Avec un nouveau « hub de trading » installé à Paris, l’américaine JP Morgan reste la banque d’investissement la plus attractive pour les diplômés des écoles d’ingénieurs françaises. Sorti de l’ESILV en 2019, Alain travaille actuellement dans les bureaux parisiens de JP Morgan, en tant qu’analyst.
Interviewé par le site Business Cool, Alain, promo 2019, diplômé de la majeure Ingénierie financière à l’ESILV, revient sur son parcours d’analyst chez JP Morgan. Passionné par la finance, notamment la finance de marché et le secteur de la banque, Alain livre ses conseils pour entrer en banque d’investissement.
Se spécialiser en banque d’investissement et de marché à l’ESILV
Je suis ingénieur de formation, diplômé de l’ESILV, une école d’ingénieurs généraliste que j’ai intégrée directement à l’issue de mon baccalauréat scientifique. Suite à cela, j’ai intégré l’Université Paris-Dauphine en double-diplôme pour le MSc 268 Financial Markets. L’occasion pour moi d’acquérir une spécialisation en banque d’investissement et de marché.
En troisième année, j’ai eu la chance de m’envoler au Royaume-Uni, à Coventry, dans le cadre du programme d’échange académique Erasmus. J’y ai principalement suivi des cours de programmation et de mathématiques, mais j’y ai surtout fait des rencontres inoubliables.
Mon départ à l’international reste aujourd’hui l’un des meilleurs souvenirs de ma vie étudiante.
Mon parcours académique a été jalonné d’un semestre d’études à l’étranger, de plusieurs projets et d’expériences associatives, ainsi que de plusieurs stages en entreprises.
Toutes ces expériences ont joué un rôle majeur dans la construction de mon projet professionnel.
Elles m’ont aussi inspiré dans mon choix de spécialisation de quatrième année, en ingénierie financière.
Mon cursus s’est terminé par une alternance d’un an à l’issue de laquelle j’ai été diplômé des deux établissements en septembre 2019.
Après des stages en école d’ingénieurs, un « summer » chez JP Morgan
Après avoir intégré mon école d’ingénieurs, ma curiosité pour le domaine de la finance, que je ne connaissais absolument pas à l’époque, s’est accrue.
J’ai ainsi réalisé, dès ma première année, un stage en banque privée en tant qu’analyste de risque de crédit.
Cette expérience m’a permis d’acquérir une vision globale de l’économie et, surtout, de confirmer ma volonté de vouloir m’orienter vers ce secteur en particulier.
Suite à mon retour du Royaume-Uni, j’ai voulu naturellement mettre en pratique mes nouvelles compétences et, étant conscient de la place prédominante de la technologie en banque aujourd’hui, j’ai décidé de réaliser mon second stage d’été en tant que développeur.
Ces deux premiers stages combinés n’ont fait que confirmer mon intérêt pour la finance et plus précisément pour la finance de marché qui semblait être le moyen idéal d’associer ma curiosité financière et mon attrait pour l’informatique et les sujets quantitatifs. Depuis, je n’ai cessé de cultiver ma passion pour ce domaine pour en faire ma vocation.
En Master 1, j’ai réussi à décrocher mon premier stage de six mois en salle des marchés chez Dexia.
J’ai intégré une équipe de trading de produits dérivés de taux, puis j’ai fait une alternance d’un an chez HSBC à Paris, sur le desk de structuration de produits dérivés sur actions.
J’ai adoré ces deux expériences tant sur le plan intellectuel qu’humain.
Elles m’ont en effet permis de m’immerger pleinement dans la vie d’une salle des marchés et de construire les fondations techniques qui me servent encore aujourd’hui.
À la fin de mes études, en septembre 2019, j’ai eu envie de vivre une expérience professionnelle à l’étranger. J’ai donc décidé de retourner au Royaume-Uni, à Londres, pour six mois, mais dans un cadre professionnel cette fois-ci.
Après plusieurs entretiens et candidatures, j’ai finalement rejoint une équipe de structuration d’indices systématiques à la BNP. En d’autres termes, il s’agit d’une équipe d’ingénieurs qui développent des stratégies d’investissement automatisées. Après quelques mois sur place, j’ai été rappelé à la suite d’une de mes anciennes candidatures pour passer des entretiens chez JP Morgan à Londres pour un « summer internship » en sales.
Le feeling avec l’une des équipes rencontrées est très bien passé, je suis parvenu à décrocher le stage .
À l’issue de ce « summer » j’ai eu une proposition d’embauche pour rejoindre une équipe de sales sur les obligations convertibles.
J’ai ainsi rejoint la salle des marchés londonienne de JP Morgan en novembre 2020. J’ai été relocalisé dans les bureaux parisiens à cause du Brexit.
Se faire recruter chez JP Morgan : cultiver sa passion de la finance et s’ouvrir au monde
J’ai trois conseils qui me viennent en tête, le tout premier est de faire ce que tu aimes ! Cet univers est très compétitif, les belles opportunités d’embauche en sortie d’études sont beaucoup plus rares et difficiles à obtenir que dans d’autres secteurs.
Il faut être persévérant, bien choisir ses stages, se documenter, être curieux, s’intéresser aux actualités économiques et financières.
Ne pas hésiter à cumuler plusieurs stages (environ 2 ans pour ma part) avant de réussir à décrocher un poste intéressant. Autant vous dire que si vous n’aimez pas ce que vous faites, vous n’y arriverez pas…
Le deuxième conseil que je pourrais donner est de vivre une expérience à l’étranger, qu’elle soit professionnelle ou académique.
Partir à l’étranger changera votre vision des choses et vous conférera une ouverture d’esprit qui sera un atout indéniable pour la suite.
Pour finir, tes stages et tes connaissances techniques ne sont pas les seules choses que les recruteurs recherchent. Au contraire, ta personnalité, tes activités extra-scolaires et tes passions sont toutes aussi importantes pour ta future équipe.
C’est ce que l’on appelle le « fit ». Bonne nouvelle ! Ne te prive donc surtout pas, que ce soit en sport, en voyages ou tout autre hobby. Fonce, ils seront valorisés !
This post was last modified on 24 septembre 2021 5:40 pm