Pas moyen d’y échapper… La maîtrise de l’anglais compte parmi les conditions de délivrance du diplôme d’ingénieur imposées par la Commission des titres d’ingénieur (CTI).
Dans un environnement professionnel de plus en plus internationalisé, savoir communiquer en anglais fait, en effet, partie des compétences incontournables de l’ingénieur du XXIe siècle pour participer à des projets internationaux, exporter des technologies et des savoir-faire, échanger avec des clients, fournisseurs, partenaires étrangers… Quel est le niveau attendu et comment améliorer son anglais pour obtenir son diplôme d’ingénieur ?
Un bon niveau d’anglais requis pour obtenir son diplôme d’ingénieur
L’apprentissage de l’anglais est obligatoire dans toutes les écoles d’ingénieurs. En effet, pour obtenir le diplôme, les étudiants doivent valider un niveau certifié par un organisme extérieur.
La CTI recommande un niveau au moins équivalent à C1 pour les futurs ingénieurs. Elle stipule qu’aucun diplôme ne saurait être délivré sans un niveau minimum B2 pour la plupart de filières d’enseignement.
C’est le cas pour les diplômes d’état, les diplômes des grandes écoles et ceux de l’alternance. La CTI exige, d’autre part, que cette certification en anglais soit délivrée par un organisme extérieur à l’école, dûment reconnu. La plupart des écoles d’ingénieurs s’appuient ainsi sur le TOEIC (Test of English for International Communication) pour certifier le niveau d’anglais exigé par le diplôme, avec un score de 785 généralement exigé (qui peut varier d’une école à l’autre).
Profiter des cours et de toutes les opportunités possibles
Obtenir le niveau requis peut sembler difficile pour certains élèves, peu à l’aise avec la langue de Shakespeare au lycée par exemple. Pas d’inquiétude ! Dans les écoles d’ingénieurs, les cours d’anglais sont organisés en petit groupe et par niveau afin d’optimiser les conditions d’apprentissage. Grâce à des moyens pédagogiques modernes, l’enseignement est adapté pour que les élèves progressent autant à l’écrit qu’à l’oral.
Au-delà des cours d’anglais, certaines écoles proposent des enseignements technologiques et scientifiques en langue anglaise, voire des filières ou majeures avec une majorité ou totalité des cours en anglais.Un bon moyen de s’immerger dans un bain anglophone sans quitter France !
Par ailleurs, l’ouverture des écoles aux étudiants étrangers et l’intervention de professeurs issus d’universités partenaires favorisent les échanges en anglais, à condition d’oser parler, en dépassant parfois certaines croyances limitantes du type « je suis nul en anglais ». Car pour progresser, il est important de saisir toutes les occasions de pratiquer l’anglais.
Regarder ses séries préférées en VO sous-titrée en anglais, écouter de la musique en anglais avec les paroles qui s’affichent sur son smartphone permettent d’améliorer rapidement sa compréhension orale. Il existe également des applications d’apprentissage (Duolingo, Babel, Memrise…) très utiles pour progresser dans sa pratique grâce à des exercices adaptés à son niveau initial.
Digiteam de Vinci, l’association digitale du Pôle Léonard de Vinci, dévoile un tips pour apprendre facilement l’anglais.
Partir en stage ou séjour d’études dans un pays anglophone
Évidemment, l’immersion dans un pays anglophone reste le meilleur moyen de bien maîtriser l’anglais, en s’éloignant de sa langue maternelle. C’est pourquoi les écoles d’ingénieurs incluent dans leur cursus une expérience à l’étranger de 4 mois à 1 an.
Cette expatriation peut être intégrée dans la scolarité, sous la forme de stage en entreprise et/ou de séjour d’études. Il est également possible de suivre un double diplôme pour obtenir le diplôme de son école d’origine et celui d’une école partenaire à l’étranger, moyennant parfois un allongement de la durée du cursus.
Ces expériences enrichissantes permettent d’obtenir le niveau « fluent » recherché par les entreprises et peuvent faire la différence sur un CV d’ingénieur jeune diplômé pour accrocher l’intérêt des recruteurs.