On pense parfois que le plus dur pour une école d’ingénieur, c’est d’y rentrer ! Une fois le concours réussi et l’école de ses rêves intégrée, que faut-il faire pour y rester ? Quel est le rythme de travail à prévoir, quelles sont les différences par rapport au lycée et quelles sont les chances d’obtenir son diplôme d’ingénieur au final ?
Réussir ses études d’ingénieur suppose tout d’abord un goût prononcé pour les sciences et les technologies. Mais un vrai changement s’opère entre la terminale et la 1ère année en classe préparatoire intégrée, tant au niveau du rythme qu’au niveau de l’organisation des études, des méthodes de travail ou encore de l’évaluation des résultats. Il est essentiel d’en avoir conscience pour savoir s’adapter et persévérer avec succès.
Des efforts réguliers et soutenus
Les élèves qui intègrent des écoles d’ingénieurs postbac après un concours comme le Concours Avenir par exemple ont souvent eu de bons résultats scolaires au lycée, ce qui leur permet de prendre rapidement le rythme de la prépa intégrée. Ils s’appuient sur leurs acquis pour appréhender les nouveaux concepts scientifiques et technologiques. Les sciences ne sont pas si difficiles quand vous avez appris à décoder les systèmes complexes pour les appréhender simplement et gérer un projet.
Pour autant, il faut vous attendre à fournir des efforts au cours de votre scolarité, tout comme un sportif s’entraînant pour améliorer ses performances.
Les étudiants doivent être capables de travailler régulièrement, en s’adaptant à la variété des matières enseignées sous différentes formes : cours théoriques sous forme de CM (cours magistraux), mises en applications avec des exercices en TD, expérimentations en TP et Projets, cours transverses.
Ils peuvent ainsi aborder sereinement le contrôle continu (interrogations écrites et orales, exposés, comptes-rendus de projets, etc.) et les examens semestriels (partiels). Cela suppose d’acquérir une certaine autonomie dans l’organisation de son travail.
Inutile cependant de stresser et de devoir faire partie des premiers : pour passer en année supérieure, il suffit de bien travailler, en fournissant les efforts requis, à savoir une heure de travail personnel pour une heure de cours (environ 25h/semaine), soit environ 20h de travail hebdomadaire.
Malgré un travail régulier et soutenu, il est fréquent de voir ses notes baisser par rapport au lycée : certains bons élèves peuvent être parfois un peu déstabilisés les premiers mois. Mais l’enseignement plus concret et appliqué permet aux élèves ayant le sens pratique de rester motivés pour progresser ensuite.
Se familiariser à la pédagogie projets
Les projets étudiant sont au cœur du projet pédagogique de l’ESILV et jalonnent les 5 ans du cursus ingénieur. Dès la première année de prépa intégrée, les élèves sont confrontés à un exercice pratique en équipe, sur un semestre, encadrés par toute une équipe d’enseignants et coachs spécialisés dans le suivi et la gestion des projets ingénieur. En 4e et 5e années du cycle ingénieur, le projet d’innovation industrielle suppose 10 heures de travail par semaine, de septembre jusqu’à fin janvier (pour les années 5) ou fin mars (en 4e année).
Il s’agit d’un terrain d’expérimentation qui permet aux futurs ingénieurs de développer leur capacités d’innovation, de design, d’implémentation.Être curieux des autres et des innovations pratiquées dans le monde est une condition primordiale pour se donner les moyens de briller en équipe-projet, notamment lorsque le cahier de charges est contraignant et les moyens limités. Comme dirait l’adage, « mieux vaut être ingénieux sans être ingénieur, qu’ingénieur sans être ingénieux » ….
S’adapter au travail en équipe
Comparé aux classes préparatoires, le rythme de la prépa intégrée favorise l’équilibre entre la vie scolaire et la vie personnelle pour poursuivre ses activités tout en continuant à progresser et à s’épanouir. A condition toutefois de savoir doser son investissement dans les activités extrascolaires comme la vie associative pour ne pas se laisser déborder et prendre du retard dans l’acquisition des connaissances.
Le temps consacré aux projets en équipe ne doit pas être sous-estimé. Il est possible de rencontrer quelques difficultés en travaillant à plusieurs. En dehors des exposés ou des TPE, le lycée offre peu d’occasion d’expérimenter le travail en groupe. Les élèves vont pouvoir s’y familiariser au fur et à mesure des travaux pratiques, des projets collectifs et des expériences réalisées dans le cadre de la vie associative.
Ces mises en situation les initient à la vie en entreprise : Il faut apprendre à s’organiser, à se répartir les tâches, à écouter, dialoguer, etc.
Un apprentissage indispensable pour devenir ingénieur.
Savoir demander de l’aide
En cas de difficultés scolaires, il ne faut pas hésiter à recourir au tutorat et au parrainage, souvent très efficaces durant les deux premières années. Les responsables pédagogiques et les enseignants sont également présents pour vous accompagner vers la réussite et faciliter la transition entre le lycée et les études d’ingénieurs.
Apprendre à surmonter les difficultés et savoir demander de l’aide font également partie des compétences de l’ingénieur.
L’obtention du diplôme d’ingénieur repose sur les notes obtenues au contrôle continu et examens écrits, les stages réalisés avec la rédaction d’un mémoire de PFE (Projet de Fin d’Études) et sa soutenance devant un jury, la validation d’une expérience à l’international et l’obtention du score exigé à l’un des tests de certification du niveau d’anglais (TOEIC ou TOEFL par exemple).
80 à 90% des élèves intégrés en 1ère année y parviennent, en faisant preuve de motivation, d’efforts et de persévérance. Avec à la sortie de vastes débouchés à la clé et une excellente insertion professionnelle. Le jeu en vaut donc la chandelle !
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