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Cléa, promo 2023, en stage au CNRS au Japon dès la deuxième année de prépa intégrée

Cléa Ossart, élève-ingénieure franco-japonaise en deuxième année du cycle préparatoire de l’ESILV, a saisi cette occasion pour rejoindre sa famille à Tokyo et acquérir de l’expérience au sein du CNRS japonais.

« Mon stage au CNRS m’a permis d’appréhender le travail dans un milieu franco-japonais. J’y ai découvert une grande rigueur vis-à-vis de l’organisation selon les problématiques, les évènements. Je ressors de mon stage grandie et remercie infiniment mon équipe et l’ESILV pour cela. »

Se faire recruter au CNRS de Tokyo : le rêve de Cléa

J’avais toujours eu envie de pouvoir travailler au CNRS un jour. Je lisais beaucoup de publications révélant leurs nouvelles découvertes, mais je ne connaissais que vaguement la structure. J’étais donc curieuse de savoir comment fonctionne l’organisme et, plus globalement, le monde professionnel.

Toutes les connaissances techniques que j’ai acquises au DeVinci FabLab ainsi que les compétences en tant que présidente de l’association m’ont particulièrement permis d’être sélectionnée pour le stage.

Les questions tournaient beaucoup autour de mes hard skills et de mes soft skills apprises en vie associative. Pour réussir à décrocher un stage intéressant, j’ai appris qu’il faut savoir se différencier des autres avec les expériences vécues, expliquer ce que j’ai tiré de tout ce parcours et argumenter la raison pour laquelle je suis faite pour ce poste.

J’ai eu beaucoup de chance d’avoir obtenu ce poste d’analyste de données au bureau CNRS Asie du Nord-Est à Tokyo, car c’était exactement ce qu’il me fallait. Après de nombreux échanges par courriel entre le directeur du bureau et moi, j’ai pu décrocher un entretien sur Skype. Ma double nationalité franco-japonaise m’a aidée à me démarquer.

Le CNRS est à la base un organisme français : le bureau de la présidence se situe dans le 16ème arrondissement à Paris. L’organisation, la façon de penser et d’agir, la ponctualité, restent à la française. Ainsi, le bureau CNRS Asie du Nord-Est est un excellent endroit pour un bon stage à l’étranger encadré, pertinent et intéressant pour le futur de l’étudiant.

Je voulais personnellement retourner au Japon pour me rapprocher de ma famille qui y habite. Ma mère étant malade, il était important pour moi d’être auprès d’elle, de l’aider, de l’accompagner. Etant donné que nous partagions le même lieu de travail, c’était aussi plus simple et rassurant pour moi.

Quelles sont les missions d’un stagiaire analyste de données au CNRS ?

Mes missions principales étaient les suivantes :

  • Etablir un recensement des chercheurs investis dans des collaborations entre la France et les pays couverts par le bureau Asie du Nord-Est (Japon, Corée du Sud et Taïwan) : chercheurs et enseignants-chercheurs issus d’unités du CNRS et chercheurs des pays de la zone.
  • Analyser les co-publications sur le même périmètre que la mission.
  • Apporter un appui au bureau Asie du Nord-Est pour l’organisation pratique des évènements célébrant les 80 ans du CNRS qui se dérouleront les 10 et 11 octobre.

En m’appuyant sur différentes sources d’information, je constituais une base de données de chercheurs, qui sera utile pour le bureau dans le cadre de ses activités (diffusion d’informations, sollicitations d’experts, activation de réseaux…). Cette base de données recense en particulier des informations permettant de contacter les chercheurs, d’identifier leurs thématiques de recherche ainsi que leurs contacts dans la zone.

Après m’être formée à l’outil InCites de Clarivate Analytics, j’effectuais des requêtes me permettant d’extraire les co-publications entre des unités CNRS et les pays de la zone. Un traitement statistique fut appliqué pour synthétiser les résultats. A la demande de la DERCI ou des Instituts, des analyses particulières pouvaient être conduites par moi. J’ai aidé le bureau pour les aspects logistiques en lien avec l’organisation des évènements de célébration des 80 ans du CNRS, en particulier pour les échanges avec des prestataires japonais. J’ai contribué à l’élaboration des supports de communication en anglais.

