffèrent selon les pays.
Les tâches d’un ingénieur système chez Technip Energies
Mon quotidien en tant qu’ingénieur système consiste à créer des systèmes qui anticipent divers scénarios possibles.
Par exemple, je développe des systèmes de détection de gaz : si un gaz toxique est détecté à un point précis, nous devons réagir en fermant la zone concernée et en redirigeant les flux de gaz.
C’est un travail complexe qui demande une grande rigueur dans l’élaboration des systèmes pour éviter des erreurs potentiellement dangereuses.
Le choix de l’ESILV
Pourquoi ai-je choisi l’ESILV et l’alternance ? Ce qui m’a séduit à l’ESILV, c’est l’accent mis sur les projets. L’école nous encourage à réaliser des projets concrets et innovants.
Elle propose un cadre favorable pour cela, nous pouvons prendre l’exemple des championnats du monde de robotique sous-marine auxquels j’ai participé ou alors l’incubateur pour les idées de start-up par exemple.
L’alternance est également une formidable opportunité de combiner études et expérience professionnelle. Être plongé dans un projet à long terme, comme celui que je vis actuellement, permet d’acquérir une maturité et une expertise uniques.
Ce que j’apprends chez Technip Energies est largement très intéressant ! L’aspect technique, mais aussi la gestion de projets à grande échelle, sont des compétences que l’on ne peut acquérir que sur le terrain.
Par ailleurs, travailler dans un environnement multiculturel m’a permis de développer une ouverture d’esprit précieuse.
L’avenir et les défis à relever d’un jeune ingénieur
Pour l’instant, je souhaite continuer d’apprendre, de prendre des responsabilités et de m’inscrire pleinement dans ce projet ambitieux.
J’ai encore deux ans devant moi dans cette entreprise, et je suis curieux de voir où cela me mènera. Pour l’instant, je me concentre sur mes missions, mais également sur ma formation, en essayant de trouver le juste équilibre entre mon rôle d’étudiant et celui d’apprenti ingénieur.
*Crédit vidéo – Technip Energies – Our four pillars Energy Transition framework
*Crédit photo – Liam Nahnah-Prud’homme