Cyril Grunspan, directeur de la majeure Ingénierie Financière de l’ESILV était l’invité du podcast C l’Info. Lors d’une émission spéciale consacrée à la blockchain, aux cryptomonnaies et plus particulièrement au Bitcoin, il a répondu aux questions de Martin Arnal .
L’ESILV est la première école d’ingénieurs à avoir proposé des cours sur la technologie blockchain, dès 2014, sous l’impulsion de Cyril Grunspan.
Le Bitcoin à travers le prisme des mathématiques
Cyril Grunspan explique avoir découvert le Bitcoin relativement tôt, alors qu’il travaillait dans une banque d’investissement à Londres. Surpris de la méfiance de certains professionnels de la finance envers le Bitcoin, il a pris connaissance du document fondateur de la cryptomonnaie et y a vu des « mathématiques appliquées au transfert d’argent ». Celles-ci ont un rôle essentiel dans l’aspect de décentralisation de la monnaie.
Selon Cyril Grunspan, la décentralisation de la monnaie et les smart contracts constituent la vraie révolution amenée par le Bitcoin depuis sa création en 2009.
« La blockchain est un réseau informatique pair à pair dans lequel personne ne fait confiance à personne mais à travers lequel tout le monde a la possibilité de prouver sa bonne foi ».
Telle était la façon dont Cyril Grunspan présentait la blockchain lorsque cette technologie est apparue. Il s’accorde désormais à dire que la définition est en réalité plus complexe.
L’avenir du Bitcoin et des cryptomonnaies
Le nombre de cryptomonnaies en circulation serait de l’ordre de 1200. Cyril Grunspan estime que ces dernières n’apportent pas de nouveauté théorique. Ethereum, une des cryptomonnaies les plus populaires, n’a fait que changer le langage de script du Bitcoin en optant pour Solidity. De même, Litecoin ne serait qu’une variation du Bitcoin, avec des paramètres différents.
Martin Arnal a interrogé Cyril Grunspan sur l’avenir du Bitcoin. Ce dernier considère qu’affirmer que les jours du Bitcoin sont comptés n’a pas de sens. En revanche, il estime que les plateformes d’échanges de Bitcoin peu scrupuleuses doivent être régulées. Cyril Grunspan rappelle que le Bitcoin a été conçu pour être une monnaie d’échange et non pas un investissement.
Étudier la blockchain en école d’ingénieurs
La blockchain représente un changement de société majeur. A l’ESILV, les élèves ingénieurs étudient la blockchain comme un sujet scientifique. « Les premiers cours sur cette technologie ont été donnés avant le buzz », précise Cyril Grunspan.
Les élèves-ingénieurs de la majeure ingénierie financière suivent des cours de développement de blockchain et de rédaction de smart contracts. Ils réalisent des projets ingénieurs sur ce sujet ou encore participent à des hackathons blockchain. Les élèves-ingénieurs de l’ESILV sont sollicités pour des stages dans ce domaine en forte progression.
Intéressé par la blockchain et les cryptomonnaies ? Plus d’information sur la majeure ingénierie financière de l’ESILV, école d’ingénieurs généraliste à Paris.