L’apprentissage dans l’enseignement supérieur est révélé comme un catalyseur essentiel d’ascension sociale et un investissement public productif, selon une étude exclusive menée par la Fédération Syntec et Walt, en collaboration avec le cabinet Goodwill Management. Les chiffres de l’étude suggèrent que l’apprentissage joue un rôle significatif dans la mobilité sociale en offrant des opportunités d’ascension professionnelle, notamment pour ceux dont les parents travaillent dans des professions moins élevées.
Intitulé « Apprentissage dans l’enseignement supérieur : un puissant moteur d’ascension sociale et un investissement public productif », l’étude dévoile les résultats, basés sur l’analyse de 837 000 nouveaux contrats signés en 2022, mettent en lumière plusieurs points clés qui façonnent le secteur.
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Ascension sociale à travers l’apprentissage
L’étude souligne l’impact considérable de l’apprentissage en tant que levier d’ascension sociale.
Les données révèlent une augmentation significative de la probabilité d’avoir un parent ouvrier ou employé, avec des chiffres frappants : 13 % pour les masters, 36 % pour les écoles de commerce, et une remarquable hausse de 47 % pour les écoles d’ingénieurs, un point particulièrement pertinent pour l’ESILV.
De plus, l’apprentissage élargit l’accès aux longues études, offrant aux jeunes issus de milieux modestes la possibilité de poursuivre leurs études. Le dispositif permet également aux apprentis de bénéficier d’un surplus de rémunération, allégeant ainsi le fardeau financier des frais de scolarité.
Insertion professionnelle améliorée
L’apprentissage se distingue par une insertion professionnelle plus rapide et dans de meilleures conditions.
Grâce à leur proximité avec les entreprises et à l’expérience professionnelle acquise, 54 % des apprentis obtiennent un emploi à durée indéterminée en deux mois, comparé à 34 % pour ceux qui n’ont pas suivi cette voie.
De plus, les apprentis bénéficient d’une rémunération nette annuelle supérieure de 2 899 euros au cours de leurs trois premières années d’embauche.
Ces avantages s’étendent aux profils les plus qualifiés, avec 84 % et 80 % des apprentis de niveau bac+3 et bac+5 ayant accédé durablement à l’emploi, comparé à 72 % et 67 % pour les non-apprentis.
Profitabilité sociale et budgétaire de l’apprentissage
L’étude démontre que l’apprentissage est un investissement public productif, générant des retombées économiques supérieures à ses coûts.
Chaque euro investi dans l’apprentissage rapporte 1,09 euro aux finances publiques. Cela se traduit par une valeur ajoutée de près de 24 milliards d’euros créée par les apprentis, réinjectant ainsi 18,31 milliards d’euros dans les caisses de l’État.
La conclusion souligne l’importance de préserver les dispositifs qui encouragent le recrutement d’apprentis, affirmant que l’apprentissage est essentiel pour briser les barrières économiques et sociales, contribuant ainsi à la jeunesse et à l’économie.
Avec un retour sur investissement socialement, économiquement et budgétairement positif, l’apprentissage émerge comme un exemple frappant d’une politique publique efficiente et complète.