Lucas Bichet, en première année de cycle ingénieur, a participé au challenge étudiant de l’European Cyber Week. Parmi les 21 établissements participant aux qualifications, le score moyen du jeune hacker a placé le Pôle Léonard de Vinci sur la deuxième marche du podium.
L’European Cyber Week est un événement prestigieux dans le milieu de la cybersécurité et de la cyberdéfense. De dimension européenne et organisé sous l’égide du ministère de la Défense, du groupe Thalès et de la région Bretagne, il a eu lieu du 19 au 22 novembre à Rennes.
Connaître les systèmes d’information (SI) pour trouver les failles
Il ne faut pas s’y méprendre : participer à une compétition ayant pour thème la cybersécurité, c’est participer à un tournoi de hackers. Le ministère de la Défense, ainsi que les grandes entreprises françaises du secteur sont à la recherche de « pépites de pirates » qu’elles dénichent souvent lors de ce genre de challenges.
« Je ne vois pas encore d’intérêt professionnel à la chose. Peut-être plus tard… Pour l’instant, c’est quelque chose de ludique. Je me suis intéressé à la culture du hacking, parce que c’est un peu mystique. Alors j’ai lu des articles, je me suis renseigné. Et puis je me suis lancé, j’ai appris par moi-même », explique le jeune homme.
Lors des qualifications qui ont réuni 550 participants environ, Lucas parvient à pirater plusieurs systèmes et en trouve les failles. Pour matérialiser ces failles, les organisateurs cachent des zones de texte (des « flags ») que les participants doivent transmettre aux programmateurs pour gagner des points. C’est ce qu’on appelle les défis CTF pour « Capture The Flag ».
C’est à ce jeu que Lucas s’est montré particulièrement doué derrière son ordinateur et qu’il a placé le Pôle Universitaire De Vinci en deuxième position parmi les 21 établissements que représentaients les étudiants (certains établissements étaient représentés par plusieurs étudiants). L’élève ingénieur s’est donc qualifié pour la compétition sur place à Rennes.
European Cyber Week : Classement des écoles aux qualifications
RANG | ETABLISSEMENT | NOMBRE D'ELEVES PAR ETABLISSEMENT |
---|---|---|
1 | Université de Montpellier | 1 |
2 | ESILV / Pôle Léonard de Vinci | 1 |
3 | EPITA Paris | 6 |
4 | EPITECH | 1 |
5 | ENSIBS | 33 |
6 | Université de Bordeaux | 2 |
7 | Cryptis Limoges | 12 |
8 | ESGI | 4 |
9 | CentraleSupélec | 4 |
10 | Université de Brest | 1 |
11 | UPMC | 1 |
12 | INSA CVL | 1 |
13 | IMT Lille Douai | 8 |
14 | Eurecom Sophia Antipolis | 1 |
15 | UTT Troyes | 6 |
16 | Université de Rennes | 4 |
17 | Université de Valenciennes | 1 |
18 | ESIEA | 5 |
19 | INSA Lyon / Rennes | 2 |
20 | Hogeschool West-Vlaanderen | 1 |
21 | HENALLUX | 1 |
Une équipe mixte et du concret
Au terme des qualifications, 48 personnes ont été retenues. Sur place, les équipes étaient constituées de trois personnes réunies en fonction de leur score aux qualifications. Ces scores devaient être à peu près équivalents pour que les équipes soient équilibrées. Cela a donc donné 16 équipes de 3 personnes. L’équipe de Lucas est arrivée en 7e position de la finale.
« La finale ressemblait à une situation plus réaliste. Chacun avait son câble réseau et l’intrusion se faisait de A à Z avec une cartographie beaucoup plus nette. Les choses en grand finalement. C’est rare de faire un CTF dans un contexte aussi professionnel », note Lucas.
A l’avenir, l’élève souhaiterait intégrer la majeure IBO (Informatique, Big Data et objets connectés) en 4e année. Cela lui permettrait d’approfondir ses connaissances en matière de système d’information. Il aimerait aussi que l’association Digiteam (qui réunit aujourd’hui une vingtaine de membres) se développe. Son ambition : donner des cours de hacking aux élèves et intégrer des modules de CTF pour que le Pôle se présente plus régulièrement à des compétitions telles que l’European Cyber Week.
En savoir plus sur la majeure IBO, Informatique, Big Data et objets connectés à l’ESILV
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