Gaël Chareyron, responsable de la majeure Informatique, Big data et Objets Connectés, est intervenu au cours d’un colloque international sur « Le Louvre monde, un lieu, des territoires ».
Ce colloque international, qui s’est tenu en décembre dernier, fruit d’une réflexion conjointe entre l’Université Paris-Sorbonne et le musée du Louvre, porte sur la place et les enjeux du musée dans nos sociétés urbaines contemporaines.
Gaël Chareyron, docteur en traitement d’images et informatique, connu pour ses recherches sur les liens entre le big data et le tourisme, était accompagné d’Anne Hertzog, maître de conférences en géographie à l’université de Cergy-Pontoise et de Sébastien Jacquot, maître de conférences en géographie à l’université Paris I, Panthéon Sorbonne pour parler de la place du Louvre dans un monde global.
Cette contribution examine l’inscription du Louvre dans un monde global en questionnant sa place en tant que lieu visité et son rôle dans les circulations d’objets et les échanges de savoirs. Cette présentation s’appuie sur des méthodes croisées, quantitatives et qualitatives. D’une part, à partir des traces numériques laissées par les visiteurs de nationalités variées, elle propose une analyse de la restitution de leur expérience de visite au Louvre, et des connexions opérées avec d’autres visites. D’autre part, elle vise à éclairer la place du Louvre comme acteur des circulations mondialisées d’objets, à partir des mouvements d’œuvres et d’objets prêtés aux institutions muséales à l’étranger dans le cadre de l’organisation d’expositions, depuis le début du XXe siècle.
L’internationalisation croissante du Louvre est ainsi appréhendée par la mobilité de ses collections, et plus spécifiquement les trajectoires de certaines oeuvres « circulantes ». Cette approche cartographique rend compte d’une géographie sélective et inégale des connexions et des échanges du Louvre avec le reste du monde.
Celle-ci témoigne d’une centralité sans cesse recomposée et d’une projection incomplète du Louvre dans l’espace global, fruit de l’histoire de l’institution, des relations entre musées et d’impératifs liés aux pratiques professionnelles de la conservation, sans oublier le rôle des stratégies développées en réponse aux enjeux économiques et géopolitiques de la mondialisation.
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