Vous avez suivi les aventures de Thomas Pesquet dans la Station Spatiale Internationale comme un feuilleton au quotidien sur les réseaux sociaux ? La mission Insigth et le projet Space X vers Mars vous fascinent ? Découvrez comment devenir ingénieur-e dans l’industrie spatiale.
Parmi les métiers qui font rêver, l’ingénieur spatial figure en bonne place, comme celui de pilote ou d’ingénieur en aéronautique… Pourtant, c’est un métier qui n’existe pas ! Le terme ingénieur spatial désigne une qualification et non une fonction. Ce diplôme donne accès à de nombreux métiers très différents les uns des autres.
Quels métiers ?
Les ingénieurs qui travaillent dans le secteur spatial sont capables de concevoir, tester, fabriquer, entretenir ou commercialiser tous les engins envoyés dans l’espace : fusées, lanceurs spatiaux, missiles et satellites. Ils coordonnent les vols d’essai et les essais au sol des engins spatiaux, élaborent et dirigent des simulations informatiques.
Certains exercent des métiers très spécialisés comme l’ingénieur mécanique spatiale, spécialisé en orbitographie, qui gère la mise en orbite d’un satellite. L’ingénieur en imagerie spatiale conçoit et réalise le procédé qui permet la prise d’image de notre planète. L’ingénieur propulsion s’occupe de la technologie permettant la propulsion des engins dans l’espaces, l’ingénieur pilotage phase balistique des lanceurs assure lui l’orientation du lanceur supérieur de la fusée au moment du lâchage du satellite dans l’espace, l’ingénieur intégrateur satellite est en charge de l’assemblage des composants d’un satellite, l’ingénieur hydrologie spatiale a la responsabilité des activités de recherche par satellite des ressources en eaux.
Quelles compétences ?
Comme pour tous les ingénieurs, la mission principale de cette profession est la conception et la fabrication. Et si certains vont travailler dans un bureau d’études pendant que d’autres s’expriment dans le processus de fabrication ou durant les phases d’essai, ils utilisent tous l’informatique pour simuler leur travail avant expérimentation grâce à des modèles mathématiques très sophistiqués.
Tous ces ingénieurs ont des compétences et des fonctions bien spécifiques et hautement technologique. Ils exercent une palette d’activités aussi large que les technologies qu’ils connaissent et utilisent : informatique, électronique, mécanique, optique, télécommunications, matériaux composites, etc.
Dans ce secteur mondialisé, les équipes sont internationales et l’anglais est la langue de travail. La mise à jour permanente des connaissances est impérative pour rester à la pointe de la technologie, ainsi que la capacité à évoluer au sein d’équipes pluridisciplinaires.
Qui recrute ?
Les ingénieurs spatiaux peuvent travailler dans le secteur civil ou militaire, chez des grands industriels comme ArianeSpace, Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space, MBDA…. Ils peuvent aussi obtenir des opportunités dans la Défense et l’Armée ou dans des organismes de recherche tels que le CNES (Centre Nationale d’Etudes Spatiales), l’Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales ou le Centre d’études stratégiques aérospatiales.
Les jeunes diplômés s’insèrent, dans un premier temps souvent en bureaux d’études ou dans les services d’essais. En fonction de leur expérience, motivation et mobilité, ils prendront de plus en plus de responsabilités, passant de projets simples à des projets complexes, engageant des budgets plus importants sur des stratégies nationale et internationale.
Un secteur de niche dynamique
Selon le rapport 2018 du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) publié en octobre 2018, le secteur spatial compte 15 000 salariés, parmi lesquels 9500 cadres et ingénieurs pour un chiffre d’affaire de 7 878 M€ en 2017.
25 % des recrutements ont concerné les jeunes diplômés, dont près de la moitié étaient titulaires d’un bac +5 et issus principalement d’écoles d’ingénieurs.
D’après le CNSIF (Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France), le salaire médian brut annuel dans l’industrie spatiale se situe de 30 000 à 40 000 euros bruts par an pour un ingénieur débutant, en sachant que les salaires peuvent beaucoup varier en fonction du secteur d’activité et en fonction de l’expérience. Ce salaire peut grimper jusqu’à 100 000€, en fin de carrière.
Dans un monde en pleine conquête de l’espace, les équipements spatiaux sont de plus en plus utilisés et vulgarisés.
Doté du moteur Vulcain, dont la puissance est équivalente à celle d’une centrale atomique, Ariane 5 confirme son leadership technologique en septembre 2018 avec un 100ème vol réussi. Sur ce marché très concurrentiel, avec le lanceur américain Space X et la fusée Chinoise Longue Marche 5 (CZ-5), de nombreux lancements seront planifiés dans les prochaines années.
Alors si vous souhaitez participer à l’aventure spatiale, lancez-vous ! Comme disait Oscar Wilde, «il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».
Les projets des étudiants de l’association LéoFly dans le domaine de l’aéronautique et du spatial
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