Dressé par France Innovation et Truffle Capital en partenariat avec le Groupe BPCE et Sopra Steria, le premier palmarès Fintech100 a vu le jour récemment. Parmi les 30 meilleures Fintechs & Assurtechs françaises en 2022 on compte notamment Moneytrack, un projet soutenu, à ses débuts, par l’ESILV et la majeure Fintech.
Dans un contexte de forte accélération des levées de fonds, les Fintechs et Assurtechs ont attiré 2,5 milliards d’euros et s’imposent collectivement comme étant le premier secteur du capital-innovation. C’est à partir de ce constat qu’est née l’idée de Fintech100, le premier palmarès des startups fintech, assurtech, wealthtech et regtech françaises, qui mesure, évalue, classe les start-up les plus performantes et les aide à se projeter dans les années à venir.
Pour ce faire, Fintech100 s’est appuyé sur cinq critères – levée de fonds, chiffre d’affaires, croissance, effectif et efficacité du capital – ainsi que sur plus d’une centaines d’entretiens réalisés auprès de cet écosystème.
En tant que précurseur de l’enseignement de la blockchain en école d’ingénieurs et premier établissement à proposer une majeure FinTech, l’ESILV fait partie du réseau du Pôle de compétitivité mondial France Innovation, leader français de l’accompagnement des start-up financières.
Fintech, un secteur performant en croissance permanente
Les 100 start-up retenues dans ce classement ont levé au moins 2 millions d’euros avant fin 2020 et ont atteint un niveau de CA significatif. Le cumul des levées de fonds réalisées par les Fintech et Assurtech françaises s’élève à 5 037 millions d’euros. Avec plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaire réalisé en 2021 (soit 102% de croissance pondérée, par rapport à 2020), le secteur ne cesse de croître et d’attirer investisseurs et clients. L’étude montre que 55% des start-up interviewées attendent une croissance de plus de 50% en 2022 contre 46% en 2021.
Les principaux points à retenir de cette 1e édition du palmarès Fintech100 :
- 86% des Fintech ont mis en place des partenariats(avec des banques, des start-up et de grands groupes)
- 63% des entreprises sont sur le marché du BtoB
- Les Fintech et Assurtech consacrent 29% de leur CA à la R&D
- La part moyenne des revenus récurrents est de 73% sur les revenus totaux
- 49% des start-up disposent d’une implantation internationale
- 59% disposent d’un agrément ou d’une autorisation pour exercer leur activité
- 38% ont développé une technologie IA
- Dans 50% des start-up la part des emplois tech représente 50%
- 27% des start-up estiment que la crise sanitaire a eu un impact positif sur le développement de leur activité
Le top 10 2022 des Fintech & Assurtech françaises
Les Fintech du top 10 :
1. Qonto
2. Payfit
3. Younited Credit
4. Ledger
5. Alan
6. Shift Technology
7. Swile
8. Lyra Network
9. Lydia
10. Descartes Underwriting
Moneytrack, une start-up soutenue par l’ESILV, dans le top 30
A la 28e position du classement, Moneytrack intègre avec succès la liste des 30 start-up les plus performantes selon Fintech100. Cet ancien projet de recherche académique, débuté en 2017, a été soutenu à ses origines par l’ESILV, dans le cadre d’un Fonds unique interministérial. Aujourd’hui, Moneytrack est devenue LA start-up du marché spécialisé dans le paiement dirigé. La dernière levée de fonds, d’un montant de 2,3 millions d’euros, remonte à 2021 et officialise de nouveaux business angels, en plus de l’actionnaire historique majoritaire – Truffle Capital – ainsi que le groupe AG2R La Mondiale.
Pour Cyril Grunspan, responsable de la majeure Fintech, les fintech ont le potentiel pour connaître un succès fulgurant. « Un exemple typique est Sorare, une fintech française, basée à Paris, qui vise à recréer l’équivalent des cartes Panini dans le monde numérique en utilisant la technologie des NFT sur Ethereum.
Cette start-up a réalisé la plus grosse levée de fonds en France l’an dernier : elle est valorisée plusieurs milliards d’euros aujourd’hui. Toutes ces fintech utilisent internet pour s’adresser à leur client, manipulent à bon escient l’intelligence artificielle et s’appuient parfois sur différentes technologies « blockchain ».
C’est pourquoi, la majeure fintech insiste sur tous ces points : développement web et mobile, « machine learning » et développement blockchain. Pour l’instant, il n’y a peut-être pas beaucoup d’étudiants dans la majeure mais c’est un succès. Ils trouvent tous des stages passionnants et sans aucun problème. »