La cybersécurité, c’est d’abord un problème de sobriété. Aujourd’hui, développer moins d’outils afin de les sécuriser au mieux devient un enjeu de résilience pour le monde de la sécurité informatique.
Dans le contexte de la crise actuelle en Ukraine, la question de la cyberdépendance inquiète plus qu’un : tout déraillement, comme une coupure d’Internet mondial, par exemple, peut signifier le début d’une nouvelle crise d’une ampleur catastrophique.
Cyberdépendendance et cyberattaques, des facteurs géopolitiques mais aussi humains
Bien que pessimiste et noir, ce paysage est jugé comme potentiel et crédible par des entités privées et publiques qui craignent un sabotage des câbles sous-marins par des forces belligérantes.
Mais en plus de l’état du monde en 2022, ce sont les risques cyber qui inquiètent davantage les chefs d’entreprises du monde entier.
Selon une enquête du cabinet PwC, 75% des dirigeants interrogés se sentent exposés à des risques « préoccupants » en matière de cybersécurité.
Au coeur de la transformation digitale, l’humain est le principal facteur d’évolution de l’entreprise moderne et au même titre le maillon faible de la cybersécurité.
Et c’est ce qui incite Walter Peretti, responsable de la majeure Informatique Objects connectés et sécurité & Responsable Cybersécurité de l’ESILV au Campus Cyber, a soulever l’importance du management et de la culture de la sécurité pour le bien-être numérique de toute organisation, publique ou privée.
Invité sur Xerfi Canal pour aborder l’importance de la sobriété numérique et du management pour l’état de la cybersécurité en 2022, Walter Peretti offre une plongée inédite et alarmante dans les affres de l’insécurité numérique.
« La sensibilisation, ça marche très moyennement : on a tous des entraînements à l’alarme incendie une fois par mois, etc. Le jour où il y en a une vraie – c’est du vécu – personne ne sort, parce que ce n’était pas prévu. Ça ne marche pas. Il faut créer une vraie culture de sécurité et cela passe par l’envie de protéger son travail ».