X

Colibri in Space : un bootcamp DVIC pour faire des selfies de la Terre en mode DIY

Pour la première fois, le DIY au De Vinci Innovation Center s’invite dehors. C’est dans la nature, en plein forêt de Fontainebleu, que les étudiants de la majeure Creative Technology ont fait leur pre – rentrée « radical learning », lors d’un bootcamp « Colibri in Space » : 4 jours pour apprendre à se servir des satellites pour prendre les plus belles selfies de la Terre.

Une pre-rentrée en mode bootcamp pour les étudiants de la majeure Creative Technology, membres de la communauté De Vinci Innovation Center. Le concept ? Faire expérimenter aux étudiants les avantages du radical learning, du DIY, de l’intelligence collective et de l’anti-disciplinarité au travers d’un workshop pratique dédié à l’espace. Pendant 4 jours de travail intensif, les étudiants ont pu s’exercer aux méthodes employées par les scientifiques pour réaliser des images de la Terre vue de l’espace grâce aux satellites météo.

S’intégrer à la communauté DVIC : des selfies de la Terre en mode DIY

Du 23 au 27 août, à proximité de la forêt de Fontainebleu, le De Vinci Innovation Center organisait son bootcamp d’intégration pour les étudiants de la majeure Creative Technology. En équipes et à l’aide de boussoles, les étudiants devaient trouver les composants nécessaires à leur projet lors d’une “chasse d’orientation” effectuée en forêt.

Des étudiants partis à la chasse des trésors : des outils cachés dans la forêt de Fontainebleu

Disposant de ces outils et d’une méthode d’assemblage et calibrage transmises par Gershon Dublon et Xin Liu (Arts Curator de la Media Lab Space Exploration Initiative du MIT Media Lab), les participants ont ensuite confectionné des antennes radio (dites VPOL) à partir de bois et d’aluminium selon un procédé technique qu’ils ont dû découvrir.

À l’aide de ces dispositifs, les équipes ont pu capter le signal de satellites météorologiques américains, lancés dans les années 1970 par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOOA). NOAA-15, NOAA-18 et NOAA-19 émettent sur des fréquences très précises et suivent des orbites différentes : il était donc nécessaire de surveiller leurs heures de passage.

Ce défi était surtout un exercice de précision géométrique : il fallait faire plusieurs plusieurs tentatives afin d’obtenir les meilleures images possibles en employant des antennes confectionnées par les étudiants de leurs mains et explorant différentes options de branchement.

Accompagnés par le staff, les étudiants testent et calculent l’emplacement des antennes radio

Chaque satellite enregistre deux révolutions quotidiennes ; il était indispensable de s’organiser pour prévoir les prochaines heures de passage, afin que la prochaine version de l’antenne soit prête et en position dans les délais. 

Lors d’un passage, l’antenne doit être tenue en direction du satellite, et suivre sa course dans le ciel d’horizon à horizon. Le satellite ne pouvant être vu à l’œil nu, sa trajectoire doit être estimée à l’aide d’une boussole, d’un chronomètre, et en surveillant l’évolution de la qualité du signal. Le signal ainsi obtenu est enregistré, puis interprété par un programme qui produira la photo prise depuis le satellite NOAA au moment où il survolait les étudiants.

L’occasion de faire des earth selfies depuis l’espace : des clichés uniques qui révèlent notre planète telle qu’elle aurait apparu si nous avions orbité autour de la Terre. C’est aussi l’occasion, pour ces étudiants, d’expérimenter et de transmettre – en contemplant notre fragile vaisseau – une émotion artistique en même temps qu’un plaisir esthétique.

Avant même le début de leur première année du cycle ingénieur, les nouveaux étudiants ont dû apprendre en faisant, par la collaboration et la mise en commun de leurs spécialités. Découvrir qu’intercepter le signal radio d’un satellite gravitant à près de 1000 kilomètres d’altitude était à leur portée est une introduction très représentative d’une année au De Vinci Innovation Center. 

“Cette semaine de pré-rentrée était aussi amusante sur le plan communautaire qu’elle était exigeante sur le plan technique. Un avant-goût très motivant du programme à venir !” (Julie Policart, promo 2023).

This post was last modified on 26 octobre 2021 4:09 pm

Categories: Cursus
Related Post