Prépa or not prépa ? Telle est la question qui taraude les lycéens (et leurs parents) avant des études d’ingénieur. La moitié des 201 écoles habilitées par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs) est accessible directement après le bac.
En 2017-2018, 36,8% des élèves en 1ère année sont passés par la case « prépa ». Les CPGE – Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles – préparent aux concours d’entrée d’un large choix d’écoles d’ingénieurs en 2 ans (ou 3 ans en cas de redoublement). Au premier rang d’entre elles : Polytechnique, Centrale Supelec ou Mines ParisTech, mais aussi des moins connues, en fonction des résultats obtenus.
Plusieurs filières scientifiques existent – MPSI /MP (Mathématiques, Physique et Sciences de l’ingénieur), PCSI/PC (Physique, Chimie et Sciences de l’ingénieur) ou PSI (Physique et Sciences de l’ingénieur), PTSI/PT (Physique, Technologie et Sciences de l’ingénieur), BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la terre), à choisir selon ses matières préférées et les concours auxquels elles préparent.
L’enseignement est essentiellement théorique, avec des matières scientifiques, des langues et du français. Le rythme est particulièrement soutenu pour « muscler » ses connaissances scientifiques et ses méthodes de travail et tenter d’obtenir le meilleur rang possible dans les classements aux concours, au prix parfois de sa vie personnelle, sociale ou sportive.
5 ans en école d’ingénieur via la prépa intégrée
Près de 25% des élèves ingénieurs ont intégré une école tout de suite après le bac. Une voie de plus en plus privilégiée ces dernières années ! La sélection s’opère à partir de l’analyse du dossier scolaire de 1ère et Tle, complétée pour certains concours par des épreuves écrites basées sur le programme de terminale S et parfois des entretiens, afin de poursuivre ses études durant 5 ans dans la même école.
Certaines écoles proposent de suivre ces 2 ans de prépa intégré dans des lycées partenaires « conventionnés », avec un programme académique similaire à celui d’une prépa « classique », d’autres l’assurent directement au sein de l’école, en apportant une pédagogie différenciée et les compétences transversales nécessaires pour devenir ingénieur.e. Contrairement aux idées reçues, le rythme y est aussi intense qu’en prépa, avec un volume d’heure de cours assez important, accompagné de travail régulier, individuel et collectif. Mais la pression diffère grâce au contrôle continu et la poursuite de la scolarité pendant 5 ans au sein de la même école afin d’obtenir son diplôme (et « titre ») d’ingénieur.
Le travail collectif et en mode projet est privilégié. Dans certaines écoles, il est valorisé grâce à une pédagogie « active » pour transmettre des connaissances scientifiques et techniques mais également des soft skills comme le travail en équipe, la communication, le management. La pratique occupe une place centrale : les notions théoriques sont expliquées en cours magistraux (CM), leurs applications détaillées en travaux dirigés (TD), puis expérimentées en travaux pratiques (TP), projets et stages.
La vie associative permet enfin de rencontrer les autres élèves, de réaliser des activités et projets ensemble, tout en permettant de s’épanouir. Cette voie est désormais pleinement reconnue par les employeurs. Les écoles disposant de « prépa intégrée » s’affichent dans les tranches supérieures des classements et forment des étudiants appréciés dans le monde professionnel pour leurs connaissances, leur motivation et leur autonomie.
La voie des admissions parallèles
Il est également possible d’intégrer une école d’ingénieur après un DUT ou une licence scientifique. Le nombre de places ouvertes aux admissions parallèles a augmenté de façon très significative ces dernières années. 18,1% des élèves ingénieurs sont titulaires d’un DUT (ou plus rarement d’un BTS, parfois après une prépa ATS – adaptation technicien supérieur), et environ 7,3% sont diplômés d’une licence ou d’un master à l’Université.
Mais attention, il est impératif d’avoir un excellent dossier et le nombre de places proposées varie considérablement d’une école à l’autre. Cette voie est plutôt réservée aux élèves qui ont besoin d’avancer par étape et de sécuriser leurs parcours par un premier diplôme, avant de se décider à poursuivre leurs études dans une école d’ingénieurs, en privilégiant souvent la voie de l’apprentissage.
A vous donc de réfléchir à la voie qui vous convient le mieux, en faisant le point sur vos motivations, vos ambitions, vos ressources, votre confiance et votre résistance au stress, votre projet professionnel, etc. On peut avoir 12 de moyenne générale en terminale S et décider, si on sent qu’on en a encore « sous le pied », de poursuivre en classe prépa pour renforcer sa capacité de travail et son excellence individuelle.
On peut aussi avoir des résultats brillants, avec 16 ou 18 de moyenne, et choisir d’intégrer directement une école postbac. Simplement parce que cela correspond à son projet professionnel. Ou parce que cela laisse du temps pour qu’il mûrisse, tout en offrant une large palette de spécialisations possibles en fin de cursus.
C’est aussi l’état d’esprit et l’accompagnement pédagogique proposés qui sont évoqués, plus épanouissants et enrichissants par rapport à sa propre personnalité. L’essentiel est de trouver le bon chemin afin de rejoindre la route passionnante des études d’ingénieurs.
Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez la prépa intégrée ESILV. Vous pouvez aussi visiter l’école lors des Journées Portes Ouvertes.
This post was last modified on 23 novembre 2020 12:33 pm