Quelles démarches à suivre pour faire son stage en entreprise au Japon ?

Cléa épanouie à Tokyo, ville de la high-tech, de la robotique et de l’innovation.

Le Japon, et surtout Tokyo, est maintenant une ville très touristique donc la majorité des choses sont traduites au moins en anglais, puis en chinois, ensuite en coréen, et avec un peu de chance en français. La barrière linguistique pour vivre à Tokyo n’est plus un problème majeur. En revanche, le travail au Japon n’est possible que lorsqu’on a déjà certaines bases en japonais car malheureusement, beaucoup de Japonais ont encore du mal avec l’anglais à l’oral et un peu plus à l’aise à l’écrit.

Je logeais dans la maison de ma famille, et heureusement, car le logement au Japon peut vite être cher. Possédant un passeport japonais, je n’ai pas eu besoin de visa. Voici les compétences requises par le CNRS :

  • Connaissance générale et intérêt pour un ou plusieurs domaines scientifiques
  • Capacité à appréhender et synthétiser un grand nombre de données
  • Maitrise des outils informatiques usuels (suite Office)
  • Compétences linguistiques : le japonais de niveau C1, l’anglais de niveau B2

Je conseillerais aux personnes intéressés par le Japon de bien se renseigner avant d’y aller : la santé, le logement, l’argent, l’alimentation, la langue, le transport, mais aussi le plan social comme les règles de vie, la loi japonaise, l’importance de la hiérarchie sociale, les codes de politesse, la politique…

J’aime énormément ce pays culturel, cosmopolite, moderne et en même temps resté traditionnel, spirituel, en tête du développement high tech en robotique, en automobile, en physique (nombreux prix Nobel)… Donc plus tard, je voudrais pouvoir trouver un travail dans le domaine de l’ingénierie me permettant de voyager, en expatriation ou en tant que VIE par exemples, notamment au Japon. Mes compétences linguistiques en français, japonais et anglais, pourront grandement m’aider dans ce cas-là.

Pourquoi l’ESILV

Avant l’ESILV, j’étais en classe préparatoire classique, au lycée Raspail dans le 14ème. L’exigence trop forte et la concurrence trop intense de la prépa classique ne m’ont pas plu. Alors en mars 2018, j’ai choisi de rentrer à l’ESILV grâce au programme de rentrée décalée Restart pour un semestre accéléré.

Les raisons qui m’ont motivée à intégrer à l’ESILV étaient ses majeures en 4ème année, en particulier les Nouvelles Énergies et la Modélisation Numérique et Mécanique, sa richesse en vie associative, ses nombreux projets, sa transversalité, son classement par rapport aux autres écoles d’ingénieurs, ses portes ouvertes intéressantes, et les témoignages de mes amis qui y étudiaient déjà.

Clea est Présidente de l’association Devinci Fablab pour l’année 2019-2020.

Je suis actuellement en deuxième année du cycle préparatoire à l’ESILV. J’ai été élue présidente du DeVinci FabLab en mars 2019. J’aime énormément cette asso de conception et de modélisation avec les différentes imprimantes. C’est un rôle aux hautes responsabilités qui demande beaucoup d’investissement.

J’ai fait mon projet PIX2 au sein de l’asso Vinci Eco Drive dans l’équipe de la direction du prototype d’efficience E.PULV2.2. Cela m’a apporté beaucoup de savoir-faire, mais en contrepartie, j’y ai consacré beaucoup de temps et d’énergie, comme pour le FabLab. Suite aux quelques complications rencontrées pour mon passage en année supérieure, j’ai compris qu’avoir une vie associative épanouie est un aspect important de la vie étudiante, mais que l’équilibre avec les cours qui restent l’essentiel l’est davantage…

En terme d’ambitions professionnelles, je suis encore incertaine, mais je suis attirée par les machines, leur fabrication, leur fonctionnement, leurs réalisations… Donc la filière Mécanique Numérique et Modélisation me tente beaucoup. Comme futur métier, j’ai pour idée ingénieur de manège, ou ingénieur-chercheur dans l’industrie ferroviaire ou automobile. Je pourrais ainsi appliquer mes connaissances acquises à l’ESILV.

Retrouvez les formations sur le site de l’ESILV, Grande Ecole d’Ingénieurs.

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