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Étudier en Italie : Laurene, promo 2019 , une année à Politecnico di Milano

Laurene Delsupexhe, ESILV promo 2019, passe sa 4ème année de cycle ingénieur à Politecnico di Milano, en master d’Aeronautical Engineering. Retour sur un cursus passionnant et exigeant.

Politecnico di Milano ou PoliMi est une école d’ingénieurs consacrée aux sciences, à la technologie et au design. Plus grande université d’Italie avec 42 000 étudiants répartis sur six campus, elle compte aussi parmi les écoles d’ingénieurs les plus réputées, localement et à l’international.

De l’EPFL à l’ESILV

Je suis en 4eme année à l’ESILV, en majeure Mécanique Numérique et Modélisation. Je suis arrivée en 3ème année, sur dossier, après ma 2ème année de Génie Mécanique à l’EPFL, en Suisse. J’ai choisi cette école car elle a, à mes yeux, beaucoup de potentiel. En 20 ans, elle a réussi à s’imposer comme l’une des meilleures écoles post-bac de France. Son coté pratique m’a aussi attirée, surtout après une 1ère et 2ème années très théoriques. Et en effet grâce à l’ESILV, j’ai pu entre autres participer, et me qualifier, au Valeo Innovation Challenge, ainsi que représenter mon école lors des championnats nationaux universitaires d’équitation. De plus, les professeurs sont disponibles et notre emploi du temps est principalement composé de TD et séances d’exercices en petits effectifs.

Un objectif : Politecnico di Milano

Dès que l’on m’a annoncé que l’ESILV avait ouvert un échange avec le Politecnico de Milan, j’ai tout fait pour l’avoir. Je connais cette école depuis longtemps par réputation: en aéronautique, c’est l’une des meilleures universités d’Europe. Grâce à une bonne moyenne au complément de formation et au 1er semestre, environ 15/20, ainsi que beaucoup d’insistance auprès de mon futur directeur de section, j’ai réussi à décrocher l’échange, et ce pour une année académique complète au lieu d’un seul semestre.

Je suis de nature assez ouverte et après avoir déjà habité dans quatre pays différents, j’étais plus que partante pour une nouvelle expérience internationale. Au-delà de ça, j’adore l’Italie, sa culture riche, la sociabilité des italiens et bien sûr sa gastronomie inimitable. De plus, cela me permettait d’apprendre une nouvelle langue.

Je suis donc rentrée en 1ère année du master Aeronautical Engineering du Politecnico di Milano. Cette université a deux campus: l’un en centre ville et l’autre à l’extérieur. Le mien est ce dernier. Il a donc le désavantage d’être un peu excentré mais cela lui donne la place pour des bâtiments et laboratoires importants. On y trouve entre autres l’une des plus grandes souffleries d’Europe. Pour la spécialité, j’ai été contrainte de prendre celle sur les hélicoptères, car c’était la seule avec tous ses cours en anglais. Mais il s’avère que toute ma promo, quelque soit la spécialisation, a pour le moment les mêmes cours que moi donc cela ne change pas grand chose.

Emploi du temps chargé et travail personnel intense

Je ne vais pas mentir, PoliMi, ce sont 30 heures de cours par semaine, et si on respecte leurs conseils, tout autant de travail personnel.
Une journée type commence souvent vers 9h30, ce qui semble raisonnable, mais malheureusement, si l’on veut une place correcte pour pouvoir suivre le cours, il faut venir au moins une demi-heure avant l’horaire, ou se faire garder une place par des copains matinaux très sympas !

S’enchaînent deux heures de cours en classe durant lesquelles il faut impérativement suivre : les profs parlent et écrivent vite. Pour être honnête, il y a des chances que l’on ne comprenne pas tout durant le cours en lui-même, c’est pour ça qu’il est essentiel d’être assez discipliné et se relire le soir.

Après une pause de 15 minutes, s’ensuivent deux autres heures de cours, une heure pour le déjeuner. Petit conseil, bien réserver sa place pour le cours suivant avant d’aller manger une pizza pour la pause déjeuner ! On repart généralement pour 2 ou 4 heures de cours. Après, soit direction la bibliothèque, soit je vais courir avec des amis quand nos cerveaux ne servent plus à rien.

Pour être honnête, ce n’est pas toujours exactement comme ça. J’ai par exemple un début de semaine assez intense mais le jeudi et le vendredi, je n’ai que six heures de cours en tout. Dans ce cas, j’en profite pour rattraper mon retard de début de semaine et souffler un peu.

Oser sortir de la bulle française

Pas de chance pour moi, la rentrée de PoliMi a été avancée d’une semaine alors que j’avais déjà des engagements donc j’ai raté l’intégration… Cela ne m’a heureusement pas empêché de rencontrer plein d’Italiens, qui sont de façon générale assez sociables et aujourd’hui, j’ai un excellent groupe d’amis venant du monde entier. J’ai croisé quelques Français mais la majorité décide de rester entre eux, ce que je trouve dommage.

Si je peux donner un conseil: en échange international, osez sortir de la bulle française. C’est certes celle avec le moins de risque, mais aussi la moins enrichissante à mes yeux.

Malgré mon emploi du temps chargé, j’ai eu le temps de voyager un peu. Je suis allée au lac de Côme, et avec des amis, nous sommes allés trois jours à la montagne, près de la frontière suisse. Sinon, je suis allée rendre visite à des amis suisses pour un week-end à Genève, et j’essaie de me balader dans Milan autant que possible.

Une pizza entre amis

L’étranger à nouveau

Je pense définitivement repartir à l’étranger dans le futur. J’adore découvrir des cultures, rencontrer de nouvelles personnes et voyager dans des endroits qui me sont encore inconnus. Mes projets professionnels sont encore un peu flous parce que je suis divisée entre une carrière « académique » (doctorat, puis post-doc et possiblement agrégation) et une carrière « entrepreneuriale » plus classique. Dans tous les cas, le Youth Graduate Trainee Program proposé par l’agence spatiale européenne ESA a retenu mon attention.

Mes conseils aux élèves-ingénieurs qui hésitent à partir

Vous ne serez jamais aussi bien entourés (dans tous les sens du terme) lors d’une expérience internationale que dans le cadre d’un échange universitaire. C’est extrêmement enrichissant, surtout quand on part seul et je suis persuadée que sortir de sa zone de confort est essentiel. Le premier pas est le plus difficile, mais une fois lancés, vous serez étonnés de la facilité avec laquelle votre nouvelle vie se mettra en place.

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Categories: International
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