Mathis, élève ingénieur dans la majeure Industrie et robotique à l’ESILV et président de LéoFly, l’association de conception aéronautique et spatiale du Pôle Léonard de Vinci, revient sur son expérience lors de C’Space 2024, la compétition étudiante de fusées organisée par le CNES.
Organisée par le CNES en partenariat avec Planète Sciences, C’Space c’est la campagne nationale de lancement des projets étudiants dans le domaine de l’espace. Durant plus d’une semaine, des étudiants de différentes nationalités se rassemblent dans le but de lancer des fusées expérimentales.
C’Space : un défi technique et humain
Dès sa troisième année à l’ESILV, Mathis a intégré l’association LéoFly, participant à plusieurs projets aérospatiaux. En tant que président, il a mené son équipe à participer à C’Space 2024 avec la fusée Cobra. Ce projet, conçu spécifiquement pour cette compétition, a représenté un aboutissement technique majeur pour l’association.
La fusée Cobra a été conçue pour atteindre une altitude de 1650 mètres, avec une vitesse de 950 km/h. Mathis souligne que C’Space a permis de tester, dans des conditions réelles, les compétences techniques acquises au cours des études à l’ESILV, tout en affrontant des défis concrets en termes d’ingénierie et de gestion de projet.
« C’Space c’est une occasion pour nous de valider nos choix techniques, de voir si ce que nous avons conçu fonctionne, tout en répondant aux exigences strictes de la compétition», explique-t-il.
Le Rôle de C’Space dans le Parcours d’un Ingénieur
Pour Mathis, participer à C’Space a eu un impact direct sur sa formation. La compétition impose un travail d’équipe soutenu, une gestion précise des délais et une collaboration avec des experts externes, notamment du CNES.
Ce contexte a renforcé autant ses compétences techniques que ses capacités organisationnelles et managériales. « C’est une vitrine à l’innovation dont on se sert pour tester de nouveaux systèmes pour ensuite les intégrer dans d’autres compétitions encore plus prestigieuses » a-t-il précisé.
LéoFly : une association en constante évolution
En plus de C’Space, LéoFly poursuit le développement de projets variés. Par exemple, après la réussite de la fusée Hélios en 2022, l’association prépare la fusée Néon, qui participera à la compétition EuRoC au Portugal. Cependant, C’Space reste une étape clé dans le parcours de LéoFly, en raison du prestige et des défis qu’il représente.
Mathis s’organise à passer la main à la nouvelle équipe dirigeante de l’association, tout en veillant à ce que les membres continuent à viser des projets ambitieux et à maintenir le niveau d’excellence de l’association.
L’Importance de l’Expérience Humaine à C’Space
Même si C’Space est principalement une compétition technique, Mathis met également l’accent sur l’importance des interactions humaines au sein de l’équipe et avec les autres participants. Il estime que ces échanges enrichissent l’expérience, permettant de partager des connaissances et de s’inspirer mutuellement.
LéoFly continue d’accueillir des étudiants curieux de découvrir l’aéronautique et l’aérospatiale, tout en maintenant une sélection rigoureuse pour les projets les plus complexes.
L’ambition de LéoFly : des projets d’excellence
Mathis souligne que, depuis sa création en 2015, LéoFly a connu une évolution technique importante ces dernières années. En effet, l’association développe des projets de plus en plus ambitieux, et ses membres sont toujours plus motivés.
Sous sa présidence, LéoFly a continué de développer des projets novateurs et a participé à des compétitions importantes. Parmi elles, C’Space 2024, avec la fusée Cobra, capable d’atteindre 1650 mètres d’altitude à une vitesse de 950 km/h. Ce projet au-delà de la compétition, représente le haut niveau de technicité que l’association a atteint.
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Mais, l’association ne s’arrête pas là. Un autre projet phare est la fusée Néon, qui sera lancée lors de la compétition EuRoC au Portugal, après le succès de la fusée Hélios en 2022. Ainsi, ces projets et évènements poussent LéoFly à dépasser leurs limites, que ce soit en termes d’innovation ou de collaboration avec leurs partenaires.
De plus, un projet innovant en collaboration avec l’Institute for Future Technologies (IFT) du Pôle Léonard de Vinci, est également en développement : Smart Wing, une aile volante modulable capable de modifier son profil pendant le vol. L’idée est d’allier légèreté et performance en matériaux composites pour une meilleure manœuvrabilité en vol.
D’ailleurs, ces projets ne se limitent pas au campus de Paris. En effet, LéoFly a récemment ouvert une filiale sur le campus de Nantes avec un projet de mini-fusées, développé par des étudiants locaux.
LéoFly : une association où l’humain prend toute sa place
Bien que l’association soit centrée sur des projets techniques, Mathis met un point d’honneur à valoriser l’humain. Son objectif est de s’assurer que les membres de LéoFly s’épanouissent, qu’ils apprennent et qu’ils s’amusent. Pour lui, l’humain doit rester au cœur de toute activité.
De plus, pour Mathis, LéoFly n’est pas simplement un tremplin professionnel, c’est aussi un lieu de rencontre et d’échange.
L’association est ouverte à tous ceux qui souhaitent découvrir l’aéronautique et l’aérospatiale. Bien sûr, une sélection est faite pour participer aux projets, mais les curieux sont accueillis lors des événements.