Daniel Copin, promo 2020, fait partie de la toute première promotion d’ingénieurs-managers qui ont suivi le double cursus dispensé par l’ESILV et l’EMLV. Fort de ses compétences hybrides, Daniel a été embauché chez Microsoft directement à la suite de son stage de 5e année du cyle ingénieur.
Cet ingénieur-manager de la promotion 2020 occupe aujourd’hui le poste de customer success account manager, une nouvelle position créée au sein de Microsoft. En véritable chef d’orchestre, Daniel se positionne aujourd’hui comme un contact privilégié du client, pour d’un côté, offrir une expérience connectée et unitaire de l’offre Microsoft et de l’autre, apporter les solutions « cross-cloud » les plus adaptées.
Premier double-diplôme s’appuyant sur l’expertise d’un groupe réunissant trois écoles post-bac, le programme ingénieur-manager proposé par l’ESILV et l’EMLV permet aux étudiants d’orienter leurs carrières vers des postes intégrant une plus forte dimension manageriale : responsabilité d’une équipe, d’un budget, d’un projet interne en entreprise, et ce dès le stage de fin d’études. Plus qu’une formation double diplômante, c’est un processus de transformation personnelle qui s’opère et permet de monter en compétence, étape par étape. Témoignage.
Un double-diplôme ingénieur-manager en 5 ans après le bac
J’ai commencé en effectuant un Bac Scientifique avec une spécialisation en physique au Lycée Notre Dame de Sion. J’ai toujours voulu me lancer dans les études d’ingénieur, et n’avais jamais pensé au double diplôme. Au départ, j’ai beaucoup hésité pour savoir si je voulais démarrer ce double master, car cela signifiait une charge de travail supplémentaire et de plus, importante. Néanmoins, je souhaitais élargir mes possibilités et m’ouvrir les portes sur des métiers plus managériaux.
Je n’en réalisais pas encore l’importance à cette époque, mais effectuer ce double master est l’une des meilleures décisions que j’ai pu prendre. Sur un marché où la concurrence est forte, avoir suivi un double cursus représente une réelle plus-value que je considère comme déterminante dans ma sélection par Microsoft.
J’ai débuté l’ESILV en 2015, et me suis spécialisé en 4ème année dans la majeure Informatique, Big Data et Objets Connectés, qui a été remplacée par la majeure Informatique, objets connectés et securité. C’était pour moi la majeure s’alignant le mieux avec mes souhaits de carrière professionnelle, c’est-à-dire une majeure m’ouvrant les portes sur des opportunités pour travailler dans des métiers du digital et des nouvelles technologies.
Chaque année à l’ESILV, les étudiants doivent réaliser des projets sur l’année. J’ai par exemple pu créer un robot, développer un chatbot pour une entreprise partenaire, ou encore réaliser un MOOC sur l’accessibilité numérique en collaboration avec Microsoft. Et cela, sans compter tous les autres projets internes spécifiques à chaque matière, où j’ai par exemple eu l’opportunité de développer un bracelet connecté pour personnes en maison de retraite.
Un stage qui marque le début d’une belle aventure au sein de Microsoft
J’ai donc, dans le cadre de mon double master, effectué un stage à Microsoft en tant que TAM (Technical Account Manager). Les process ont été longs et, en raison de la concurrence, les différentes étapes de recrutement ont été difficiles mais pas insurmontables.
Pour faire simple, le TAM gère les technologies Microsoft par le biais d’une série d’activités liées à l’amélioration de la santé opérationnelle de l’IT et du digital de l’entreprise cliente. En tant que stagiaire, il s’agit surtout de se préparer au métier de TAM avant d’avoir son premier client.
Dans cette préparation, nous sommes amenés à nous investir dans des projets internes et à travailler en binôme avec des TAM seniors sur des comptes clients. En outre, nous avons la possibilité de donner de notre temps sous différentes formes, par la collaboration avec des associations se consacrant à des sujets qui nous tiennent à coeur, comme la sensibilisation des jeunes étudiants au monde de la technologie, ou encore par des évènements tels que les Hackathons.
Microsoft organise tous les ans, sur une période de 3 jours, un hackathon auquel j’ai eu la chance de pouvoir participer lors de mon stage.
Le projet que j’ai monté, en collaboration avec 2 collègues de Microsoft – Edge Runs on Trust – est un projet visant à combattre les « fake news » grâce, notamment, à des systèmes d’intelligence artificielle.
Il s’agit donc d’une extension pour navigateur qui indique le taux de véracité des informations présentes sur une page internet, en indiquant quelles sont les parties du texte qui n’ont pas pu être vérifiées. J’ai donc participé à la réalisation de ce projet dans toutes ses étapes de conceptions, de l’idée initiale à la finalisation.
Ce qui me plaît le plus chez Microsoft, c’est la confiance et la liberté qui sont données dès le début (mais ensuite il faut « assurer » !). Ainsi, j’ai pu être force de proposition et mener des projets dans la direction que je souhaitais.
Pendant mon stage, j’ai par exemple pu être leader sur un projet, ayant pour objectif de créer un nouvel outil pour la communauté TAM, qui se déploie aujourd’hui au niveau international dans le groupe. Malgré ma position de stagiaire, on m’a donné les armes nécessaires pour aller très loin.
Être au centre des ressources, du côté client et du côté Microsoft
Lorsque Microsoft recrute un étudiant en tant que stagiaire, c’est parce que la société estime que celui-ci dispose d’un potentiel certain. Il est donc important, pendant son stage, de faire ses preuves et de montrer que l’on peut avoir sa place dans la société.
C’est donc à travers les projets et autres investissements que l’on a l’opportunité de montrer son savoir-faire : ainsi, suite aux différents challenges que j’ai pu relever et aux missions que j’ai su diriger, Microsoft m’a proposé une offre d’emploi pour un poste en tant que CSAM (Customer Success Account Manager).
Il y a eu une importante réorganisation au sein Microsoft et le métier de CSAM est le métier venant remplacer celui de TAM. Pour faire simple, une équipe RSM (Reactive Support Management) assiste le CSAM dans ses travaux, lui permettant de se focaliser sur les solutions proactives au profit de celles réactives.
De plus, le CSAM s’aligne avec le reste des équipes comptes, notamment AE (Account Excecutive) et ATS (Account Technology Strategist), afin d’offrir une expérience connectée et « One Microsoft » pour les clients.
Le CSAM se positionne alors au centre des ressources, du côté client et du côté Microsoft, et devient ainsi un vrai chef d’orchestre à travers sa nouvelle entité, la CSU (Customer Success Unit).
Ce contact privilégié du client a pour objectif d’accélérer l’usage et la consommation d’Azure, de délivrer une expérience simple et connectée et de jouer le rôle d’orchestrateur à travers la CSU afin d’obtenir de meilleurs résultats en apportant des solutions « cross cloud ».
Le métier de TAM puis celui de CSAM sont avant tout des métiers de managers reposant sur des aptitudes techniques. Il est donc essentiel pour ces métiers de posséder des compétences dans ces 2 domaines et c’est pourquoi ce double cursus ingénieurs-managers a été déterminant pour mon recrutement. Les notions que j’ai acquises grâce à l’EMLV et l’ESILV m’ont donné les capacités nécessaires pour mener à bien mes projets dans toute leur dimension, à la fois technique et managériale.
Microsoft était pour moi un rêve quasiment inaccessible. Pourtant, aujourd’hui, j’y travaille, et je ne regarde plus Microsoft comme étant une entreprise lointaine.
Mon conseil est donc que, si l’on s’en donne les moyens, tout est réalisable, même ce que l’on penserait hors de notre portée.