David Dupuis, élève ingénieur de la promo 2016, revient des Etats-Unis où il a étudié pendant un semestre à l’Université de Californie, Riverside.
Après avoir obtenu mon bac S, je me suis orienté en premier lieu vers une classe préparatoire économique option scientifique. Mais malgré mon ouverture d’esprit ce que j’étudiais ne m’intéressait pas : ayant toujours été intéressé par le domaine scientifique – par exemple je lis avec passion Science et Vie – j’ai alors choisi de quitter l’option prépa afin d’intégrer une école d’ingénieurs post-bac. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre de l’ESILV, seulement qu’une amie s’y plaisait.
Lors de ma première année à l’ESILV et de mon premier cours d’informatique, j’ai eu un coup de foudre : je suis tombé amoureux de la programmation. Coder me permet de travailler avec plaisir, seul ou en équipe, à n’importe quelle heure. L’informatique c’est ma passion et je compte bien m’y spécialiser. J’envisage même de poursuivre un doctorat en intelligence artificielle.
Aujourd’hui, je suis étudiant ingénieur passionné d’informatique et je passe en 4ème année à l’ESILV, où j’ai choisi la majeure Informatique et Sciences de numérique.
Grâce à l’ESILV j’ai pu faire la connaissance d’Alexandre Bonamy, Romain d’Aversa, Yohann Fiard, Pierre Mauge, Pierre Audibert et Arnaud Florentin avec qui nous avons fondé InnoVinci. C’est même moi qui ait proposé le nom « InnoVinci » alors que nous cherchions un nom d’équipe afin de participer aux 24h de l’Innovation à Biarritz, notre premier projet associatif.
InnoVinci est une association de mécanique, électronique et informatique. Notre ambition de départ a été de participer à la Coupe de France de Robotique maintenant reprise par DaVinciBot. L’un des buts de cette association est de partager la progression des innovations technologiques avec les étudiants du pôle et également d’améliorer ces innovations et d’en proposer des nouvelles.
S’occuper de cette association reste particulièrement difficile. Il n’est pas évident de gérer une association de robotique avec des projets couteux et de longues durées tout en travaillant considérablement pour répondre aux exigences de l’école. En revanche, mes camarades ont proposé des cours d’informatique gratuits aux étudiants de l’IIM et de l’EMLV. A mon retour, comme mes co-fondateurs seront à l’étranger, je compte bien continuer ces cours et également mettre en place divers projets par mes propres moyens. Pour moi l’ESILV est mon berceau et InnoVinci mon enfant. Je compte bien m’en occuper longtemps après avoir été diplômé.
Le campus de l’Université de Californie, RiversideIl y a environ deux ans mes parents m’ont offert une opportunité unique : étudier l’informatique pendant deux mois à l’Université de Stanford dans la Silicon Valley en Californie. J’y ai rencontré des gens incroyables, découvert des nouveaux endroits, vécu des moments extraordinaires et me suis fait des contacts. Depuis, j’ai toujours voulu y retourner et quand l’ESILV m’a offert l’opportunité de repartir aux Etats-Unis en échange académique, à l’Université de Californie, Riverside, j’ai dit « Oui ! » sans hésiter.
Au cours de mon deuxième trimestre à UCR (University of California at Riverside) un ambassadeur de l’entreprise SendGrid, Scott Motte, nous a présenté en cours CodeDayLA, un hackaton de 24h à Los Angeles. Ayant déjà participé aux 24h de l’Innovation avec InnoVinci, j’ai tout de suite voulu y aller.
Le concours était gratuit et il nous était possible de venir avec notre propre projet. Comme Los Angeles est à deux heures de route d’ici, j’ai du faire du covoiturage pour y aller. J’ai apporté tout ce que je pensais être nécessaire pour différents projets que j’avais.
Après avoir présenté mon projet de transformer mon saxophone acoustique en instrument électronique Sam Amin, une élève en graphisme que je venais tout juste de rencontrer et intéressée par l’informatique, s’est portée volontaire pour m’aider. Pendant 24h nous avons travaillé d’arrache pied : son aide m’a été précieuse et notre travail en équipe fut formidable.
Nous avons créé un premier prototype fonctionnel qui nous a permis de remporter le « Prix du Meilleur Jeu ». Le jury a aimé l’idée innovante et le potentiel de devenir un « Sax Hero ».
Il n’existe pas de journée type aux Etats-Unis. On étudie, on rencontre des gens, on fait du sport, on profite du soleil californien et de notre temps libre pour voyager : San Diego, New Port Beach, Santa Monica, Los Angeles, Santa Barbara, San Francisco, Las Vegas… Chacun a son propre rythme de vie. Pour ma part je suis concentré sur mes objectifs personnels : devoirs, site web, écrire un livre et développer mes connaissances en informatique et en robotique.
Chaque jour est une opportunité de passer du temps avec d’autres étudiants : être indépendant de sa famille nous force à être nous même, et c’est parfois à l’étranger qu’on se fait les meilleurs amis.
Comme d’autres j’ai maintenant de nouveaux amis d’Afrique du Sud, d’Allemagne, de Hongrie, de Russie, de Turquie, de Belgique, d’Espagne, d’Arabie Saoudite, de Corée, du Japon, de France et bien sûr de Californie.
La vie ici est différente. La nourriture n’est pas la même. On fait tout avec une voiture. La culture est différente. Il faut vivre en colocataire. Il faut s’adapter. Ayant la double nationalité française et américaine il y a peu de doute que je reviendrais si l’opportunité se présente. En revanche, il se peut que je reste en France ou que j’aille découvrir d’autres contrées lointaines. Pour les autres étudiants il faut savoir que de plus en plus d’entreprises de la Silicon Valley embauchent des ingénieurs français.
Aujourd’hui je suis heureux de retourner à l’ESILV. La Californie était incroyable mais la vie associative, les cours, mes camarades et l’idée de participer au développement de mon école me manquent. Qui plus est, le pain, le fromage, la beauté de Paris, ma famille et mes amis me manquent également.
This post was last modified on %s = human-readable time difference 5:57 pm