Face a la déferlante de l’ESG qui impacte l’industrie mondiale de la gestion d’actifs, la fintech française s’organise. Paul Bezault, promo 2004, co-fondateur et président d’AssetSagacity, est l’un des entrepreneurs qui mènent la valse de la digitalisation des données extra-financières pour rendre la gestion d’actifs plus durable.
Paul, diplômé de la promo 2004, est à la tête de la startup « AssetSagacity« , une plateforme cloud collaborative de gestion de données destinée aux professionnels de la gestion d’actifs. Spécialiste de l’asset management, de la data et du digital, Paul était interviewé par Nicolas DOZE sur le plateau de BFM Business dans l’émission #JMLECO.
AssetSagacity : une « brique » de digitalisation de la gestion d’actifs
Invité sur le plateau de BFM Business, Paul a expliqué le modèle de différenciation de sa startup, « AssetSagacity ». « Il s’agit d’une plateforme qui permet de brancher l’intégralité de vos fournisseurs et de vos outils à un endroit qui va prendre à sa charge le transport et la sécurisation de ces données.
Nous venons du monde de l’asset management : nous ne travaillons que pour les asset managers et les départements d’investissements de mutuels et d’assurances – des secteurs qui ont des métiers très proches de l’asset management – et cela nous permet de fournir des outils qui ne conviennent qu’à eux.
L’intérêt, c’est qu’on lance énormément de sujets sur l’IA, sur le RPA (robot process automation), nous sommes la brique qui permet de mettre en place ces technologies. Si vous ne gérez pas vos données, cela ne sert à rien de vous lancer dans l’IA. Nous proposons une rampe de lancement, et après, vous pouvez acheter des fusées. »
Intégrer les critères ESG dans l’asset management
« Aujourd’hui, vous ne pouvez pas demander à un analyste, en plus des données financières qu’il compulse déjà, de rajouter un millier de points de données sur chaque critère, qu’il soit écologique, social, des critères de gouvernance ou des critères « maison ».
L’ESG, c’est un domaine en plein construction et les sociétés sont en train de voir comment modéliser ces aspects dans l’investissement. Les critères extra-financiers doivent passer tout au long de la chaîne, de l’investissement jusqu’au reporting réglementaire client.
La force d’une plateforme de gestion de données, d’autant plus AssetSagacity, c’est que ce sont des plateformes qui vont permettre de collecter toute la donnée, sans en détruire, sans en perdre, de pouvoir la rendre cohérente, avoir des mécanismes de cleaning, de mise en qualité, qui vont permettre ensuite de prendre des décisions éclairées. »
La crise sanitaire a fait évoluer la mentalité ESG
Pour Paul Bezault, la crise sanitaire a « du bon ». « D’un point de vue très technique, les sociétés de gestion sont passées d’un mode de pensée un peu sceptique sur le cloud à une approche : « on n’a pas le choix, on va y aller ».
Toutes les plateformes SaaS comme la nôtre ont gagné un auditoire beaucoup plus réceptif à l’idée que l’on peut travailler de n’importe où de façon sécurisée avec des plateformes bien pensées.
D’un point de vue plus extra-financier, cette crise a mis en exergue les tensions sociales et environnementales autour de cette problématique de pandémie. L’ensemble des acteurs ont pris conscience qu’au-delà des réglementations, les critères ESG ont un impact sur la performance des actifs à long terme. Cette crise nous a appris à arrêter de nous intéresser uniquement au vert ; on a appris à s’intéresser également au social et à la gouvernance. »
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This post was last modified on 25 octobre 2021 5:45 pm