Obtenir un diplôme d’ingénieur nécessite cinq années d’études après le bac, ce qui représente un investissement financier conséquent, variable selon l’école intégrée et les modalités d’admission (après bac, prépa, IUT…).
Il est nécessaire d’élaborer un budget global car le rythme exigeant de la scolarité est difficilement compatible avec un job étudiant en parallèle.Quels sont les frais à prévoir pour passer les concours et financer sa scolarité ? Existe-t-il des aides possibles pour alléger la facture ? Quelles sont les solutions de financement possibles ? Passage en revue des dépenses à envisager et des possibilités de financement pour maîtriser son budget.
Frais à prévoir pour les concours et la scolarité
Passage obligatoire pour intégrer une école d’ingénieur, les concours de sélection représentent la première dépense (ou le premier investissement selon la façon de voir !). Il s’agit le plus souvent de concours communs à plusieurs écoles. Pour le concours Avenir, il faut compter 120€ quelque soit le nombre d’écoles ciblées. Les candidats bénéficiaires d’une bourse sur critères sociaux de l’État français pour l’année scolaire en cours sont exonérés de ces frais.
Pour les études, les frais varient d’une école à l’autre, selon sa nature, privée ou publique. Dans les écoles publiques sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les droits de scolarité sont de 610€ par an en 2017-2018. Pour les écoles publiques relevant d’autres ministères, ils peuvent aller de 1 500€ à 3 500€. Pour les écoles privées, si les droits de scolarité débutent à 1200€ dans certains cycles préparatoires, ils se situent le plus souvent entre 4000 et 9000 € par an. Certaines écoles ont des tarifs différents selon les années d’étude, d’autres lissent les frais sur les 5 années. Mieux vaut donc faire le calcul sur la globalité de la scolarité, en ajoutant les frais de vie quotidienne (logement, nourriture, transports, loisirs, etc.) et de séjours à l’étranger, très variables d’un pays à un autre.
Les filières proposées en apprentissage présentent l’avantage de ne pas avoir à payer de frais de scolarité car ils sont pris en charge par l’entreprise d’accueil. De plus, les apprentis sont rémunérés en fonction de leur âge et de leur niveau d’études, entre 41% et 78% du SMIC.
Différentes bourses possibles
Selon la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles d’ingénieurs), 34,4 % des élèves ingénieurs sont boursiers. La bourse de l’enseignement supérieur (CROUS) est la plus connue de toutes les aides. Son attribution et son montant varient en fonction des revenus du foyer fiscal, du nombre d’enfants à charge, de l’éloignement du lieu d’études. La demande est à effectuer entre le 15 janvier et le 30 avril de l’année scolaire qui précède l’année à financer, en déposant un dossier social étudiant sur le site du Crous de l’Académie. Étape incontournable dans la quête de renseignements, le portail de la vie étudiante www.messervices.etudiant.gouv.fr présente l’intégralité des bourses : aides au mérite pour les bacheliers avec mention « très bien », sur critères sociaux, dispositif sésame…
Certaines écoles proposent des bourses ou aides complémentaires réservés aux élèves boursiers ou en difficulté, permettant une réduction maximale de 15%, suivant l’échelon et la domiciliation du foyer fiscal à l’ESILV par exemple. Si une famille a plusieurs enfants au sein de la même école ou d’un même groupe, elle peut bénéficier d’une réduction des frais de scolarité. Le Pôle Léonard de Vinci accorde par exemple 10% sur le tarif annuel de chaque enfant.
Des aides sont aussi proposées pour accompagner la mobilité, par la Commission Européenne (bourses ERASMUS +), certaines collectivités territoriales et certaines écoles. Renseignez-vous directement auprès des établissements et organismes publics.
Prêts bancaires préférentiels
Pour les élèves ne disposant pas de ressources suffisantes pour financer l’intégralité de leurs frais de scolarité (la très grande majorité !), des solutions existent, principalement à travers les prêts bancaires étudiants. Toutes les banques proposent ce type de prêt, les remboursements s’effectuant souvent un an après la fin des études. Le Groupe Léonard de Vinci a mis en place des partenariats avec plusieurs banques qui accordent aux élèves inscrits à l’EMLV, l’ESILV ou l’IIM des conditions et taux préférentiels (0,90%).
Les étudiants de nationalité française qui ne peuvent – au vu de leur situation – obtenir une bourse sur critères sociaux, peuvent solliciter un prêt d’honneur. C’est un prêt sans intérêts remboursable au plus tard dix ans après l’obtention du grade ou titre postulé (montant annuel moyen : 1 500 €). Pour trouver le financement le plus avantageux, n’hésitez pas à visiter le site « Finance tes études », un service gratuit de recherche de prêt étudiant et de mise en relation avec les banques.
Stages et missions rémunérés
S’il est difficile de concilier un job étudiant avec des études d’ingénieurs, exigeantes sur le plan académique, il est possible de percevoir des rémunérations lors des stages obligatoires dans le cycle ingénieur et lors de missions d’étude ou de recherche réalisées pour le compte d’entreprises au sein des Junior Entreprises ou certaines associations étudiantes. L’ESILV propose également à ses étudiants des missions administratives ou pédagogiques rémunérées (monitorat par exemple).
Avec une insertion professionnelle exceptionnelle comparée à d’autres formations, nul doute que l’investissement financier, certes conséquent pour financer ses études d’ingénieur, sera vite amorti !